mardi, juin 30, 2009

Un p'tit coin d' parapluie

Le parapluie (Georges Brassens)

Il pleuvait fort sur la grand-route
Ell' cheminait sans parapluie
J'en avais un, volé, sans doute
Le matin même à un ami
Courant alors à sa rescousse
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse
D'un air très doux, ell' m'a dit " oui "

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Chemin faisant, que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie
J'aurais voulu, comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder, sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie
Il a fallu qu'elle me quitte
Après m'avoir dit grand merci
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli

Un p'tit coin d'parapluie
Contre un coin d'paradis
Elle avait quelque chos' d'un ange
Un p'tit coin d'paradis
Contre un coin d'parapluie
Je n'perdais pas au chang', pardi

Merci Georges. Mon pays, mon paradis, il est ici, pardi!

dimanche, juin 21, 2009

De Ali Khamenei et du Saint-Office,

Durant sa prêche de vendredi, Ali Khamenei, le gros ayatollah, ce guide coiffé de superbe, dit aux millions d'Irakiens dans la rue « C'est pas beau ce que vous faites. Rentrez chez vous. Sinon... ». À l'instant de sa prêche, 20 journalistes étaient déjà au trou. Une démocratie qui emprisonnent les journalistes...

Quand j'ai entendu ces paroles d'un pouvoir dictatorial, un flash historique m'est revenu. Un parallèle est à faire.

2009 moins 1633... Ça fait 376 ans, aujourd'hui, que l'ignorance corporatiste a fait taire Galilée. Faut pas tirer sur le Pape du temps. À lire sur l'époque, j'ai senti qu'Urbain, le huitième à s'urbaniser, était homme de connaissance. Aurait-il troqué sa blanche soutane pour acquérir un télescope fait main de Galilée? Mon rêve me dit que oui. La 'mécréance dictatoriale' venait d'ailleurs. Du Saint-Office, successeur en ligne directe de l'inquisition médiévale. Peste puisqu'il faut bien la nommer: PESTE. Institution fort probablement louable au niveau des intentions de départ, mais dont l'évolution avait échappée à tout ce qui était civilisé, urbanisé, papauté, d'une quelconque ouverture aux droits individuels.

Je ne connais pas de dieu qui ne veut des genoux meurtris et pire sacrifice encore. L'existence d'un état islamique y a ses sources. L'homme qui se dit le représentant d'un dieu, n'a que faire des libertés individuelles. La démocratie n'a pas d'avenir entre ses mains; elle est sans fondement. Un dictateur s'impose par la force et les filouteries. Force est de constater.

Le 22 juin 1633, au couvent dominicain de Santa-Maria, la sentence est rendue : Galilée est condamné à la prison à vie (peine immédiatement commuée en résidence à vie par Urbain VIII) et l'ouvrage est interdit. Il prononce également la formule d'abjuration que le Saint-Office avait préparée :

« Moi, Galiléo, fils de feu Vincenzio Galilei de Florence, âgé de soixante dix ans, ici traduit pour y être jugé, agenouillé devant les très éminents et révérés cardinaux inquisiteurs généraux contre toute hérésie dans la chrétienté, ayant devant les yeux et touchant de ma main les Saints Évangiles, jure que j'ai toujours tenu pour vrai, et tiens encore pour vrai, et avec l'aide de Dieu tiendrai pour vrai dans le futur, tout ce que la Sainte Église Catholique et Apostolique affirme, présente et enseigne. Cependant, alors que j'avais été condamné par injonction du Saint Office d'abandonner complètement la croyance fausse que le Soleil est au centre du monde et ne se déplace pas, et que la Terre n'est pas au centre du monde et se déplace, et de ne pas défendre ni enseigner cette doctrine erronée de quelque manière que ce soit, par oral ou par écrit; et après avoir été averti que cette doctrine n'est pas conforme à ce que disent les Saintes Écritures, j'ai écrit et publié un livre dans lequel je traite de cette doctrine condamnée et la présente par des arguments très pressants, sans la réfuter en aucune manière; ce pour quoi j'ai été tenu pour hautement suspect d'hérésie, pour avoir professé et cru que le Soleil est le centre du monde, et est sans mouvement, et que la terre n'est pas le centre, et se meut. [...][5] »

Le fameux aparté attribué à Galilée E pur si muove! (ou Eppur si muove - « Et pourtant elle tourne ») est probablement apocryphe[6].

Le texte de la sentence est diffusé largement : à Rome le 2 juillet, le 12 août à Florence. La nouvelle arrive en Allemagne fin août, en Belgique en septembre. Les décrets du Saint-Office ne seront jamais publiés en France, mais, prudemment et pour éviter la controverse, René Descartes renonce à faire paraître son traité du monde et de la lumière.

Beaucoup (y compris Descartes), à l'époque, pensèrent que Galilée était la victime d'une cabale des Jésuites qui se vengeaient ainsi de l'affront subi par Horatio Grassi dans le Saggiatore.

Les positions du théologien liégeois Libert Froidmont (de l'Université de Louvain) éclairent bien toute l'équivoque de la condamnation de Galilée.

En conclusion, j'avance que la peur de connaître, d'encourager la science, le développement de l'homme est le même sentiment quand on craint les libertés individuelles, l'expression démocratique, quand on craint de placer sa vie terrestre au-dessus de tout principe.

1559 >> tempus fugit >>> 2009

Vous pensez au solstice d'été. Je vous amène ailleurs.

Il y a 450 an, un 21 juin comme aujourd'hui, le roi Henri II, fils de François Ier et de Claude de France (Catherine de Médicis) était blessé mortellement lors d'une célébration de fin de guerre.

Une époque où l'alchimie, l'astrologie, la cristalogie, la religion, la magie, la science, la numérologie, les arts divinatoires et encore, faisaient un tout savant qui représentait les vérités du temps. Quels rois ou reines ou papes n'avaient pas son devin préféré, créateur de nuits blanches?

Michel de Nostredame dit Nostradamus publiait en 1555 "Centuries", au style sibyllin, dont voici le quatrain I - 35. C'est le plus réputé des quatrains prophétiques.

"Le lyon jeune le vieux surmontera,

En champ bellique par singulier duelle,

Dans cage d'or les yeux lui crèvera,

Deux classes une puis mourir mort cruelle."

Selon certains, ce quatrain fait référence à la mort du roi Henri II. En effet, le 30 Juin 1559 (des historiens se chicanent sur cette date), des cérémonies célèbrent le traité de Cateau-Cambrésis, qui mettait fin aux guerres pour le contrôle de l'Italie entre Henri II roi de France et Philippe II d'Espagne. Le traité prévoyait également les mariages "politiques" de la sœur d'Henri II, Marguerite de Valois (la bien fameuse reine Margot!), avec le duc de Savoie et celui de sa fille aînée Élisabeth avec le roi d'Espagne, veuf depuis la mort de Marie Tudor.

Lors d'un tournoi de chevalerie organisé à cette occasion (21 juin 1959 - - de là mon rappel), le jeune comte Gabriel de Montgomery affrontera le roi. Au second assaut, les lances se brisent, et un éclat de celle de Montgomery soulève la visière d'Henri II et pénètre dans l'œil du roi qui meurt 10 jours plus tard, malgré les soins prodigués par Ambroise Paré (*) et André Vésale (**). L'émoi à la Cour fut considérable. Pourtant personne à l'époque ne fit le rapprochement avec le quatrain. L'épisode contribuera, beaucoup plus tard, à la longue renommée de Nostradamus.

Un examen minutieux fait apparaître que beaucoup des quatrains rédigés par le voyant de Provence sont en fait des commentaires politiques, et des critiques justifiables des activités de l'Eglise Catholique, occupée à l'époque à jeter les hérétiques au bûcher, là où l'Inquisition avait le pouvoir de le faire. (En lien avec mon prochain billet...)

Avec ses "Centuries", son œuvre dont la poésie puise à la source de Pétrarque, de Dante, de Boccaccio, s'inscrit dans une littérature eschatologico-astrologique (prévision de la fin des temps par l'astrologie, par des pratiques religieuses (ex. témoins de Jéhovah)) l'autorisant à se nommer prophète à une époque où les astrologues s'abritent derrière leur science (quelle science?***), face à une église en crise (l'ère du protestantisme).

___________________________

(*) Le chirurgien inventeur... Le premier à ligaturer des artères sur des blessés de guerre. « Je le pansay, Dieu le guarist ( en moyen français) >> Je le pansai et Dieu le guérit. »

(**) Ses travaux d'anatomiste mettront fins aux dogmes et galénismes qui bloquaient toute évolution scientifique depuis mille ans.

(***) C'est encore tristement ça de nos jours: « Étoiles et molécules » Éditions de l'homme. Elizabeth Teissier, grande prêtresse de l'astrologie européenne, se présente en longueur et 'interview' Henri Laborit. -- Ne perdez pas votre temps dans ce livre. J'ai bien failli tomber dans cette errance flâneuse.

mercredi, juin 10, 2009

Qu'est-ce que le big bang?

Un peu ça. Juste un peu.



Ou pas du tout!

mardi, juin 09, 2009

Un jour, l'été viendra.

Encore une histoire de blondes (suggérée par Noëlla!).

Ça te dirait de voir trois blondes sur une plage?


On change de rivage. Ça te dirait de voir une belle romaine aux courbes généreuses, soumise, conventionnée, prête à être harnachée?


Un jour ou l'autre tout homme exprime « son petit côté féminin ». Ça vous dirait de vous laisser attendrir par un mâle?


C.Q.F.D. – Ce Qu'il Fallait que j'vous Dise, en ce jour de pluie et de fret maudit.

dimanche, juin 07, 2009

Voir la voie lactée.

La voie lactée est une expression poétique venant de la mythologie antique. En astronomie moderne, elle désigne la galaxie dans laquelle évolue notre "petit système solaire".

Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d’ahan
Ton cours vers d’autres nébuleuses

( G. Apollinaire "la chanson du mal aimé" )


Un Astrologue un jour se laissa choir

Au fond d'un puits. On lui dit : Pauvre bête,

Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir,

Penses-tu lire au-dessus de ta tête?

( Fable, JEAN DE LA FONTAINE,

"L'ASTROLOGUE QUI SE LAISSE TOMBER DANS UN PUITS" Livre II, 13 )


Variante sur un thème: le ciel, un mal.

Un mal qui répand la stupeur,

Mal que le Ciel en ses lueurs

Inventa pour me faire courir la terre,

La voute céleste, faut-il l'appeler par son nom,

Capable d'enrichir en une nuit mes visions

Faisait aux nocturnes prendre l'air.

( Torsion de... Fable , JEAN DE LA FONTAINE,

"Les Animaux malades de la peste" Livre VII, 1 )


J'ai déjà maudit contre les mouches-à-feu! - - Un soir sans lune, comme ça, un goût, un élan, « quelque diable aussi me poussant, je fondis de mon pré vers une nuit noire d'encre. » Rendu en pleine forêt laurentienne, loin des watts des hommes , loin des lumières polluantes, entre Chertsey et Saint-Alphonse, profitant d'un dégagement dans la canopée par le passage d'une ligne à haute-tension, j'ai pu boire jusqu'à plus soif, dans la voie lactée gorgée de milliards d'étoiles. Les mouches-à-feu tentaient de voler le spectacle... -- Expérience renouvelé maintes fois dans des ailleurs...


Igor et Grichka Bogonov Voyage vers l'instant ZÉRO. (*) E.p.A.

Extrait de la page 6, le tout début de l'introduction.


L'UNIVERS...


Des milliards d'étoiles, des milliards de constellations, des milliards de galaxies ...

Dans l'immensité figée à - 272 °C étincellent en silence des soleils bleus mille fois plus brillants que le nôtre ou des géants rouges mille fois plus grands. Perdues au fond d'insondables gouffres cosmiques gisent des étoiles éteintes, si lourdes qu'une seule cuillerée à café de leur matière gelée pèse des milliards de tonnes. D'autres au contraire, pâles comme l'infini, sont aussi légères que des flocons de neige, vapeurs de lumière flottant au-dessus des abîmes crépusculaires. Vertes, rouges ou argentées, toutes brûlent froidement dans la nuit éternelle, à des milliards et des milliards de kilomètres de chez nous. Mais pourquoi ces soleils étrangers rayonnent-ils par milliards dans le noir sans fin? Comment l'espace, où tout est silence et immobilité depuis des milliards d'années, est-il apparu?


Depuis quelques années ont été découvertes de nouvelles zones d'ombre, peut-être encore plus profondes, qui mettent les chercheurs du monde entier au défi. Par exemple cette force très mystérieuse, totalement inconnue, que faute d'un meilleur nom les physiciens appellent « énergie noire ». De quoi s'agit-il? Depuis 1998, les observations de ces soleils lointains et explosifs qu'on appelle supernovae indiquent que l'expansion de l'Univers paraît bien plus rapide que prévu et serait en pleine accélération . Pourquoi? Parce que, à chaque instant, elle serait soumise à la poussée de cette étrange énergie noire. Une énergie aussi ancienne que l'Univers, qui a sans doute jailli au moment précis du big bang. Mais d'où vient-elle? Quelle est sa nature? Et vers quel horizon, vers quel abîme nous emporte-t-elle chaque jour plus vite?


L'énergie noire n'est pas la seule caractéristique de l'Univers inexpliquée à ce jour. Selon les physiciens, il existerait en chaque point de l'espace-temps quelque chose d'encore plus surprenant, qu'on appels « énergie du point zéro » ou encore, en termes plus imagés, « énergie du vide ». Cette invisible fluctuation du vide, assimilable au comportement de ce que les physiciens appellent un « oscillateur harmonique » serait partout : dans le vide entre les étoiles, tout comme dans la pièce où vous vous trouvez en ce moment. En tout cas, si certains de ses effets ont pu être observés expérimentalement (selon la prédiction effectuée dès 1948 par le physicien néerlandais Hendrick Casimir), la nature de cette énergie du point zéro est toujours un défi pour les théoriciens.


Il existe encore bien d'autres questions captivantes: l'Univers est-il infini? Ou au contraire a-t-il un « bord (de même que l'intérieur du globe terrestre a un bord, matérialisé par sa surface) ? Et finalement, si nous pouvions voir l'Univers entier de l'extérieur, quelle serait sa forme?

- - - - - - - - - - - -

(*) Probablement destiné à être imprimé sous forme de livre, E.p.A. en a fait un super album (32cm X 24cm), papier glacé. L'oeuvre contient une quantités de photos surprenantes, de qualité et toutes commentées.

p.s. Une information pour « très curieux ».

mercredi, juin 03, 2009

L'univers, une expansion.


La théorie du Big Bang. Pas une explosion mais une expansion... Qui est à l'origine de cette pensée-étincelle? Georges Lemaître! En 1927, il publie sa théorie d’UN UNIVERS EN EXPANSION dans les «Annales de la Société Scientifique de Bruxelles ». L’astronome américain Hubbles put confirmer cette hypothèse par des observations faites à l’aide de télescopes géants.

C'est comme ça que le tout-astronomie devint un tout-cosmologie...

L'idée n'a pas cent ans. Tout nouveau, tout beau? Même Einstein s'y est cassé une dent! Il reconnut plus tard que ce fut "la plus grosse bourde de son existence"...

Notre univers est parsemé de plus de cent milliards de galaxies, et chacune d'elles contient environ cent milliards d'étoiles. Si l'on ne sait pas combien de planètes tournent autour de ces étoiles, en revanche, on sait qu'au moins l'une d'elles a donné naissance à la vie - pour être plus précis, une forme de vie qui a eu la capacité et l'audace de spéculer sur les origines de ce vaste univers.

Les humains scrutent l'espace depuis des milliers de générations, mais nous avons le privilège de faire partie de la première génération pouvant prétendre disposer d'une description rationnelle, cohérente et à peu près satisfaisante de la création - de l'évolution de l'univers. Constituant l'un des plus grands accomplissements de l'intelligence et de l'esprit humains, le modèle du Big Bang offre une explication subtile de l'origine de tout ce que nous voyons dans le ciel nocturne. Il est le fruit d'une curiosité insatiable, d'une imagination fabuleuse, d'une observation acérée, et d'une logique implacable.

Mais une chose encore plus extraordinaire est que ce modèle du Big Bang peut être compris de tout un chacun. Quand j'ai découvert la théorie du Big Bang, à l'âge de quinze ans, j'ai été étonné par sa simplicité et son élégance, et par le fait qu'elle reposait sur des principes qui, dans une large mesure, n'étaient pas plus compliqués que la physique que j'apprenais déjà à l'école. Tout comme la théorie darwinienne de la sélection, elle est à la fois fondamentale et compréhensible pour la plupart des gens instruits, le modèle du Big Bang peut être expliqué en des termes qui auront un sens pour les non-spécialistes, sans qu'il soit besoin d'édulcorer les concepts clés de la théorie.

Extrait, p. 15

Le roman du Big Bang

(voir le billet précédent)