mercredi, janvier 30, 2008

L' école est en feu!

Reviens vite Jacques, l’école est en feu!

Tu l’avais accusée d’être une voleuse, comme des ligueurs de vieux poêles on avait ergoté sur le programme de culture religieuse, sur les bulletins chiffrés ou pas et Jean nous avait fourni un paramètre incontournable de toute formation ou de tout exercice de l’intelligence, l’esprit critique.
Jouant un peu sur les formules on ne se prenait pas trop au sérieux, du moins aucun n’aurait misé sa vie ou sa carrière passée pour appuyer ses dires. Du moins pas moi!

Là c’est sérieux! Le feu est pris aux poutres de la réforme scolaire. On met des sièges ou des rêves politiques en jeu. Jusqu’à présent on pointe Landry, Facal et peut-être quelques autres comme incendiaires. Ils auraient publié un manifeste demandant au gouvernement d’imposer un moratoire sur la réforme scolaire en cours parvenue maintenant au niveau de secondaire 3.

La mèche, un certain rapport tenu caché qui révélerait que nos élèves auraient baissé d’une cote au palmarès de la compétition internationale. Les flèches visent les connaissances versus les compétences, le redoublement et le décrochage scolaire. Jusqu’à présent nulle mention de la culture religieuse ni de la place de l’enseignement religieux à l’école.
Trois groupes semblent attiser l’incendie : le gang à Landry… qui réclame juste un moratoire; les radicaux de tout acabit qui exigent l’excommunication ex cathédra et une fois pour toutes de cette réforme qui était pourtant munie des plus illustres imprimatur et un groupe de professeurs s’exprimant par la voix de Madame Chepoqui de Trois-Rivières qui demandent de laisser la réforme porter ses fruits avant de juger ce qu’elle vaut.

On en discute partout. Le feu prend même sur les ondes (attention, la Mer des Mots en péril). Ces apôtres du bien de l’enfant le prennent en otage pour se déchirer sur la place publique.

Reviens vite Jacques, l’heure est grave, on ne sait plus quoi penser, on se demande même si l’année scolaire ne sera pas compromise.
Que dirait votre Paul devant ce problème?

Florian

samedi, janvier 26, 2008

Paul déjà sur place, Jean-Guy, Jacques...

avec nos épouses évidemment!

Aux quelques intervenants et lecteurs, j'avise... pour ne pas vous perdre! que l'AirFrance me lève aujourd'hui et me redéposera sur le tarmac le 7 février. C'est que je m'en vais tenter de retrouver le cheval de Paul, qui s'est sauvé, une fois que son cavalier en était tombé. J'ai eu l'occasion de suivre... de faire le "traking" des déplacements de Paul en Méditerranée, et je vais y ajouter son point de départ.

En étant rendu à me questionner sur ce que serait devenue sa monture, je vais à la source de l'histoire. Mon petit doigt m'oriente vers le Krak des Chevaliers. On dit grand bien de ses écuries.

Tourlou!

mercredi, janvier 23, 2008

J'accuse. L'école est une voleuse.

Quand vous entretenez l'idée que l'apprentissage de la langue maternelle, son usage au quotidien, est l'instrument privilégié pour « penser » et conséquemment structure votre commerce avec autrui, référence votre place dans votre environnement et lie vos origines à ce que vous êtes, nous partageons le même point de vue.


Si durant des décennies, vous aviez tenté, en priorité, d'instruire, de transmettre des connaissances planifiant le développement d'intelligences et que durant ces efforts vous deviez lutter contre un courant arrogant, insolent, suffisant dit de polyvalence, vous auriez, tout comme moi, comparé votre trait de craie au tableau à un coup d'épée dans l'eau.

Mes blessures professionnelles me préparent a entendre que le Deutéronome, Le Cid et le Rapport Parent ont été écrits par le même groupe de travail, il y a un peu plus de trente ans et que les manuscrits originaux sont conservés à la Biblio-Nationnale. Avec le temps, je me suis drapé de couenne!

Le bulletin chiffré, ou lettré, ou nuancé et plein d'émotion prenant l'allure d'une chronique dans la revue « stars-pop » 7-Jours, m'importe comme l'horaire des marées de la Mare Tranquillitatis. Un tout autre jugement me rejoint, et aux tripes. C'est de constater, dans le quotidien, que l'école a triché au point de laisser des Québécois partir vivre leur vie avec la « capacité embryonnaire de cerner une idée ».

Voyez moult exemples. Vous allez rire! L'absurde d'une « P'tite Vie ». Et puis, peut-être, vous dire que le bulletin de notre système scolaire se lit dans les annonces classées...

Le budget provincial consacré à la scolarisation est éléphantesque. Le temps d'école de la belle-curieuse enfance et de l'exubérante adolescence est tout aussi hippopotamesque. Pourquoi faire tant de choses distrayantes sur le temps d'instruire? Choses dont le temps de religion. Un « cours de religion » est quant à moi, une distraction... Distraire: Éloigner l'esprit de ce qui le fatigue.

Le temps d'école ne devrait-il pas apprendre à penser?

lundi, janvier 21, 2008

Je me souviens...


Le fleurdelisé est le fruit d’une protestation. En 1946, l’Assemblée législative du Québec demande l’adoption d’un drapeau vraiment canadien. Devant le refus du gouvernement canadien d’abandonner le Red Ensign britannique, les partisans d’un drapeau québécois redoublent d’ardeur pour doter la province d’un emblème propre. Le 19 novembre 1946, le député indépendant du comté de Québec, René Chaloult, inscrit une motion visant à doter le Québec d’un drapeau distinctif.

Cependant le premier ministre de l’époque, Maurice Duplessis, est toujours à l’affût d’une occasion pour s’attribuer du mérite. N’acceptant pas qu’un membre de l’opposition puisse lui ravir la paternité d’un tel symbole, il prend tout le monde par surprise. Le 21 janvier 1948, jour même où l’on allait voter la motion Chaloult, Maurice Duplessis, par un arrêté unanime du Conseil des ministres, consacre le fleurdelisé emblème officiel du Québec. Au moment où il annonce la nouvelle en Chambre, le drapeau flotte déjà à la tour centrale de l’hôtel du parlement.
Malgré l’unanimité que suscite le drapeau du Québec au sein de la population, une controverse existe toujours à son endroit après plus de cinquante ans. En effet, les botanistes du Québec soutiennent que les fleurs schématisées du drapeau ne sont pas des lys, mais bien des iris. La controverse résulte du fait que l’iris est une plante indigène du Québec alors que le lys ne pousse pas ici. (Source; Radio-Canada) -- Une dramatisation de Denys Arcand.
Emblèmes du Québec. Il y a au Québec trois emblèmes officiels: le bouleau jaune, l' iris versicolore et le harfang des neiges.
À vos marques, partez, surfez sur vos connaissances du Québec!

vendredi, janvier 18, 2008

L'école tranquillisante

C'en est trop. Il faut que j'ajoute mon grain de sel.

Mais quel méli-mélo! Ou quel mélo tout court! Vous rendez-vous compte qu'avec l'implantation du programme Éthique et culture religieuse, on est en train de faire de l'école québécoise (primaire et secondaire) un milieu complètement inepte! D'en évacuer tout ce qui pourrait risquer d'être le moindrement contesté!

L'histoire de l'Histoire à l'école se répète : pour éviter les querelles sur fonds de préjugés historiques -- souvent liés à l'ignorance --, on a évacué une bonne partie de notre histoire des programmes. (On en a peu fait état, mais la littérature québécoise a plus ou moins subi le même sort en étant remplacée par des écrits «accessibles».) Le monstre patriotique et nationaliste est maintenant maté : vive le Québécois tranquille grand ouvert au monde et sur le monde.

Et maintenant, pour éviter les querelles sur fonds de préjugés religieux, on fait de même pour l'enseignement religieux! Mieux encore, on fait d'une pierre deux coups : on évacue le dernier 'pouvoir' qu'avaient encore les parents sur l'école (choisir entre enseignement religieux et enseignement moral) et on élimine tout ce qui pourrait ressembler à de la spiritualité. C'est tellement ni productif ni rentable, la spiritualité. Vive le Québécois tranquille inassouvi tourné vers le terre à terre, grand ouvert sur et à la consommation durable.

Vive l'école tranquillisante!

Excusez-la.

jeudi, janvier 17, 2008

La religion n'a pas de place à l'école.

Je réagis, je dévie, j'ergote peut-être mais je ne laisse pas là, l'excitation légère de Florian.

Bien tranché à la hache de l'expérience pédagogique, moi, maître d'école, de cette école, lieu d'instruction et secondairement d'éducation, je n'ai eu qu'un pouvoir délégué, conséquence de la vie familiale qui éduque et secondairement qui instruit. J'ai eu un rôle de complément plus ou moins direct. Les familles qui n'éduquaient pas, m'envoyaient des enfants en difficulté d'apprentissage. Ces derniers me mettaient en difficulté de les instruire. J'ai perdu trop d'énergie à refuser le double rôle de père et mère resté vacant pour bien des enfants pendant que mon Patron-Ministré obsédé d'accroître ses pouvoirs et son budget, transformait l'école en kibboutz sous l'influence d'un socialisme associatif. L'école serait capable de tout, ne laissant aux parents que la procréation! -- Je suis prêt à comparer le corps scolaire contemporain affecté d'une désorganisation obsessionnelle à un cancéreux.

Pourquoi parler de religion dans une école? Ce n'est pas la place. Le temps d'école est pour instruire. À sa sortie, l'élève devrait savoir bien utiliser sa langue maternelle, être habile à raisonner justement avec des concepts mathématiques, avoir plaisir à penser et être capable d'exprimer ce propre à l'homme, sa pensée créatrice. Une fois ces bases acquises, la liberté de pensée de l'élève pourra lui faire choisir de devenir un historien des religions ou un exégète. N'embêtons pas l'écolier avec des « contenus », des « valeurs » relevant strictement des parents.


Vous m'écoutez toujours? Vous êtes bien bons.

J'avance une hypothèse: le traditionalisme va à l'encontre de l'évolutionisme. En d'autres mots, la tradition a un ennemi atavique: la vie.

Illustration du propos (un exemple).
Par l'oppression, par les privations économiques, par manipulations religieuses, par l'entretien volontaire de l'illétrisme du peuple, par la mise à l'écart des femmes, du Pakistan au Maroc, les gouvernements ont supprimé les libertés et échoué de façon criante à produire des richesses alors même que la démocratie et les revenus individuels étaient en hausse dans le reste du monde. Le plus riche de ces pays, l'Arabie Saoudite, montre une telle improductivité que l'extraordinaire manne pétrolière n'a pas engendré d'autre source significative de revenus; en fait, si l'on déduit les revenus du pétrole des pays du golfe, deux cent soixante millions (260 000 000 h.) d'Arabes réalisent moins d'exportations que cinq millions de Finlandais. (Merci à Lawrence Wright. La guerre cachée. (Al-Qaïda et les origines du terrorisme islamiste) James R. Wooley. 'Defeating the Oil Weapon », Commentary septembre 2004)

J'avance encore: c'est pire sur le plan culturel! À quand votre dernière lecture traduite de l'Arabe? À quand votre dernière film arabe doublé en français? Quand offrira-t-on une pièce de théâtre, un médicament, une pièce mécanique 100% arabes pour être « mondialisés »?

Pourquoi parler de religion dans une école? Ce n'est pas la place. Pas la place de la Bible, ni du Coran, ni de la Thora, ni de leur histoire. Je ne nie pas ces choses. Elles soutiennent des valeurs familiales. L'école n'a qu'une justification: instruire.

De l'école du flou, délivrez-moi Seigneur! De l'école du brumeux, délivrez-moi Seigneur! De l'école de l'hésitant, de l'imprécis, de l'incertain, de l'indécis, de l'indéterminable, de l'indéterminé, de l'indistinct, du nébuleux, de l'obscur, du trouble, du vague, du vaporeux et du voilé! délivrez-moi Seigneur! Et de grâce qu'en ce sacré temps de la p'tite école, j'apprenne à lire, à écrire, à conter, à compter, à penser. Ainsi soit-il après des générations sacrifiées aux dieux « passés date ».

Quelques images, quelques mots choisis.


L'initiative des Traditions Unies

Dialogue entre
la tradition du bouddha et la tradition musulmane.

En son
âme et conscience et au nom de l'honneur.

Introduire éthique et religions dans les écoles primaires et secondaires? C'est vouloir entretenir une aberration. Devra-t-on donner la même importance à tout courant culturel? Combien de temps perdu qui ne reviendra plus à consacrer à « la
justification de la burka »?

Culture religieuse et éducation au religieux

Je récidive.
Cette fois, dans mon hibernation je suis titillé par un article de Gérard Lévesque paru dans Le Devoir du 17 janvier sur le nouveau programme de culture religieuse.
Cette analyse du programme, qui dépasse les charriages des différentes chapelles, publié sous le nom de Gérard Lévesque est signé par quelques professeurs du département de philosophie au CEGEP de Ste-Foy. Le propos est subtil, clair, bien justifié. Au-delà ou en deça de la dimension religieuse, il pose le problème plus large des liens entre la connaissance et l'éducation. L'école doit-elle se cantonner au rôle d'accumuler des connaissances et de laisser l' élève libre de puiser au marché commun du milieu les pastilles de formation, les questionnements, les options qui constamment remis à jour formeront, plus que les connaissances, la trame principale de sa vie? Qu'en pensez-vous? Le souci d'éducation doit-il être évacué de l'école quand il s'agit de la croyance religieuse? tel est le fond de la question.
Et si, laissant les principes entre parenthèses, je remonte aux sources de mes croyances et de mes incroyances personnelles quelle est la part de l'école et de la raison dans la spirale de mon ADN et comment cette part se conjugue-t-elle avec les autres instances du milieu? Telle est la question posée par le nouveau programme de culture religieuse et relevée par l'article de Gérard Lévesque dans Le Devoir du 17 janvier 2008 "Éthique et culture religieuse". Qu'en pensez-vous? L'école laïque trouvant l'eau religieuse brouillée peut-elle rejeter l'enfant avec l'eau du bain ou du baptême?
Florian http://www.ledevoir.com/2008/01/17/172054.html?fe=2916&fp=167607&fr=62370

vendredi, janvier 11, 2008

Bonne année 2008

L'usage veut que nous nous souhaitions une année sans pareil en début de janvier. Ces voeux appuient sur la santé, la prospérité, le succès, le bonheur en amour et j'en passe beaucoup. Oui, je vous souhaite tout ça.

En regardant attentivement ce montage http://www.miniature-earth.com/me_french.htm
(on clique sur la flèche pour débuter l'animation) je me demandais si mes voeux s'adressaient à tout le monde. Je me suis répondu NON! Il me faudrait ajouter...
Je te souhaite que tu apprennes à lire.
Je te souhaite un frigo.
Je te souhaite de manger tous les jours.
Je te souhaite un branchement sur le Net.
Je te souhaite la liberté.
...

jeudi, janvier 10, 2008

Google, le fureteur!

J'étais à cogiter sur un commentaire à écrire sur le billet de Florian relatant la religion imprégnante chez Denise Bombardier. Billet juste au-bas... Pour étoffer une idée, je demande à Google "caricature Denise Bombardier". Voici sa réponse.

La quatrième réponse saisit l'article de Florian dans La~~Mer~~des~~Mots. Pas flatteur à peu près. Quand on sait que Google cherche en quelques millièmes de secondes dans tout le système solaire... Il ne fallait que Florian sorte de sa torpeur de page blanche pour que les lunettes d'approche de Google voient la bouteille-à-la-mer de Flo à flot!
Parlant flots. Hier midi, j'ai vu mon fleuve qu'hier au réveil « frizé » d'une rive à l'autre, laisser partir en un lent avalement, l'immobilisme... Une débâcle en quelques heures. Aucune lutte des glaces. Juste d'immenses meubles de décembre shippés aux Îles-de-la-Madeleine... Même qu'une cabane de pêcheurs sur glace se prenait pour un cruiser au milieu du chenal... Une image de déportation!

Écrire, traduire, transmettre créent 'la vérité'.

Tous les écrits à l'origine des religions actuelles, y compris la Bible, ont été traduits et interprétés par des hommes. Archives AFP


Une lettre parvenue aux lecteurs de LaPresse de ce matin a eu pour effet de refroidir mon café. C'est que je l'ai relue...

Clic! Pour lire Denise R. Robert.

Revue 2007 - Accommodements-Religion-Denise Bombardier

Le doux temps probablement m'incite à sortir de mon hiberne- ment pour un petit surf sur l'actualité. L'annonce du
décès de Jacques Langlais me titille. Je le connaissais comme un inconditionnel militant de

l'interconfessionnel . De clic en clic je tombe sur "Année dérangeante" publié dans Le Devoir à la fin de décembre par Denise Bombardier.
Je ne suis pas un fan de Denise Bombardier, loin de là. Je m 'en confesse, son engrave au tréfonds de mes méninges est plutôt caricature de passion que de raison.
Probablement mû par une certaine malice ou par la délectation du plaisir sadique du guerrier qui fourbit ses armes, je survole son écrit.
Un paragraphe m'accroche.
"Quand on a grandi dans l'odeur des cierges et de l'encens, entouré de chants grégoriens, d'histoire sainte, de faute originelle et de péchés mortels, on demeure marqué dans sa sensibilité."

Une sensibilité à fleur de peau qui proviendrait d'un traumatisme mal scotomisé (*) tel est le diagnostique posé par Mme Bombardier sur le Québec en mal d'identité et en allergie radicale à tout ce qui a couleur ou odeur religieuse.

Cette analyse me fait l'effet d'un ULTRAVIOLET qui éclaire notre vécu collectif depuis les années 60 et disons même depuis 1956.

L'effet d'un petit courant à bas voltage qui secoue l'apathie et per ce la cécité provoquée par une sur-exposition aux éclairages les plus fracassants et les plus extravagants qui ces derniers temps on assailli nos pupilles.

C'est, connaissant votre appétit pour ces "nourritures célestes", que je vous sers cette référence.

Vos commentaires contribueront au mûrissement de cette fermentation. C'est ce que j'espère.

Florian

(*) Scotomiser : v. "(du grec skotos : obscurité) Evacuer de sa conscience un événement pénible, un souvenir traumatisant.

samedi, janvier 05, 2008

En Mer sur caravelle et goût de sel.

Comme les Rois Mages en Galilée
Suivaient des yeux l'étoile du Berger
Je te suivrais, où tu iras j'irais
Fidèle comme une ombre jusqu'à destination

Comme les Rois Mages en Galilée
Suivaient des yeux l'étoile du Berger

Comme Christophe Colomb et ses trois caravelles
Ont suivi le soleil avec obstination



Je vous souhaite une étoile durant toute l'ANNÉE 2008!


Plaise au ciel que j'ouvre mes fenêtres
Le matin au bord d'un étang bleu
Plaise au ciel que rien ne nous arrête
Dans ce monde aventureux

Comme les Rois Mages en Galilée
Suivaient confiants l'étoile du Berger
Mon Amérique, ma lumière biblique

Ma vérité cosmique, c'est de vivre avec toi
{au Refrain}

Plaise au ciel que s'ouvrent les nuages
L'éclaircie dévoile le chemin
Plaise au ciel qu'au terme du voyage
Son triomphe soit le mien

Comme les Rois Mages en Galilée
Suivaient confiants l'étoile du Berger

Comme Christophe Colomb et ses trois caravelles
Ont suivi le soleil avec obstination


Chanté...
De sonorités différentes...


Comme

les Rois

Mages


Cette voix!

Au dix ans, je la relis et encore la bedaine me tressaute.

Accident de travail.


Le travail du réclamant consistait à descendre du toit d’un édifice de deux étages un surplus de briques qui était resté sur le toit.

QUESTION : Monsieur, auriez-vous l’amabilité de raconter les faits de l’accident ? Votre réponse est enregistrée.

RÉPONSE : J’pensais sauver du temps. J’ai fixé un madrier avec une poulie en haut de la batisse et j’ai passé une corde dans la poulie avec les deux bouttes qui descendent jusqu’a terre. J’ai attaché un baril vide au boutte de la corde, pis j’le monte en haut de la batisse. Ensuite j’attache l’aute boutte de la corde à un arbre. Là, j’monte sul toit, pis j’remplis le baril de briques. Ensuite, je r’tourne en bas pis j’viens pour détacher la corde pour faire descendre le crisse de baril, mais le tabarnac de baril est benque trop pesant pour moé et avant que je réalise quoi que ce soit, hostie, le baril me monte en l’air yenque d’une chotte. Là, chu trop haut pour lâcher la corde, j’ava pas le choix, j’ai tenu la corde en hostie. A moitié chemin, j’rencontre le crisse de baril qui descendait; j’en ai recu un calvaire de coup sur l’épaule; tabarnac que ca m’a fait mal…Mais cé pas toute; moé je continue à monter; Rendu en haut, j’me pette la tête sul câlisse de madrier, pis j’me prends les doigts dans l’hostie de poulie… J’pensa parde connaissance. Quand l’baril touche à terre, le fond pette pis l’baril se vide. Asteur, ciboire,chu plus pesant que l’baril ; ca fa qu’hostie là j’descends en tabarnac; pis à moitié chemin en descendant, j’rencontre encore le crisse de tabarnac de baril qui, lui, montait. Y m’a pas manqué l’calisse, y m’a pogné drettes’une jambe; chu v’nu blême. Rendu en bas, j’mécrase sul calisse de tas de briques… J’pensa mourir là. Rendu là, j’me rappelle pu grand chose; chu tout étourdi, ca fa que j’lâche la crisse de corde, pis l’baril se met à r’descendre, pis me calisse un coup s’a tête; pis j’me r’trouve à l’hopîtal. C’est pour cà que j’demande un congé de maladie.

jeudi, janvier 03, 2008

Isabelle Boulay

Une voix, une âme, une chanson, un canon québécois.


Voir tous les titres de Isabelle Boulay