dimanche, juin 29, 2008

Le 7e jour n'est heureusement pas encore arrivé!...

Tous ceux qui l’ont vu tout proche, dans leur cour se sont fourvoyés.
La première communauté chrétienne avec Simon le Magicien à Jérusalem, les Thessaloniciens en attente de la parousie, Savonarole à Florence, la révolution française et sa bannière trilobite et dernièrement la russe, et ses lendemains qui chantent et qui n’ont pas fini de déchanter.

Les belles idées, les slogans sonnants, ne méritent même pas une oriflamme, les principes éternels ne tiennent pas la route, les idéologies les plus pures, les mieux rafistolées finissent toujours par compter leurs morts. Un drapeau c’est l’indicateur d’un rassemblement déjà fait, en marche et en marche d’être dépassé comme les autres. C’est utile pour les registres, l’identité, les épitaphes au cimetière.
Que reste-t-il de nos amours? Il reste le sol sur lequel on pose les pieds, la lutte au pouce carré pour une survie qui se réchappe toujours mais qui ne débouche jamais sur le 7e jour. Darwin avec l’inéluctable loi de la vie, s’adapter ou s’éteindre.

Laissons les paraboles. Réjean, on s’en souvient, ne les aime pas. Revenons à notre topo, la souveraineté, comment, pourquoi avec qui?

On est victime des mots. Les mots pour la décrire, les desseins pour en tracer les avenues disent autre chose. Et on ergote. La réalité, l’imposante, la vitale réalité n’est pas tissée d’idées brillantes ou de slogans. Ce sont des faits. Une infiltration qui mouille notre sol, colore nos attachements et nos valeurs, trace nos chemins, programme nos actions et réactions, conditionne le confort ou l’inconfort de nos peurs, de nos espérances et de nos sécurités éphémères. Cette infiltration on l’a identifiée. Je l’appelle l’infiltration nano, d’autres l’appellent déjà la révolution de l’informatique, plusieurs la baptisent de néologismes patentés par le net.

Comme la houille et l’acier au siècle dernier cette énergie envahissante bouleverse déjà beaucoup de choses et bouleversera tout. Elle force l’adaptation c’est-à-dire l’attitude. Une nouvelle attitude devant le monde, devant la vie, devant les autres, devant tout.

Au 19e, l’attitude de gain, celle de la fourmi qui empile, le capitalisme d’état ou des « self made men »a prévalu. Allons-nous garder le même pattern, retourner à la fossilisation vivante des tortues?

Cette nouvelle attitude qui pourrait façonner les temps nouveaux, sans drapeau, bourgeonne déjà tout autour de nous, en nous. Il y a les gueulards de l’écologie qui gueulent pour une survie aux enfants et à l’humain, des voix de silence qui disent ASSEZ. Assez de faire couler le sang pour faire passer les oléoducs, assez d’assujettir la faim au capital des nantis, assez de faire du gaspillage le sacrement de la réussite.

Toi, et moi par petits moments, et combien d’autres, susurrons les joies d’une vie simple, vibrons aux harmonies de la nature, remplaçons le rêve de l’égalité par l’attention à l’équitable, nous émerveillons devant tout ce que le génie humain peut produire et agencer, sourions comme devant des jeux d’enfants aux stratégies des pouvoirs établis ou en quête de votes, préférons le durable au clinquant etc… (*)

Le septième jour n’est pas encore là mais il vient. Il est et sera probablement toujours le maranatha des premières communautés chrétiennes, le déjà et le pas encore. Militer pour la souveraineté humaine ou québécoise ce n’est pas combattre pour la liberté ou l’égalité, c’est rechercher la maîtrise ou l’apprivoisement des temps nouveaux comme des lieux, des liens, des institutions qu’ils vont générer.

La tâche que je souhaite et que je confierais aux tenants de la souveraineté et à tout homme de bonne volonté c’est de nourrir cette attitude, de lui paver la voie, de la rendre présente et agissante à travers tout ce qui est humain. Seule elle peut assurer les conditions gagnantes à la souveraineté la vraie, la maîtrise des temps nouveaux, que ce soit au Québec ou ailleurs. Il faut bien commencer en quelque part. Pourquoi pas ici et maintenant, hic et nunc ? La souveraineté, un septième jour de tous les jours, sans tambours ni trompettes.

Florian

(*) Cf. Jacques Attali, Une brève histoire de l’avenir, Fayard – L’avant-garde de l’hyperdémocratie : transhumains et entreprises relationelles. P. 368….
(Clique sur photo)



Jacques Attali,

"le visionnaire".









7e jour, il vit que tout cela était bon.

« Apprivoiser ces forces nouvelles les atteler au chariot du mieux-vivre collectif, privilégier en tout et partout la qualité de vie au pouvoir, la concertation à la domination, la fraternité au clan telle est la tâche primordiale de la souveraineté au Québec le virage qu’elle doit prendre. En dehors de cette visée elle risque de devenir fantoche. » --- Florian a écrit. --- Jean a repris dans un commentaire. --- Relisant cette phrase parce que repris par Jean, il me vient un parallèle...


Quand, pour la première foi en 1790, on a écrit publiquement ce slogan, qui deviendra, bien plus tard un symbole français, Maximilien de Robespierre avait trempé sa plume dans une flaque sous la guillotine.

Trois mots assemblés qui ont beaucoup de vécu et d'histoire. Trois ans après le discours de Robespierre, c'était devenu une propagande 'prosélyste': «Liberté, Égalité, Fraternité, ou la mort». Théoriciens, politiciens, gens d'armes ont repris la triade ou tenté de l'effacer. C'est le mouvement ouvrier, la loi du suffrage universel masculin! qui ont « sauvé » le cri rassembleur.

En final, après deux siècles et demi de chocs sociaux, « L-É-F » s'inscrit durablement dans l'histoire de la République Française, avec la constitution de 1946. Il aura fallu plus d'une révolution, plus d'un coup d'état, des guerres de voisinages et mondiales...

"Qualité de vie. Concertation. Fraternité.", trinité qui ne veut certainement pas répéter cette histoire, ni ne veut l'identification avec l'Hexagone. Toutefois, j'y décèle des gènes. La bête a muté pour un monde meilleur. Elle a outr'altanté mais gardé des assises françaises authentiques. Elle se révèle dans les grands espaces enviés de plus en plus. Ses alentours sont tout autre. La création des richesses matérielle, sociale, artistique ne sont pas soumises à une hiérarchie atavique.

À vue de nez, il est plus facile de réaliser une 'qualité de vie, grande échelle' au Québec que dans un petit pays de plus de 70 millions de Français métropolitains. -- Quant à la 'concertation', le Québécois a laissé sur un rivage de La Rochelle, un gros sac du caractère revanchard menant la population française dans la rue pour le moindre pet dans l'hémicycle. Le Québécois assume les décisions démocratiques. -- Le Code Napoléon (civil), les Droits de l'Homme, la Charte québécoise, nos Institutions fournissent le terreau pour incuber et faire éclore ce fort sentiment humaniste qu'est la 'fraternité'.

Des mots pour accompagner un projet de société? L'idéal aurait-il un autre véhicule qu'une chimère pour débuter un profond changement. « L-É-F » né dans un cloaque, a renversé une royauté séculaire...

Personne ne souhaite que « Q-C-F » (*) passe par un cursus violent et en vienne aux armes citoyennes!

Si la raison des plus faibles devenait la meilleure, genre... Genre, recours collectif'!

Aux urnes, citoyens!
Votons aux élections,
Marchons, marchons !
Qu'une idée pure
Fonde la nation!
(Claude Joseph Rouget de Lisle duFleuve)

Reste à savoir « POUR QUI » voter!

(*) Pas QuébeCéFort, mais "Qualité de vie. Concertation. Fraternité.". Qu'on se le répète.

vendredi, juin 27, 2008

J'expose et j'indice.

Le manque de souplesse de la page de rédaction des commentaires me frustre! Je termine mon commentaire au billet précédent sur cette page-billet.

La factorielle utilisée pour effectuer le calcul s'écrit donc......
.....>> C649.





-- Grattez un peu. Je sais que je vous rappelle quelque chose.

(Il me faut parfois dire à Jean que j'apprends, que je retiens, que le bateau glisse encore avec son erre , l'élan de 2006! -- Ce Jean ne m'avait dit, "Prends la mer et plonge dans ce texte." Heureux 'just in time'. J'en suis pas rr'venu! Pardon. J'en suis pas rr'monté.) (Inside joke dirait Sarkosy. Le langage HTML n'a de sorcier qu'un manque d'intérêt. Si t'aimes, tu HTML; si t'aimes pas, la terre tourne comme hier et tout va.)

jeudi, juin 26, 2008

Probabilités et analyse combinatoire au service du rêve taxé.


Si des n résultats équipossibles d'une expérience aléatoire m d'entre eux amènent l'événement A alors la probabilité de A est m/n. -- Ainsi parlait Pascal.

On lance un dé normal jusqu'à 4 fois. Si on obtient au moins un six on gagne un certain montant, si aucun six n'apparaît en 4 lancers on perd ce même montant. Est-ce que ce jeu est équitable ? -- C'est le problème posé par son chum, le Chevalier de Méré.
Pierre de Fermat, contemporain de Descartes, est passé. Lourd passé! Vint, 300 ans plus tard, Pointcaré, bien connu d'un petit public. Il sala des doutes sur cette nouvelle science, "la probabilité".

(Digression. -- J'ai eu plaisir à bûcher cette terre en "bois d'boutte" déjà très bien coupée en fin de siècle. Un arabe m'a tendu, fourni, donné sa chain-saw. Alalouf. Qu'Allha ait son âme irrévérentieuse; moi, j'ai un peu de sa science.)

Pour rapetisser l'histoire, un étudiant actuel en math de premier niveau universitaire qui ne pourrait vous dire la chance que vous avez de gagner la 6/49 du samedi soir qui vient... TRENTE-DEUX x 10 À LA 6 huards... (32 000 000$) avec une combinaison du genre (1, 2, 3, 4, 5, 6) ou (5, 10, 15, 20, 25, 30) ou zenkor (1, 45, 46, 47, 48,49), ne mérite pas de tels prédécesseurs.

Donnez-lui la réponse. 1 chance sur 13 983 816, vous disant que ce n'est pas la première fois que cet étudiant profite d'un autre...

Sourissez de moi si cela vous configure un certain sourire, mais j'ai acheté « ma » combinaison, en connaissance de cause!

La folie n'a d'excuse qu'elle même.

mercredi, juin 25, 2008

La souveraineté à l'heure des nano


Selon EKOS*
Les Québécois, surtout les plus jeunes, sont au cœur de l’un des deux courants politiques qui se disputent les commandes …les cosmopolites ouverts.et les conservateurs continentaux.

^Préserver la langue française tout en apprenant l’anglais, l’espagnol ou le chinois, bâtir le Québec tout en étant citoyens du monde, sauvegarder la culture en intégrant des gens venus de partout … Ces jeunes cosmopolites ouverts (québécois) ne semblent pas voir là de problèmes » …

À l’opposé, les conservateurs continentaux
« Les adeptes de ce conservatisme (continental) bâtissent leur vision du monde et du pays en réaction aux menaces qu’ils redoutent : terrorisme, montée de l’intégrisme religieux, changements climatiques. nouvelles maladies. Leurs politiques sont basées sur la peur et tendent au protectionnisme tant économique que religieux » …

« Tout comme la commission Bouchard-Taylor …EKOS nous renvoie l’ímage d’une société québécoise – et surtout les nouvelles générations – en bonne position pour construire son avenir. »
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Tiré de : Carole Beaulieu Édito L’actualité Juillet 2008
EKOS Groupe de recherche en politique publique au pays, Depuis 15 ans IKOS dont le siège social est à Ottawa, demande au=x Canadiens de définior leur idéologie politique personnelle.

23 juin 2008 Sur les Plaines d’Abraham à Québec
Les Plaines sont pleines de monde. Le bleu fleurdelisé ondule. Les notes et les mots s’éclatent en danses de lumières. On respire la fierté. Comme à chaque année, la souveraineté signe la St-Jean. La même souveraineté depuis 1763.L’habillage a changé avec les tounes. Le violon a longtemps dominé,. Vigneault est venu, Ce soir c’est autre chose, le rock bien sûr et je ne sais quoi qui se marie aux allures d’il y a 400 ans. Et bonne nouvelle, on a rapporté que des immigrants même de couleur et allophones se sont fleurdelisés et ont dit leur fierté d’être Québécois.
La même souveraineté, tenace et fluide, occupée à se reconnaître, à s’affirmer, à prendre sa place. Depuis 1763!

· 1763 - Alors elle s’est compactée serrée comme les grands empereurs sur la banquise antarctique. Elle a résisté, à la froidure anglaise, à la sourde menace de sa survie qui hantait les coulisses du pouvoir. Sa terre elle l’a conquise. Des familles drues silencieuses et besogneuses l’ont labourée devant le blizzard. Sa langue elle l’a grognée, un murmure de base qui a commandé le respect. Sa lumière, la foi couveuse, sa protection et la source de ses énergies.

· 1945 - Mission accomplie!. De Charybde en Scylla, des deux Canadas à la Confédération, de Cartier à Duplessis, de Mgr Laval au Cardinal Léger, de la 14-18 à la 39-45 le Québec a survécu. Les Canadiens-français sont partout. Ils forment noyaux, même dans l’Ouest. La souveraineté a défendu ses racines. Son passé.et sa langue, un tremplin pour de nouvelles conquêtes Une ère autre s’ouvre. Les manufactures occupent plus de bras que les champs. Bientôt le fleurdelisé redressé flottera sur l’Assemblée nationale, les canadiens-français s’appelleront QUÉBECOIS,

· 1960 la souveraineté c’est René Lévesque. Hydro Québec, la Manic, la Baie James. La conquête économique suit : Bombardier, Lavallin, et le reste aussi, Gilles Vigneaut, Gilles Carle, Riopelle, Michel Tremblay … Jean Drapeau, Terre des hommes … le Parti québécois, les ministères de l’éducation, et de la santé, la loi 101… Sous le souffle de la révolution tranquille. Ðe partout l’élan souverainiste surgit et conquiert son pays. Et le monde s’ouvre au Québec, et le Québec au monde. Le savoir faire, le savoir dire et le savoir chanter québécois sont reconnus et appréciés.

· Le Québec est devenu « désormais pour tous et pour toujours » une société distincte » et fière de l’être. La St-Jean ne suit plus son mouton dans les rues, ne s’habille plus de carton-pâte aux couleurs pastelles, elle claironne sur la montagne et sur les ondes la vitalité d’un peuple, elle crie l’âme de sa jeunesse.

2000 -Mission accomplie!.
Le tronc de l’arbre québécois souverain est solide, sa sève juteuse, pleine de promesses. La souveraineté a conquis son économie et sa culture. Seule l’étiquette politique résiste. Miss Souveraineté se sent mal à l’aise et mal connue sous les oripeaux d’une politique d’un autre âge. 1980 et 1996 l’ont démontré. Elle l’a déclaré avec fracas en mars 2006. La souveraineté c’est d’abord l’affaire d’un peuple, non d’un gouvernement accro aux poudres électorales. La souveraineté se nourrit à l’énergie d’un peuple non à ses votes.

La donne a changé. Il y a un nouveau peuple au Québec, de nouvelles terres à conquérir. Il faut marcher ce Québec, découvrir son âme y communier avant de l’étiqueter.

2008 La souveraineté à la croisée des nanos.

Les nanotechnologies s’infiltrent partout. Leur avancée progresse plus rapidement que la révolution industrielle au XIXe. Les brevets de leurs inventions s’accumulent à un rythme fou. Le miroitement de leurs promesses est aveuglant et celui de leurs menaces apeurant. Elles bouleversent tout comme un tsunami : institutions, valeurs, savoir vivre, famille, éducation, langue, conscience de soi et de son destin. Demain et déjà ce soir notre monde et notre Québec seront tout différents. Boulot et défi nouveau pour notre souveraineté, insuffler à ce nouveau monde et à ce nouveau Québec, son âme, baliser ses voies et surtout l’électriser de son énergie.

Comment peut-elle le faire? Faut-il se croiser les bras et attendre un nouveau René Lévesque? Comment harnacher ces nouvelles technologies et les mettre au service de ses valeurs? Comment allumer la fierté à ce peuple qui vient de partout. Quels plans à donner de nos nouvelles routes ailleurs que sur des rapports de papier ou des coulées de numérique?

Immense défi. Défi d’accompagnement d’un peuple en marche vers de nouveaux horizons

Des préalables gagnants
Avant de couler une constitution dans un moule ou même de partir en campagne, il faut se reconnaitre et se parler.

La commission Bouchard Taylor l’a clairement établi, la nouvelle nation québécoise est laïque et cosmopolite. Il faut absolument éviter d’élever des murs ou de creuser des tranchées au sein de cette société. La laïcité ne doit pas être militante ni dogmatique. C’est le nouveau milieu de notre vivre ensemble. On doit apprendre cette laïcité dans la convivialité et le quotidien de nos relations. Elle doit être plus un lieu d’accommodements et de respect des différences qu’une norme de démarcation des droits et privilèges de chacun.

Il en va de même pour les différentes cultures. Aucune ne doit se soumettre à l’autre, une minorité à une majorité. La nouvelle identité québécoise se forgera non sur la souche des premiers arrivés mais sur la diversité des groupes et les richesses culturelles que chacun apporte à l’ensemble. C’est l’ouverture au monde et à l’autre qui peut le mieux fonder notre fierté identitaire.

De même le français n’est pas la valeur d’un groupe prioritaire à préserver et imposée aux autres, mais l’outil nécessaire à notre solidarité.
Promouvoir la souveraineté c’est d’abord travailler à reconnaître et à faire reconnaître ces jalons et à établir des consensus de base qui évitent de toujours tout remettre en question. Poursuivre une souveraineté de droit sans établir cette base c’est placer la charrue devant les bœufs. Il faut vivre notre souveraineté avant de la proclamer.

La souveraineté et le virage nano

La souveraineté à l’heure de la mondialisation, de l’abolition des frontières, de la chute des murs, n’est-ce pas un grossier anachronisme.? La réponse est simple : pour bien prendre le virage de l’ouverture qu’annonce la mondialisation, pour sauvegarder l’humain, nos valeurs les plus fondamentales et même le mieux-être acquis, devant la barbare invasion des techniques et les turbulences qu’il déclenchent

L’avance rapide de cette ère nano génère deux tendances politiques opposées
dont les tenants sont qualifiés par EKOS qualifie de « conservateurs continentaux » et de « cosmopolites enracinés » . La dernière vague conservatrice qui a déferlé récemment sur le Canada et atteint même le Québec illustre bien cette tendance à la fossilisation des tortues alors que la vie développait d’autres formes de mobilité et de survie. La révolution industrielle a fossilisé la monarchie au profit de la démocratie. Notre démocratie enfermée dans ses corridors d’opposition, engluée dans sa langue de bois, myope de ses politiques à courte vue ne tiendra pas le coup. Résister est puéril. Mieux vaut surfer sur la vague.

Les promesses de survie et de vitalité renouvelée visent plus les praticiens de l’ouverture, de la mobilité que les officiers de l’ordre ou les gardiens des traditions. C’est une ère de nomades dirait Jacques Attali. Dans le règlement de conflits, le cellulaire a plus d’efficacité que le tank, les budgets de recherche plus de portée que les ogives nucléaires, le souci de l’environnement assure plus de pains que les mesures protectionnistes du capital des nantis. Accroché au Canada qui est à la remorque de Uncle Sam notre « distinction » ne peut opérer, elle est subordonnée.

Le Québec vit déjà comme en miniature la mondialisation qui vient. Apprivoiser ces forces nouvelles les atteler au chariot du mieux-vivre collectif, privilégier en tout et partout la qualité de vie au pouvoir, la concertation à la domination, la fraternité au clan telle est la tâche primordiale de la souveraineté au Québec le virage qu’elle doit prendre. En dehors de cette visée elle risque de devenir fantoche.

Et le Parti Québécois?

La prise du pouvoir par le parti disait-on devrait attiser la flamme souverainiste et hâter la métamorphose de la province en pays. Illusion! Le « bon gouvernement » de René Lévesque et des autres qui l’ont suivi a été certes bénéfique aux Québécois mais le langage des ténors souverainistes n’a pas changé pour autant, les cibles de la souveraineté et ses raisons n’ont pas gagné en précision. La souveraineté a même perdu son élan initial de conquête pour devenir une étiquette qu’on vendait à gros prix pour s’assurer le pouvoir. Simonie lourde et honteuse. Tout ce brouhaha pour de vagues avantages fiscaux. La peine emportait le profit, Refaites vos devoirs messieurs, C’est ce qu’on a dit le 26 mars.
· On peut comprendre que le Parti québécois ait perçu sa tâche principale, l’article 1 de sa constitution, comme celle de faire reconnaître par les Québécois et par le reste du Canada le Québec comme nation souveraine. Les temps nouveaux qui se profilent à l’horizon, les modifications substantielles apportées à la population québécoise par une immigration massive, sans rayer l’article 1, modifient l’agenda politique et les priorités du parti. Qui est le « nous » québécois?. Quel pays voulons-nous bâtir? Il faut clarifier et surtout développer des consensus.
·
· La prise du pouvoir par le parti est secondaire et subordonnée à la tâche de faire du Québec un pays et des Québécois une nation. Cette tâche est une tâche de terrain et à long terme. Pour la réaliser il faut un leadership lucide et bien aligné et ténacité à toute épreuve. L’attentisme, « dites-moi ce que vous voulez, je serai à votre écoute » ne suffit pas. Les troupes sont là. On attend le signal du départ. Mais on a droit de regard sur l’itinéraire et le point d’arrivée. Alors ce n’est pas le pouvoir qui fera la souveraineté mais la souveraineté qui portera le parti au pouvoir.
·
· La souveraineté c’est un souffle du cœur, une aspiration et un rêve qui habitent tous les Québécois, anciens et nouveaux. Son énergie a su préserver ses racines menacées, consolider son emprise au présent, elle saura bien conquérir les terres nouvelles mises à jour par les nanos et les marquer du sceau de sa fierté et de sa vitalité.
·
· Florian Jutras
· Terebonne
Pour une brève mise à jour de vos connaissances en nanotechnologie
cliquez ici ou demandez au capitaine de la Mer,,, Jacques ou ouvrez le commentaire 1 de ce texte. FJ

mardi, juin 24, 2008

Ce 24 perd en jour pour prendre nuit.



Pas le coeur à participer à la grosse fête populaire? Tout de même concerné par ce jour national. Ça vous dirait un p'tit revigorant rigodon nationaliste sur votre tranquille écran? Chin! Chin!


Cliquez sur « suivante » tout en haut de l'écran vous apparaissant. Ouvrez le son au rigodon!

Que
la fête s'apaise!

Vous voulez lire un texte fort bien imagé sur le sujet? Rien de tel que les
Éphémérides d'Alcide.

Spectaculaire, hier soir le ciel était plein d'étoiles comme dans ces pays où il ne pleut pas. Tel le pays du Petit Prince. J'avais oublier ce monde d'en haut depuis qu'on m'inonde. J'aime bien finir mon jour, ne serait-ce que d'un furtif clin d'oeil, à l'immense cité. C'est d'instinct. Rien, dans l'éprouvette, ne me fait rêver.


Sidéralement,
bonne nuit!

lundi, juin 23, 2008

Solstice

Le solstice d'été est la date du jour le plus long de l'année (et par conséquent de la nuit la plus courte) dans un hémisphère : hémisphère nord en juin, hémisphère sud en décembre.


Les dates des équinoxes peuvent être calculées sur le site de l'IMCCE. Par exemple la date du solstice d'été dans l'hémisphère nord en 2006 est le 21 juin à 12h 26min UTC. Mais les solstices (ainsi que les équinoxes) sont des phénomènes astronomiques indépendants des observateurs et il est intéressant de remarquer , exprimée en heures UTC ou UT(*) pour rester universel, les variations de la date des solstices dans l'année civile depuis la création du calendrier grégorien (1582). Cette variation est causée par la différence de durée entre l'année civile (365 ou 366 jours) et l'année tropique (365,2422 jours environ).

Dans le calendrier grégorien créé en 1582, le solstice d’été peut survenir le 19, 20, 21 ou 22 juin. Il est survenu un 20 juin en 1896 et tombera à nouveau à cette date en 2008. Il est survenu un 22 juin en 1975 et tombera à nouveau à cette date au début du 23ème siècle puis en 2302. Le solstice d'été tombera un 19 juin en 2488 et ce sera la première fois depuis la création du calendrier grégorien.

Le solstice d'été correspond au début de l'été et est souvent l'occasion de fêtes : les feux de la Saint Jean Baptiste pour les chrétiens mais aussi la fête de la musique depuis quelques années.



Les quatre saisons (vues d'outre-Rhin...).

Äquinoktiallinie = ligne des équinoxes,

Solstitiallinie = ligne des solstices.
Site "Techno-sciences" que je fréquente, que j'ai déjà cité...

1948 -- 2008, le Fleurdelisé.

Fondé il y a un an en janvier 2007, le collectif Identité québécoise réunit aujourd’hui une dizaine de jeunes adultes (des créateurs surtout; romancier, poète, concepteur visuel, etc.) autour d‘un objectif large, mais tout de même commun : celui « d’explorer, de réfléchir et de participer à la création de l‘identité québécoise. »


Le collectif ouvrait au moment même de sa fondation un chantier de réflexion sur le drapeau québécois, avec quelque suite dans les idées… Le fleurdelisé fête cette semaine ses 60 ans et l’occasion nous paraît tout indiquée pour dévoiler le fruit d’une démarche, qui de fait a débouché sur la proposition d’un nouveau drapeau québécois.


Évidemment, nous ne sommes pas sans savoir que le drapeau d’un pays ou d’une nation est un sujet délicat. C’est pourquoi l’exercice doit être remis dans son contexte : chez IQ, il nous intéressait d’abord et avant tout « d’explorer » l’histoire de ce symbole identitaire, de « réfléchir » à son évolution; puis de l’investir de notre créativité afin de « participer à la création de l’identité québécoise » par nos modestes moyens.


Cet essai-graphique propose de réunir visuellement les quatre carrés bleus dotés du lys en un seul rectangle bleu avec un seul lys blanc au centre

.
Notre argumentaire se déploie en trois temps. Il s’appuie d’abord sur un principe de la communication moderne qui veut que la simplification des symboles optimise l’échange d’information. Cela mis en évidence, il faut encore s’assurer que le symbole retenu, en occurrence le lys, constitue un emblème légitime et souhaitable pour les Québécois; un survol historique nous en convaincra. Enfin, nous nous pencherons sur quelques éléments symboliques nouveaux issus du drapeau modifié; dont celui d’un Québec uni plutôt que divisé; celui d’un Québec laïque (mais non moins catholique, nous le verrons) et français. Pour lire l'article en son entier...
Clic!
En janvier, Radio-Canada rapportait, produisait une entrevue...

vendredi, juin 20, 2008

Enfin, l'été...

À 20 HAE, dans peu, c'est l'été qui arrive, plein d'espérance, de bon temps, du temps amplifié. C'est aussi la fête de la lumière pour les premiers occupants de 'notre' territoire conquis, devenus malgré eux, des préoccupants.

Bonne fête de la lumière, bon été.

Je laisse.
Je roule à bille sur du papier. J'vas manger des hot-dogs et boire du thé. Je suis un Satan's Choice raté. Mais j'mank'ré pas mon été.

J'm'en vas me louer les films "Les bronzés 1 pi 2 pi 3". Un film quasi n/b... 30 ans c'tannée!

Réflexion estivale venant de la sagesse autochtone. 'Lorsque nous sommes de bonne humeur, nous présentons moins de risques de maladie.'

jeudi, juin 19, 2008

Ernest Hemingway écrivait...

"Pour qui sonne le glas"...

Ça m'est revenu, tel un flash, en lisant une manchette sur Canoë.

(Rien pour libérer les contributions... "
Consciemment je mets sous scellés ce qui pourrait être ma véritable contribution à la cause de la souveraineté du Québec jusqu’au jour où l’on ouvrira ses chantiers." pouvait-on lire récemment sur ce blogue.)

mardi, juin 17, 2008

Pas beaucoup, mais partout...

Billet-commentaire à « Lettre à Madame Marois »


Des « Indiens », il n'y en a pas beaucoup, mais ils sont partout...

Extrait d'entrevue.
Marc Cassivi (La Presse 17/06/2008)

Richard Desjardins (L'erreur boréale)

M.C.: On reproche souvent aux Canadiens anglais de ne pas connaître un mot de notre langue et notre culture, mais on connaît encore moins celle des Amérindiens.
R.D.: Ça fait 400 ans, et il n'y a pas un Québécois qui est capable de leur dire bonjour ou merci dans leur langue. Le PQ n'a pas été mieux. Il ne se rend pas compte que le référendum a été perdu par quelques dizaines de milliers de votes. L'équivalent de la population d'une petite ville. Les Indiens ne votent pas. Dans le fond, je suis souverainiste, même si je ne m'occupe pas de ça depuis très longtemps. Mais je suis convaincu que si les Indiens étaient de notre bord, ce serait presque une formalité l'indépendance du Québec. Ils ne sont pas beaucoup, mais ils sont partout.

Rendus à nos âges...

Quand c'est je jour anniversaire d'un des deux (notre cas aujourd'hui), rendus à nos âges, on pourrait se dire "une journée où il n'y a rien de drôle".

...une histoire de vieux qui commence bien sûr par une fois c’t’un vieux qui pense que sa femme devient de plus en plus sourde, pour vérifier, il se place à 20 pieds d’elle et, de la voix qu’il faut pour se faire entendre à 20 pieds, lui demande : Chérie, qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Pas de réponse. Il se rapproche à 15 pieds. Chérie, qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Pas de réponse. À 10 pieds. Chérie, qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Pas de réponse. Il repose la même question à cinq pieds et là sa femme répond : On mange du poulet tabarnak, ça fait quatre fois que j’te l’dis.

J'ai pris ça 'personnel'! ce que Pierre Foglia nous écrivait ce matin.

Lettre à Madame Marois

Bonjour!

Recevez, Mme Marois, ma cotisation à titre de membre du Parti Québécois. C’est une très petite contribution à la grande cause qui nous tient à cœur, à vous, à moi et à un grand nombre de nos compatriotes. En toute conscience et en toute lucidité je sais que cette contribution devrait et pourrait être cinq, dix ou même vingt fois supérieure.
Consciemment je mets sous scellés ce qui pourrait être ma véritable contribution à la cause de la souveraineté du Québec jusqu’au jour où l’on ouvrira ses chantiers. Présentement on piétine devant des portillons qui demeurent clos. Quand l’occasion se présente on parle bien de souveraineté pour rassurer les badauds, on ergote sur l’identité québécoise, on se dispute sur les couleurs des Québécois de souche et des autres « minoritaires » et après on est surpris que la souveraineté plafonne.

Je ne mets pas en cause votre sincérité ni votre expérience qui ont servi plus d’une fois et de brillante façon les intérêts des Québécois. La compétence des élus du Parti Québécois et des aspirants à servir sous cette bannière est aussi hors cause. Notre parti a toujours présenté une brochette de candidats supérieurement qualifiés pour diriger un pays et animer le chantier de la construction de ce pays.

Ce qui fait défaut présentement et ce qui justifie mes réserves, c’est l’aiguillage. La gifle que la population du Québec a servi à notre parti en mars 2006 ne semble pas porter fruit. Le vrai virage n’a pas été pris. Juste une petite stratégie de plombier : on ne parlera plus de référendum. Rien n’est fait pour promouvoir la souveraineté. Quand les événements nous y forcent on en parle. Et comment en parle–t-on? Avec les mêmes vieux clichés du nationalisme d’avant la révolution tranquille. On est à peine sorti des chèques bilingues et on récite ad nauséam la litanie de nos jérémiades sur les blessures qu’on fait à notre identité de souche.

Que devrait et que pourrait être le Québec de demain dans ses priorités sociales et économiques? dans ses relations avec les USA,? devant le vieux monstre des guerres américaines que nourrit M. Harper et le parti conservateur? dans sa participation au défi mondial de réduire les effets de serre? de réduire et de rationaliser notre consommation énergétique? d’ouvrir des voies nouvelles dans la gestion de la justice et dans la protection des citoyens? de donner des assises à la conciliation travail-famille? d’assurer à tout citoyen québécois des conditions de vie décentes?

Et que d’autres sujets où l’âme québécoise s’est manifestée en opposition souvent flagrante avec le reste du Canada. Et qu’a-t-on fait pour que cette âme s’affirme, s’impose et pour qu’elle conquière ses territoires? Rien ou presque rien. On a applaudi lorsque l’AUTRE nous a donné le titre de « distinct » et qu’il nous a ondoyés au nom prestigieux mais vide de « nation » . On a applaudi, on a plié l’échine et on continue à attendre qu’une souveraineté toute bien ficelée nous soit donnée sans référendum. Et encore si cela arrivait je gage qu’on ergoterait de nouveau sur l’emballage.
René Lévesque a ouvert le nationalisme québécois sur l’avenir et lui a communiqué un élan sans pareil. Il a su communiquer à chacun la fierté d’être québécois et le goût de se bâtir un pays à la mesure de nos générosités ancestrales et de nos ambitions.

La commission sur les accommodements raisonnables a tracé pour ce nouveau pays les grandes lignes qui rejoignent les attentes d’une vaste majorité de Québécois.
Avec lucidité et détermination les commissaires ont mis la laïcité à la base de la nouvelle société. De même, tous sont d’accord pour faire de l’égalité homme-femme une valeur non négociable au pays du Québec.
Le Québec a aussi démontré depuis longtemps que l’on pratiquait avec bon sens et générosité l’interculturalisme prôné par la commission. Les Juifs, les Irlandais, les Polonais, les Portugais, les Haïtiens, les Indiens, les Chinois, les Vietnamiens, les Chiliens et combien d’autres qui sont venus s’installer chez nous y ont toujours été respectés et traités avec dignité et fraternité.

Nous avons profité de la diversité et des richesses culturelles et qu’ils ont apportées à nos valeurs, à notre alimentation, à nos us et coutumes, à notre savoir-faire. Notre identité de Québécois canadien-français n’a jamais été mis en péril par cette diversité. Et les commissaires l’ont démontré, l’alerte sonnée par quelques événements qui ont donné naissance à la commission est hors de proportion avec le sentiment et les attitudes prévalant chez l’ensemble des Québécois à l’endroit des immigrants. Le Québec est capable de vivre la diversité, de composer avec elle et de pratiquer des accommodements du gros bon sens et même d’absorber les occasionnels et inévitables dérapages sans qu’il soit nécessaire de le barder de lois et de mesures toutes faites.

Bref, il y a eu dans la tenue des auditions de la commission une imposante mobilisation des Québécois de toute origine qui pour la plupart ont témoigné de leur volonté de vivre ensemble dans le respect des origines et des cultures de chacun. Le rapport de la commission reflète bien cet état d’âme du Québec. La pâte est là toute prête à être moulée Tous les ingrédients y sont pour former une nouvelle identité québécoise ouverte sur l’avenir et sur l’autre, et consciente des principaux défis que pose la mondialisation déjà en marche. La commission des accommodements raisonnables c’est un momentum pour la souveraineté du Québec, l'occasion rêvée de proclamer la réouverture des chantiers de la souveraineté remise à jour, de présenter comme un nouveau-né ce projet de pays pour lequel chacun est invité à poser sa pierre.
Devant cette occasion en or de renouveler l’élan des années 70 que faites vous?
Que disent les principaux ténors du parti chargés de promouvoir la souveraineté? On prend le rapport avec des pincettes, un langage qui ne dit rien qui est calculé pour n’être pas compromettant. Oui on est d’accord avec les conclusions MAIS… et le mais est très épais, il ne nous donne pas les recettes qu’on pourrait consommer dans le confort de nos sièges législatifs et surtout ce qui est pire qu’un crime de lèse-majesté le rapport ne reconnaîtrait pas suffisamment les droits et les privilèges de la noblesse de souche.

Mais quel pays voulez-vous bâtir? Dans quel siècle vivez-vous? Nous ne sommes plus à l’ère des aristocraties mais bien à celle des collégialités. L’étape des droits définis, reconnus et à reconnaître est terminée nous passons à autre chose, à une autre façon de penser, d'agir, de vivre ensemble. Vous n’avez donc rien compris le 26 mars.

Vos réactions et vos attitudes quand elles ne vont pas jusqu’à suggérer que le rapport aille à la poubelle n’ont rien pour créer un mouvement à l’emporte-pièce en faveur de la souveraineté. Qui, quel immigrant peut vouloir d’un pays où on se préoccupe surtout de s’épingler des étiquettes ou de l’emporter dans une logomachie qui ne construit rien? Ainsi, avec M. Charest, qui réduit grossièrement et cavalièrement la laïcité au crucifix accroché à l’assemblée nationale, vous minimisez cette importante prise de conscience de la population du Québec. Avec M. Charest vous hâtez la mise aux tablettes de ce rapport qui aurait pu servir de pierre de base d’un nouveau Québec souverain.

Vos interventions sont du même style que les discours que l’on nous sert à la période de questions à l’Assemblée nationale. De la bien petite politique à courte vue, d'une très désagréable odeur électoraliste. Je m’attendais à mieux et surtout à une autre façon de penser et de travailler à la souveraineté.

Je ne sais pas où en serait la société québécoise si on avait accepté de cheminer dans la ligne des accords du lac Meech ou même de ceux de Charlottetown ou si le oui avait gagné au référendum de 80 ou à celui de 96. Je sais cependant que depuis ce temps on piétine.

La commission sur les accommodements raisonnables, les nombreuses séances qu’elle a tenues à travers tout le Québec, le rapport que les commissaires ont rédigé, c’est pour la société québécoise un autre train puissant et plein de promesses qui passe.
Si au lieu de le prendre et d’inviter les Québécois à y monter, on lève le nez sur sa couleur politique, je crains que l’on continue de tourner en rond et que la souveraineté soit progressivement mise au rancart comme le rapport Bouchard lui-même. Alors l’argent dépensé pour cette opération comme celui qu’on pourrait verser en contribution au Parti québécois chargé de faire la promotion de la souveraineté risque d’être de l’argent jeté à l’eau.

Assis sur notre souche, doit-on se résigner à manger notre petit pain, blâmant tout le monde, Dieu et son père de ce qui nous arrive?
Je crois qu’on vaut mieux que cela et qu’on mérite mieux.
Voilà pourquoi, Madame Marois, j’ai mis ma contribution en réserve. Le passé est garant de l’avenir, j’espère et je suis presque assuré que bientôt nous reprendrons allègrement les routes qui sillonnent déjà le nouveau pays du Québec bien à nous à tous ses occupants.
Florian Jutras
Note: Il s'agit plus d'un projet de lettre qu'une lettre déjà envoyée à la destinataire. . Vos réaction étaieront ma décision de l'envoyer ou de ne pas l'envoyer ou de la modifier. Merci de votre attention. FJ

lundi, juin 16, 2008

Darwin 101, 6e rencontre.


C'EST PROUVÉ!
Même si elle se perfectionne constamment (elle évolue !), la théorie de l'évolution n'est plus une hypothèse depuis longtemps. Dans le langage courant, une théorie est une hypothèse, ou supposition, qu'il reste à prouver. En science, le mot a une définition différente. On appelle théorie scientifique une idée confirmée par des observations ou des expériences. On parle ainsi de la théorie héliocentrique, selon laquelle la Terre tourne autour du Soleil. La théorie de l'évolution est la conception générale qui permet de comprendre et d'organiser toute l'information qu'on possède sur la vie et son développement.


Des preuves qui prouvent!


L'évolution, une évidence observable.
Les
Pour Darwin en congrès.
L'
Académie pontificale des sciences en congrès.
Les
7 preuves.

La théorie de l'évolution a remis en cause la création du monde telle que la Bible la raconte. Au grand
dam des créationnistes. Cette guéguerre fait ressentir un petit creux... Une troisième voie est née, l'exogénèse. Idéologie farfelue qui reprend la technique démagogique de l'imposition de dogmes et de mystères pour combler le manque d'information. L'exogénèse raffole des vieilles histoires qui imagent l'amorce des religions... Raël est un bon exemple.

Ça ne fait pas grand place aux déistes/théistes, aux dogmatistes, aux mystéristes. Toutefois, pour les sans-foi ou parfois partagés entre
croyance et savoir, je laisse ce lien qui utilise la grande bibliothèque Internet pouvant meubler l'esprit.

Sans référence religieuse peut-on accepter, 'hors de tout doute raisonnable, que l'évolution est un fait, que la vie a une histoire, qu'à partir de l'origine de la vie, les espèces se sont formées et transformées et qu'elles ont émergé les unes des autres'? Un oui te dit évolutionniste; un non, interventionniste.

- - - - -
Prochaine rencontre: si la société avait tenu compte de Darwin...

vendredi, juin 13, 2008

Spinoza me conforte dans ma position.

Sur cette page, dans la colonne de droite, une rubrique « automate», à renouveau journalier (>Le livre du jour), présente un livre récent. Je n'y suis pour rien dans ce qui est proposé. Le lendemain de la veille, c'est à dire aujourd'hui, l'offre au lecteur est la suivante.


Spinoza avait raison : Joie et tristesse, le cerveau des émotions
De Antonio R. Damasio
Editeur : Odile Jacob
Parution le : 6 Mars 2008


Qu'est-ce qu'une émotion et qu'est-ce qu'un sentiment ?

Quelle en est leur valeur pour l'être humain? La joie et la tristesse en particulier sont les clés de notre survie et de notre bien-être. Non seulement les processus qui les expliquent préservent la vie en nous, mais ce sont elles qui nous motivent et nous aident à produire nos créations les plus admirables. Descartes a instauré la grande coupure entre le corps et l'esprit; Spinoza les a réunis et a su voir dans les émotions le fondement même de la survie et de la culture humaines. D'où ce voyage afin de découvrir le génie visionnaire de l'Éthique. Car c'est Spinoza qui préfigure le mieux ce que doit être pour Antonio R. Damasio la neurobiologie moderne de l'émotion, du sentiment et du comportement social. Elle fournit les concepts et les perspectives nécessaires au progrès de notre connaissance de nous-mêmes.

J'y vois un lien précis avec ce que j'écrivais hier en introduisant le billet Darwin 101, 5e rencontre. C'est la raison pourquoi je mets en exergue ce coup du hasard.

En final, affirmer que l'intelligence est une stratégie de survie aurait ses racines philosophiques au 17e siècle! La philosophie spéculative de Spinoza tente d'être déductive. Elle est écrite more geometrico c'est-à-dire en suivant l'ordre « géométrique ».

C'est le fun, hen!

;-) Les oeuvres de monsieur Baruch de Spinoza sont « en ligne ». Au profit de tous.

jeudi, juin 12, 2008

Darwin 101, 5e rencontre.


Selon un réflexion contemporaine, l'intelligence est une stratégie de survie. La recherche du bonheur, de la sécurité serait-elle du même ordre? Ma foi, oui. Même que cette recherche bonheur/sécurité pourrait s'interpréter comme une manifestation de l'intelligence un peu à la manière de « l'oiseau est dans le nid, le nid est dans la branche, la branche est dans l'arbre ».

L'intelligence, stratégie de survie pour l'individu et pour l'espèce en évolution. Alors une double question arrive en surface. Pour deux individus, l'un darwiniste, l'autre créationniste, comment trouvent-ils le bonheur de vivre? Le premier se nourrit aux preuves et aux faits. L'autre, aux affirmations gratuites, de contes, de légendes, de figures poétiques que le temps a gravé dans l'espace culturel transmissible. Deux intelligences remplies de bonheur! De quoi vivre longtemps.
Le genre humain serait-il sur la voie de la division?

DIEU CONTRE DARWIN
Voilà près de 150 ans que des chrétiens tentent de
discréditer la théorie de l'évolution et, parfois, d'interdire son enseignement. Selon eux, la Bible raconte la création du monde telle qu'elle a eu lieu. Ils croient qu'il y a 10 000 ans Dieu a créé la Terre avec toutes les espèces végétales et animales comme elles existent aujourd'hui, puis qu'II a façonné l'homme à son image pour régner sur a création. Même déboutés par les tribunaux et contredits par de nombreux hommes d'Église, ils mènent leur combat au moyen, notamment, de musées de la création (plus de 25 aux États-Unis). Celui de l'Alberta présente une réplique de l'arche de Noé ainsi que des fossiles « prouvant» que l'homme a cohabité avec les dinosaures... Le créationnisme ou le dessein intelligent suscitaient l'appui de 54 % des Américains en 2005 (sondage Harris) et commencent à faire des gains en Europe. Au grand désespoir des scientifiques, pour qui, il n'y a pas de controverse. « Il y a un nom savant pour désigner une hypothèse soutenue par des milliers de preuves, dit le biologiste Graham Bell. Cela s'appelle un fait! »

Alors, dans nos écoles, on fait quoi? L'approche européenne: Une résolution votée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe

Le genre humain serait-il sur la voie de la division? L'intelligence se satisfera-t-elle de deux sous-espèces d'homme? Ou pourrait-elle trouver une autre caractérisation... une exogénèse ?
À la prochaine. On passera aux preuves.
S'il vous plaît de chanter, tentez le «HU »
(Nom secret le plus ancien pour désigner Dieu. Le chant du mot HU (prononcer hiou) est considéré comme un chant d'amour à Dieu.) Ou écoutez-en un extrait!

mercredi, juin 11, 2008

Pour en savoir plus sur la NOOGÉNÈSE.

"Si le Monde est convergent, et si le Christ en occupe le centre, alors la Christogénèse de saint Paul et de saint Jean n'est rien autre chose, ni rien moins, que le prolongement à la fois attendu et inespéré de la Noogénèse en laquelle, pour notre expérience, culmine la Cosmogénèse."

TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, p. 331.

En savoir plus? Un peu loin dans cette page, le lecteur peut rater une rareté. Un 3e commentaire qui n'a pas douze heures. À lire...

mardi, juin 10, 2008

Une et cinquantéune!

Le présent billet est hors contexte de ce blogue. -- Non que je veuille donner un coup de barre à l'orientation de mon bateau ivre en le transformant en hébergement flottant de services sociaux... Toutefois, le citoyen a l'obligation de se porter à l'aide quant il est témoin d'une aggravation d'une situation néfaste pour un mal pris.

Un bon ami qui me tient à distance parce qu'il vit en Abitibi, m'envoie tout de même son problème. Il s'est fait accuser de vol d'essence.



Quand tu arrives à la pompe, ça fesse dan'l'dash!

À 1,51$/litre, je me vois « témoin d'une aggravation d'une situation néfaste pour un mal pris. ». Bon citoyen en mer, j'interviens...


Vérifiez votre plaque d'immatriculation. Oui, vérifiez occasionnellement. Rapportez immédiatement le vol à la police. Il y a une forte augmentation de vols de plaques d'auto. À la suite des hausses du prix du jaune, du rouge, du diésel, on vole des plaques pour les installer le temps de faire le plein! Les réels propriétaires des plaques se retrouvent accusés de vol d'essence. La station service, à l'aide d'un système de caméras sécuritaires, enregistre les plaques... Le vol est éventuellement rapporté à la police avec cette donnée. Comme disait le Petit Prince « on est responsable de sa plaque bien vissée ».

lundi, juin 09, 2008

Coupe, coupe...

Et ce n'est de gazon dont il est question ni de mon système pileux me talibanisant. Coupe, coupe... Stanley, Gray, à Champagne, Davis, Roger, Grand-Prix et autres « us'd cars ».

Non plus. Tout, Gd-Px inclus, tous ces flaflas excitatifs pour boules d'émotion en manque de gaz délétères. ...Ce matin, il n'en restait RIEN. Le prix du « gaz » n'avait pas bougé.

Plutôt, je vous approche un concours curieux. Concours où, ni vous ni moi, n'avons l'intention d'y participer. Pourtant, avec un peu d'imagination, d'un savoir faire facile, d'une tranche publicitaire calculée, chacun de nous pourrait au moins, atteindre le niveau « MENTION ».

Oui, je vous approche un AWARD (prix) ou un AWARDS (récompense). Le
DARWINS AWARDS remporte, quant à moi, les honneurs de toute futilité. Je ne prends pas votre place. Juge vous êtes. Jugez.

Ce que me disait Clémence, dans une envolée, « le monde sont drôle$ ». Drôle à rire jaune.

Vous quittez dans ce glauque? Ben non, voyons. Je vous propose une foule de trophées bien enracinés. Dépêchez-vous.
Un tel clip peut être retiré à tout moment. Droits d'auteurs... YouTube n'attend que la plainte.

Darwin 101, 4e rencontre.






La 3e rencontre est sous ce dessin moqueur

Avis, lecteur(e): prière d'utiliser tes 24 192 000 000 neurones de départ... si tu lis tout, que tu fouines partout, tu sauras tout.



"Il y a longtemps que l'homme s'intéresse à l'évolution des espèces. Les archéologues et paléontologues recherchent les vestiges de d'autres époques afin d'expliquer comment l'homme et les autres formes de vie ont évolué au cours des âges. Les scientifiques se sont intéressés aux preuves qui ont permis de conclure que l'évolution avait bel et bien eu lieu. Le concept d'évolution a donc lui aussi évolué au fur et à mesure qu'on découvrait de nouveaux indices.

L'étude de l'évolution a réellement débuté au début du XIXe siècle avec la présentation des travaux du biologiste français Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck en 1809. Avant, la majeure partie du monde occidentale respectait fidèlement les étapes de l'apparition de la vie décrites dans la Génèse. Ainsi, à cette époque, on croyait que les espèces avaient été créées en six jours, selon la Bible. Entre autres, la conception de l'évolution était pratiquement invraisemblable, puisqu'on croyait que les espèces avaient été créées sous leur forme actuelle. Cependant, cette perception commença à changer peu après 1750, lorsque les preuves montrant la possibilité d'un mécanisme d'évolution s'accumulaient.
"


(un extrait d'une lecture proposée lors de la 3e rencontre)


VRAI
Les plus aptes survivent.

Au 19e siècle, à Manchester, en Angleterre, une population de phalènes du bouleau a changé de couleur en quelques décennies. Au départ, la majorité de ces papillons nocturnes étaient pâles. Ils passaient donc inaperçus sur les bouleaux clairs où ils se posaient le jour, échappant ainsi à leurs prédateurs. Mais la pollution a noirci les arbres. Ce sont alors les papillons sombres, les quelques moutons noirs du lot, qui y ont trouvé un couvert, Ils ont donc gagné en nombre. Mais depuis 1960, la pollution diminue. Les papillons sombres se font de nouveau plus rares et les pâles, plus nombreux! Ainsi, les individus les mieux adaptés aux circonstances ont plus de chances de survivre et de se reproduire. Les mieux adaptés, ça ne veut pas nécessairement dire les plus forts ou les plus grands.


Un peu mammifère, un peu reptile le Procynosuchus vivait il y a 250 millions d'années. C'est un des premiers reptiles mammaliens.

FAUX
L'homme « descend» du singe.

L'homme ne descend pas du singe. Il est un singe. Avec le chimpanzé, notre plus proche cousin, nous partageons un ancêtre, ni humain ni chimpanzé, qui vivait il y a six millions d'années, Le gorille est un cousin plus éloigné: notre ancêtre commun vivait il y a dix millions d'années.

Pour ajouter une dose de compréhension, il faudrait posséder le concept de néoténie (**). Faut pas rater la

double animations « crâniennes »!

Les espèces les plus récentes sont les plus évoluées

Jusqu'au 19' siècle, la science essayait d'organiser les espèces vivantes sur le modèle d'une échelle. Les plantes en bas, puis les différentes espèces animales dans un certain ordre jusqu'à l'homme, tout en haut. On sait aujourd'hui que cette vision est fausse: la vie ne s'est pas améliorée, mais diversifiée. Et l'intelligence n'est, pour la nature, qu'une stratégie de survie (*) parmi d'autres. L'homme n'est pas plus évolué, par exemple, que la pieuvre commune, capable de

prouesses de camouflage à faire rougir David Copperfield .Il a simplement pris une trajectoire évolutive différente. Et il n'est pas certain, d'ailleurs, que l'espèce humaine survive plus longtemps que les pieuvres ...

Une telle avancée provoque les aspirants à la vie... éternelle. Le sujet sera effleuré à la prochaine rencontre. Avez-vous hâte?


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(*) Phénomène phénoménal! >>> Durée de la multiplication des cellules nerveuses au stade embryonnaire (environ 5000 neurones formés par seconde); 2 semaines chez le Chimpanzé, pour l' Homme, 8 semaines (dans la durée de 8 semaines, je calcule 4 838 400 secondes...)
(**) néoténie (nom féminin) [biol.] Persistance des formes larvaires dans un organisme développé apte à se reproduire. -- Alors, lecteur, sache que, à ton âge encore, ce soùaireu, si la chose te tente, que la chose pour ta compagne n'est pas un calvaire, l'évolution ne t'aura pas enlevé toute forme larvaire. Belle affaire, les soùaireus d'hivereu!
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Le goût de lire encore?
Du sérieux mais pas inaccessible pour qui veut se concentrer un peu.

Mécanisme de l'évolution et Génétique

Pour sourire des moqueurs, Darwinistes.com!

samedi, juin 07, 2008

Sauver la vie pas l'âme!

Bonsoir

Comme après une longue absence, je reviens à la vie, la vraie, celle du farniente, celle qui butine son miel de soleil sans rien vouloir emmagasiner, juste comme cela parce qu’il fait bon vivre. Vivre et survivre aux obligations, survivre juste pour vivre.

Les urgences rangées, les impératifs du quotidien soignés comme on soigne les bêtes soir et matin, je folâtre sans but. Les grenouillages de l’heure, à Québec ou à Ottawa, au sport ou en économie me font à peine sourire. Les accommodements raisonnables c’est déjà du réchauffé. Mais voilà que divaguant en flirt au-dessus de la Mer des Mots deux mots lancés par notre infatigable chercheur harponnent mon attention et, en réaction, déclenchent la machine à réflexions.

Évolution et âme deux concepts qu’il me plaît de voir évoluer sous la torche de Darwin. La culture, les concepts, les mots, la langue, les états d’âme, les spiritualités obéiraient-ils aux lois énoncées dans Darwin 101, la survie du mieux adapté?
Concilier l’évolution et l’âme c’est comme poser la question célèbre et passe-partout : « Qu’est-ce que la vérité? » Celle d’aujourd’hui est-elle conciliable avec celle le d’hier? Le siècle passé avec le présent?

Non l’âme n’est pas chrétienne bien qu’on en ait baptisé plusieurs depuis le 13e s.
Les âmes alors se promenaient avec ou sans la robe nuptiale, elles voyageaient au ciel, en enfer, au purgatoire ou aux limbes, survolaient les corps attendant le réveil de la trompette dans la vallée de Josaphat. Elles étaient sujet du droit canonique, portaient la culpabilité, étaient maculées depuis la chute originelle. Certaines étaient élues, prédestinées, préexistaient au coït et enduraient l’enveloppe charnelle en espérant la canonisation.

C’est Aristote qui avec sa distinction de la matière t de la forme de la substance et des accidents, le corps étant un accident, a induit cette masse cancéreuse à l’espèce humaine. Thomas d’Aquin l’a ondoyée pour lancer tout le monde dans la recherche du salut éternel de son âme.

Pourquoi Platon et son mentor Augustin ne l’ont-ils pas emporté sur Aristote et Thomas d’Aquin? Survie non du meilleur mais du mieux adapté?
Quelle aurait été l’allure de notre vingt-et-unième siècle si le christianisme avait été lancé sur la rampe de Platon plutôt que sur celle d’Aristote?
Il est pensable que Darwin malgré le mur frappé ait été plus à l’aise avec le réalisme modéré d’Aristote qu’avec les Idées qui dominent les habitants de la caverne de Platon.

À moins que les concepts et les mots pour les dire, comme la vie, se moquent des planches à dessin et préfèrent copuler aux grés du ou des hasards!
Au lieu de suivre Darwin et de croire que l’âme, le salut éternel étaient des concepts mieux adaptés à une époque certains pensent que comme pour la présence de l’homme sur la terre, c’est le hasard qui gère l’âme et son salut.
En fait les Juifs du temps de Jésus et depuis David et même Abraham n’avaient pas d’âme. Ils avaient la vie , la vie en trois dimensions bien cousues, inséparables comme la Trinité : celle du corps, celle des émotions et de la sensibilité et celle de l’esprit plus spirituel que raisonnable.

Et ces gens là ne couraient pas après le salut éternel de leur âme. Le salut c’était la vie, la vie du peuple, ses victoires, sa prospérité, son panache au concert des nations. Et c’était l’Alliance avec Yahvé qui assurait ce lait et ce miel.
Et qu’est-ce qui faisait courir les individus? Le fouet des rois d’abord comme dans toutes les nations, celui de l’Église ensuite non moins cinglant et en sourdine pour les Juifs, la bénédiction de Yahvé à qui ils devaient de longs jours, de nombreux fils et de s’endormir dans la « shalom » paix du Seigneur. Et pour les chrétiens, par la suite, ce qui faisait courir c’était la tirelire à mérites qui corrigeait les injustices terrestres et assurait une meilleure place dans l’autre bord.
Jésus a prêché la Vie éternelle non le salut éternel de l’âme. Pas la vie éternelle après l’autre mais dans l’autre, dans la temporelle, au cœur de celle qui a une fin que n’effacent pas les pierres tombales.
Il serait aussi passionnant de déterrer au fil de l’histoire les fossiles de cette évolution de la culture et des croyances comme Darwin l’a exposé pour les différentes espèces animales. On y verrait probablement même sûrement des parentés entre les différentes familles spirituelles, des similitudes dans la multiplicité des rites et des véhicules que l’homme emprunte pour toujours vivre et survivre. Jamais les définitions qu’on en a pu donner n’ont enfermé la vie. L’évolution n’a pas commencé avec Darwin. La fermeture de l’enfer n’ouvre pas le ciel.

Que l’on parle de l’âme à sauver, de résurrection ou de réincarnation, de symboles ou de virtualités c’est la même passion humaine la soif et la hantise de survire qui sert de commune définition à toutes ces expressions, écrites, rituelles, rationnelles, philosophiques ou théologiques.

Quand un concept ou une expression par usure ou variation de mode ne disent plus la vie mais l’enferment comme dans un cercueil, il vaut mieux les jeter par-dessus bord que de risquer de se noyer en les gardant. Les mots doivent flotter sur la mer n’est-ce pas? Ou autre version : si ton œil te scandalise il vaut mieux l’arracher car les borgnes ont droit de cité au Royaume de Dieu. Amen.
Florian

vendredi, juin 06, 2008

Quand le lectorat va, tout va.

La mer a mis sa robe verte et le ciel bleu son oeillet blanc
Elle a voulu être coquette pour dire au ciel en s'éveillant

N'oublie pas mon coeur, ni la fleur, ni le jonc
N'oublie pas surtout que demain nous nous marierons

Les pieds dans les sables des dunes, je les ai vus qui s'embrassaient
À l'ombre des joncs, des lagunes et puis la mer qui lui disait

N'oublie pas mon coeur, ni la fleur, ni le jonc
N'oublie pas surtout que demain nous nous marierons

Une fleur à la boutonnière, le lendemain se marièrent
Le ciel aux bras de la mer fière d'avoir du soleil en bouquet

Il y avait leurs coeurs et la fleur et le jonc
Chaque jour depuis mille fois revit cette chanson



Le lectorat de ce blogue augmente à le souligner. Beau monde! L'ego n'en est pas peu fier. Ce lectorat mérite un cadeau « genre ». T'sé veut dire « comme ».

Un cadeau et une trace sur votre disque dur, dur, dur.

Développez « ce KliK ». Votre souris sur la mer... en enfonçant à droite. Au menu suggéré, choisissez une expression contenant « genre » 'papier peint' ou 'fond d'écran' ou 'arrière plan' ou quelque chose de similaire.

jeudi, juin 05, 2008

Darwin 101, 3e rencontre.

Ce billet succède à...
Darwin 101,
2e rencontre. Et à Darwin 101

D'entrée de jeu, vous me permettrez cette jactance (*). En charge de cours de mathématique à l'UM, du temps où la casquette ne voilait pas la tête des tenants, je débutais invariablement avec « Bonjour beau monde. Qui d'entre vous veut relever quelqu'aboutissant de la dernière rencontre? » Ainsi, le soupirail, la fenêtre, la porte, le terrain était ouvert à toute expression, incompréhension, à toute décompression. Une fois sur deux, je me retrouvais face à un silence estudiantin, devant poursuivre l'aventure de la transmission de connaissances. Parfois, je donnais dans la digression. Lisez...

Alors vous, beau monde lecteur, relevez-vous quelques aboutissants des lectures suggérées à la fin de la 2e rencontre? Un « Commentaire? » ou comment se taire...

Dans le premier texte suggéré, «
le créationisme », j'ai 'bloqué' sur «Exemples de croyances : l'âme, les fantômes, la réincarnation, le paradis, Dieu. » Une de mes questions personnelles turlupinantes, est la recherche de définitions dont celle de « âme ». Qu'est ce que l'âme? Que veux signifier « sauver son âme »? L'âme du défunt... Rachat des âmes, mission christianique par excellence... Les âmes en enfer, au purgatoire, au ciel. La religion fait grand cas de l'âme pour justifier ses rites. Qu'est cette âme voyageuse et si précieuse pour affirmer les interventions divines et lucifériennes? (Si vous cherchez à m'aider dans ma recherche, svp, pas la racine latine et la plogue; principe de vie. Ne pas dépoussiérer Thomas d'Aquin et sa Somme quand on sait qu'elle a donné tant de souffrance arthritique aux doigts de moines transcripteurs... Digression touristico-professorale. Je vous recommande vivement la visite de la ville de sa chum Thérèse... Avila, Espagne, par le train à partir de Madrid. Tout de granit éternel...)

Si le
deuxième texte ne vous fait pas sonner les cloches... « ... Certains futurs profs de bio présentent de sérieuses lacunes en matière de théorie de l’évolution. Et puis il y a ceux qui se refusent à enseigner cette matière. C’est le cas de certains musulmans ou de stagiaires venus du Maroc. On ne peut pas transiger là-dessus : à chacun ses croyances ; mais la science, c’est autre chose. » votre nuit confortable serait moins compromise en ne revenant plus sur ce blogue. À ceux-là qui me quitteront, merci d'avoir donné de l'illusion à ma caisse de résonance. Infinitésimalement, ne viens-je pas du Big Bang?


oooooooooo

Reprenons là, où 'Darwin 101', nous avait laissés.

LES PREUVES
Elles s'accumulent par milliers depuis 150 ans.

MORPHOLOGIE
Mon bras, la patte de la vache, la nageoire de la baleine et l'aile de la chauve-souris ont des squelettes très semblables. La preuve que tous ont évolué à partir d'ancêtres communs. (Voir anatomie comparée.)

GÉNÉTIQUE
Le code génétique est le même pour tous les êtres vivants mais le bagage génétique de chaque individu est différent. Chez la majorité des animaux, une série de gènes orchestre l'organisation des cellules qui formeront
l'embryon. Or, cette séquence est presque la même pour les insectes et pour les vertébrés.

Mon cousin le ver blanc qui bouffe mon gazon par la racine m'a 'donné' le goût de la salade verte!!! Et j'en mange beaucoup, comme lui... En final, tout vivant, puise l'énergie de vivre, dans celle de l'étoile 'soleil'.

HISTOIRE
Les fossiles permettent de « voir» des espèces disparues depuis des millions d'années. En les étudiant, on peut retracer la modification des espèces au fil du temps.

(*) Ostentation, suffisance, vanité, vantardise, bavardage arrogant. Pour autant de mea culpa sans réel regret ni résolution de ne pas recommencer.

En guise d'occupation...
Un peu de lecture sérieuse.
Biologie 30 (Suivre les fléchettes au bas des pages.)
Encore, ne serait-ce que pour visionner
l'animation Flash Player du tout début

mardi, juin 03, 2008

Des nonnes aux pommes.

La culture au ras des pâquerettes dans laquelle je baignais durant mon enfance m'a présenté toutes sortes de chapeaux de modestie, voilette ou pas, de capines et de collerettes. C'était au temps où, en entrant à l'église, le sexe féminin devait porter couvert! C'était au temps où chaque communauté de religieuses arborait un design particulier.

Soeur Sainte (déjà!) Berthe-de-l'Enfant-Jésus, c.n.d, soeur aussi de ma sainte mère, s'était amusée à répondre à mes questions d'enfant voulant savoir comment elle réussissait à fabriquer le si beau bien blanc pignon qui la coiffait et qui comprimait ses grosses joues toujours rougeaudes. Ce costume était la fine pointe de l'évolution de ce que portait la fondatrice de l'ordre, Marguerite Bourgeois.

Du côté de mon père, de sa parenté, des Soeurs de Ste-Anne au costume un plus plus modeste, partageaient certaines réunions de famille agrandie. Plus vaguement, je me rappelle l'allure des Soeurs Grises, de la Providence, de la Charité. Facilement, je revois encore entre deux nuages, soeur Volante et son équipe! L'habit faisait la nonne, précisait sa mission.

En partance pour la messe dominicale « en famille », ma mère, mes soeurs occupaient le miroir de sortie, faisant du coude-à-coude tout en ajustant de jolis chapeaux. Porter une coiffe à l'église était une marque de respect; ne pas en mettre aurait choqué. Tout comme l'habillement des religieuses, ce rite ne surprenait pas. Il en serait toujours ainsi... La contestation de ces us et coutumes ne germait pas encore.

C'était oublier le point de vue de monsieur Darwin.

Les ombres noires, capinées, n'évoluent plus sur les trottoirs de mon enfance. Le sexe féminin est maintenant à découvert dans ces églises plus froides qu'hier. Maintenant, prendre une marche sur les trottoirs de mon enfance, me met face à face à des musulmanes voilées trottinant légèrement un peu derrière leur mari souvent barbu accompagnés de beaux enfants québécois. Quand j'entre dans une mosquée, j'enlève mes souliers par respect, pour ne pas choquer...

Tout ça, monsieur Darwin, pour combien de temps? Les enfants sont-ils aussi heureux qu'au temps des nonnes?

Allez! Up! Je quitte en turlutant...

C’était au temps des pommes
Colin avait douze ans
Mais il faisait son homme
Comme un garçon d’vingt ans
Un jour avec Colette
La fille du voisin
...

lundi, juin 02, 2008

Simplement délicieux.

Gène de batracien

Il pleut encore. Il pleut depuis des jours au point de me réactiver un gène de batracien dont profitait mon ancêtre lointain...

Le temps passe mouillé mais passe. Pour me donner le goût de ne pas le perdre, je m'assèche, je me redonne vie en allant quémander quelques sourires du genre


Un p'tit coin d' Paradis,
Contre un coin d' parapluie.
Je n' perdais pas au change,
Pardi!



Le sourire me vient aussi en pensant à Michel Louvain, l'homme de « La Dame en bleu » qui sort tout juste du Centre Bell. « Un certain sourire (*)»... qu'il a interprété hier soir!

Il me vient encore ce « hit belge » « Dominique-nique-nique... ». Quel destin tragique!
Sœur Sourire, de son vrai nom Jeanine Deckers, ne méritait pas ça...

Allez! Up!

_ _ _ _

(*) C'est du Boris Vian!

Quand la radio joue cet air-là
Je me souviens d'avoir aimé un certain sourire
Qu'est-il resté des jours merveilleux de printemps
...


Si vous lecteur, devenu 'écouteur', désirez encore un peu d'eau de Georges Brassens, alors allez ici!
Up!