dimanche, mai 31, 2009

De la nature corpusculaire de la lumière.

Il est une coutume savante, chez les écrivains, les gens de dissertation, de thèse ou de publications éclairées, d'attirer l'attention, de captiver l'intérêt du lecteur en offrant l'apéro avec des citations campant l'oeuvre à lire. J'apprécie cette manière de m'inviter. Pour moi, c'est un peu comme si l'auteur répondait à ma question « Dis-moi qui tu cites? Je saurai dans quoi je m'embarque. »

Conséquemment, si je ne connais pas l'auteur qui épaule, j'ouvre le 'Robert #2'.

Cette fois, je suis gâté. Simon Singh semble connaître plus de savants que Robert! Et il en met le Simon, c'est de son âge...

(avis. La numérotation/renvois sont du rapporteur; on aura compris.)


Simon Singh

Le roman du Big Bang

La plus importante découverte scientifique de tous les temps. (éd. JC Lattès)


Ce livre n'aurait pu voir le jour sans Carl Sagan, James Burke, Magnus Pyke, Heinz Wolff, Patrick Moore, Johnny Ball, Rob Buckman, Miriam Stoppard, Raymond Baxter, et tous les producteurs et réalisateurs d'émissions de télévision scientifiques qui ont éveillé mon intérêt pour la Science. (1)

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Placez trois grains de sable à l'intérieur d'une vaste cathédrale, et la cathédrale sera plus densément remplie de sable que l'espace ne l'est d'étoiles. (James Jeans) (2)

Les efforts déployés pour comprendre l'univers constituent l'une des rares choses qui élèvent la vie humaine légèrement au-dessus du niveau de la simple farce, et lui donnent une part de la grâce de la tragédie. (Steven Weinberg) (3)

Dans le domaine de la science, on essaie d'expliquer aux gens, de façon à être compris de tout le monde, quelque chose que personne ne connaissait auparavant. Dans le domaine de la poésie, c'est exactement le contraire. (Paul Dirac) (4)

La chose la plus incompréhensible à propos de l'univers est qu'il soit compréhensible. (Albert Einstein) (5)

Au commencement (titre du premier chapitre) – De la mythologie à la cosmologie, de la préhistoire à 1900

La science doit commencer avec des mythes, et avec la critique des mythes. (Karl Popper) (6)

Je ne me sens pas tenu de croire que ce même Dieu, qui nous a octroyé entendement, raison et intelligence, ait voulu que nous renoncions à en faire usage. (Galilée) (7)

Vivre sur Terre coûte peut-être cher, mais notre séjour comprend un voyage annuel gratuit autour du Soleil. – Anonyme (8)

La physique n'est pas une religion. Si c'était le cas, nous aurions beaucoup plus de facilités à trouver des financements. (Léon Lederman) (9)


1- Si je vous nommais « mes reconnaissances » ce serait principalement tous les Frères du Sacré-Coeur qui m'ont enseigné depuis ma toute première année (Fr. Omer, s.c.), au Collège Roussin de la Pointe-aux-Trembles et où j'ai enseigné à mon tour, pour la suite des choses.

2- Depuis que je l'ai lue, à tous les jours, cette comparaison me donne « de l'espace mental, spatial! ».

3- Bon-bin. Faudrait connaître le contexte dans lequel c'est avancé.

4- J'aime la science. J'aime la poésie quand je la comprends. Suggestion du jour...

5- A. E. philosophe, parle à nos deux cerveaux. L'antithèse les met en réseau.

6- C'est l'expression d'un principe pédagogique, soit « Partir du connu, tâter ses assises puis amener à un concept nouveau. »

7- « Et pourtant, elle tourne! » >E pur si muove!<

8- L'éclat de rire savant. Un gag d'intello ;-)

9- Jéhovah inspire, c'est connu. Pour de l'argent, il nourrit d'espérance.

samedi, mai 30, 2009

À tous ceux qui scrutent ciel et atome.

On aime l'entendre, apprendre de cet homme doué d'un formidable sens de la vulgarisation scientifique. C'est que l'astrophysicien Hubert Reeves a une passion communicative pour la connaissance, étant lui-même avide de comprendre toujours un peu plus ce qui, ici et ailleurs, a permis ce formidable incident de l'histoire qu'est la vie sur la Terre. Et nul besoin d'être un féru de sciences pour apprécier ses mémoires, qui constituent d'abord et avant tout une invitation à se laisser prendre au jeu de la curiosité jamais rassasiée.

Hubert Reeves
Dernières nouvelles du cosmos Vers la première seconde (Seuil)
Ce livre est dédié a tous ceux qui, scrutant le ciel et l'atome, y ont trouvé les traces de notre origine. (Moi, lecteur, je me suis immédiatement senti interpelé.)

Extrait de la page 19.
Message aux enseignants
Les enseignants des lycées et collèges se plaignent généralement du manque d'intérêt des jeunes pour les sciences. Comment faire, demandent-ils, pour les motiver?

Il suffit souvent de leur montrer que les sciences leur parlent d'eux-mêmes. Que, dans le cadre de la cosmologie, la physique, la chimie, la biochimie, la biologie sont autant de chapitres de l'histoire du cosmos. Que cette histoire raconte, entre autres, les événements qui, après quinze milliards d'années d'évolution sont responsables de leur propre venue au monde.

Que leur histoire s'insère dans un cosmos qui s'étend sur quinze milliards d'années-lumière, et dans lequel des collisions de galaxies, des explosions d'étoiles, des chocs d'astéroïdes ont joué des rôles fondamentaux. Que le cerveau avec lequel ils prennent conscience de leur existence est fait de molécules formées à l'intérieur d'étoiles depuis longtemps défuntes. Ces informations, établies sur des connaissances scientifiques rigoureuses, sont souvent de nature à éveiller une grande passion pour la science et la recherche.

vendredi, mai 29, 2009

Dis, Antoine,

Boff! Je ne suis qu'un

Le silence n'a jamais trahi personne.
Antoine, comte de Rivarol

Pour arriver à des choses neuves en littérature, il faut déplacer les

expressions ; en philosophie, il faut déplacer les idées.
Antoine, comte de Rivarol
L'esprit de Rivarol


Pour arriver à ne plus avoir faim d'italien (sans s) il me faut un tas de ravioli, "Parmigiano Reggiano (parmesan)", va, qué. Si! Si!

J'italis aux ravioli.

Dis, Antoine, es-tu ravi au lit? Pâte molle ou 'al dente"?

Dis-moi ce que tu lis.

Je te dirais tout.

Igor et Grichka Bogdanov

Voyage vers l'instant ZÉRO.

E.p.A. Hachette

Extrait de la page 9.


MESURER L'ESPACE-TEMPS

Pour fixer nos idées, supposons que le Soleil soit une orange: à cette échelle, la Terre est un grain de sable à 9 mètres de l'orange,

Jupiter un noyau de cerise à 60 mètres, Saturne aussi, mais à 120 mètres,

et Pluton de nouveau un grain de sable, à plus de 600 mètres du Soleil cette fois!

Si notre orange était place de l'Étoile (Paris), Pluton serait quelque part place de la Concorde.

À cette échelle, notre Système solaire tient dans l'avenue des Champs-Élysées !

Toutefois, pour trouver d'autres étoiles dans la Voie lactée, il faut aller beaucoup plus loin: à environ 4 000 kilomètres, soit la distance de Paris à Moscou, avant d'atteindre Alpha du Centaure, l'étoile la plus proche.


Quant à la Galaxie, toujours à cette échelle, c'est un amas d'oranges de 35 millions de kilomètres de diamètre dans lequel le Soleil n'est qu'une orange, une étoile banale parmi les centaines de milliards d'autres qui brillent dans notre seule Galaxie, la Voie lactée.

Et l'Univers lui-même contient au moins 100 milliards de galaxies.. Peut-être même plus, selon les estimations les plus récentes.

- - - -

Il y a quelques jours, Réjean me demande « Que lis-tu de ce temps? » comme d'autres me lancent plus banalement « Quoi de neuf? »


De lui répondre avec intérêt « Du gros, du pesant, de l'intéressant pour ne pas dire du surprenant. Comme tu sais, je m'accoquine aisément avec des contenus 'à connaissance'. J'aime davantage savoir que de me faire avoir par de belles histoires bien prosées. – Il y a des champs de lecture où il vaut mieux être prudent car, par enthousiasme, une oeuvre peut nous ancrer dans une ornière qui devient 'notre vérité'. Difficile d'en sortir! Pour ne pas être hermétique, ce dont parfois tu m'accuses, je te donne des exemples.


Jean Guitton le prolifique, mort il y a dix, en a captivé plus d'un. Des amis de Guitton comme Garrigou-Lagrange, Claudel, Teilhard ou Paul VI, donne que ces « plus d'un » se sont fait écraser par un néo-thomisme (tu te souviens du gars de La Somme) où les rapports entre la foi et la raison ont vidé leur encrier. Pourquoi se satisfaire d'un Dieu? Il y en a tellement.


Pourquoi se contenter d'une philosophie, d'une seule manière d'aimer la sagesse, d'un savoir totalisant, d'une unique façon de chercher le bonheur?


Alors l'ignare que je suis s'intéresse à une science toute neuve, le « big-bang ». Par prudence, comme je disais, pour ne pas devenir un disciple d'une grosse tête, je lis de celui-ci, de celui-là. Actuellement, je mène trois auteurs de front. Le sujet porte ces savants à suivre une table des matières qui se ressemble. En faire une lecture parallèle, c'est aisé. Je m'applaudis à me dire que je fais de la science comparée!


Si ça ne t'ennuie pas, je te précise ces lectures.


Hubert Reeves

Dernières nouvelles du cosmos

Vers la première seconde (Seuil)


Simon Singh

Le roman du Big Bang

La plus importante découverte scientifique de tous les temps. (JC Lattès)


Igor et Grichka Bogdanov(*)

Voyage vers l'instant ZÉRO.

E.p.A. »

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L'affaire Bogdanov. (*)


Je vais m'empresser de vous en faire lire des petits-petits bouts...

dimanche, mai 24, 2009

Guerre et paix… et sexe

Guerre et paix… et sexe

par Jean-François Lisée publié dans L'actualité le 15 mai 2009

Nous apprenions il y a peu que le Viagra fait désormais partie de l'arsenal du parfait agent de la CIA. En Afghanistan, la distribution des petites pilules bleues a beaucoup fait pour rallier à la cause américaine un chef tribal d'un certain âge dont le village occupait une position stratégique. Détail important : les chefs tribaux afghans sont polygames. Les avancées pharmacologiques peuvent avoir un effet bœuf sur leurs relations multimatrimoniales et faire bien plus pour leur humeur qu'une cargaison de lance-roquettes ou une douzaine de montres Rolex.


Les questions de guerre et de sexe sont inextricablement liées. Les femmes furent de tout temps les victimes collatérales des conflits, le viol étant le lugubre compagnon du pillage et de la violence — lorsqu'il ne fait pas partie de la stratégie des assaillants. Tenir en laisse la libido des soldats fut toujours un défi pour les généraux éclairés. Napoléon tolérait qu'un groupe de prostituées suivent sa Grande Armée dans sa conquête de l'Europe. On les surnommait « les troupes légères du sentiment ». En France occupée, les nazis régentaient les maisons closes (rebaptisées « unités sanitaires »), vérifiaient la pureté raciale et la santé des employées, et désignaient les établissements réservés aux officiers ou aux simples soldats. Dans la guérilla cubaine, le Che exécutait sommairement ses soldats coupables d'avoir violenté des paysannes.

Le phénomène n'est pas seulement associé aux combats. Freud avait bien noté le lien entre l'instinct de vie et l'instinct de mort, et beaucoup ont constaté l'augmentation de l'activité sexuelle dans les périodes où la mort rôde : la chute de Rome, la montée du fascisme en Allemagne, l'occupation de la France. Même le plus grand événement démographique de l'histoire humaine, le baby-boom, est l'expression d'une volonté collective, instinctive, de sortir d'une période meurtrière en faisant fleurir la vie.

Le sexe est aussi un puissant outil de manipulation et de motivation. Les vendeurs de voitures ne furent pas les premiers à s'en rendre compte. Le KGB était passé maître dans la technique dite du « piège au miel ». En visite dans la capitale soviétique, le diplomate/officier/homme d'affaires/journaliste réus sissait avec une étonnante facilité à séduire une jolie Russe au bar de son hôtel. Le lendemain, un agent du KGB lui montrait des photos de ses prouesses de la veille. L'Occidental piégé devenait informateur soviétique, sous peine de voir les clichés atterrir dans la boîte aux lettres familiale. Le mécanisme ne fonctionnait pas à tous coups. Un diplomate britannique aux idées larges avait ainsi commenté les photos qu'on lui présentait : « J'adore ces deux-là. Envoyez-les à ma femme ! »

Il n'est pas indispensable que l'acte sexuel ait lieu. La simple promesse du contact charnel est un puissant levier. C'est du moins l'opinion des terroristes islamiques, qui promettent à leurs futurs martyrs de trouver au paradis 70 vierges « aux yeux noirs » (ou 72, selon les versions) pour assurer leur repos éternel. On trouve dans YouTube un clip vidéo, très populaire sur les chaînes arabes, montrant la chose de manière assez chaste (taper « virgins of paradise »). On trouve aussi cet autre où un mollah enthousiaste explique combien douce est la peau de ces vierges qui vous jetteront sur leurs coussins, vous embrasseront et vous offriront même — car ce sera enfin permis — du vin !

L'argument sexuel peut être utilisé à plusieurs niveaux : c'est un langage universel. Un officier de la CIA avait imaginé une opération, jamais mise à exécution, qui vaut la peine d'être rapportée. Dans un conflit, l'aviation américaine aurait lâché, comme par erreur, des provisions au-dessus des troupes soviétiques. Dans les boîtes, des paquets de condoms étiquetés : « Taille moyenne — Armée américaine ». Déballant la chose, les Soviétiques auraient constaté que les condoms étaient beaucoup trop grands pour leur propre attirail. Cruellement heurtés dans leur viri lité, ils auraient eu moins d'ardeur au combat. C'eut été non pas, selon l'expression de l'époque, l'érection du communisme, mais, au contraire, la débandade.

Et encore...

Progrès notable de l'égalité des sexes chez les terroristes islamiques : leurs mollahs affirment que de beaux hommes accueilleront au paradis les femmes devenues martyres pour la cause. Cependant, ils n'en précisent pas le nombre, alors qu'il y aura 70 vierges pour les hommes. À quand la parité ?

Commentaires bien personnels.

« Heureux les fêlés car à travers les fissures, passerait la lumière. » (anonyme)

J'aime lire le genre « revue de presse » sur bien des sujets. Voici un blogue original.

Vous avez votre opinion sur les signes religieux apparents. Un même objet, dans des situations différentes, ne porte pas le même message.

Pour voir autre chose.

samedi, mai 23, 2009

L'orant


Mon Dieu, s'il vous plaît,
envoyez des vêtements à toutes ces dames qui n'en ont pas sur l'ordinateur de mon père ! Amen !
(Un clic! sur le chien.)

Trois suggestions de fond d'écran (wallpapers):
sur Saint-Laurent, le fleuve, l'orant par tout temps.

fond Un
...fond Deux
...fond Trois

dimanche, mai 17, 2009

Crépuscule aux oies

Comme bien des gens, j'ai l'habitude du repas du soir. Comme des voisins, j'ai souvent le réflexe d'épuiser la lumière du jour sur la rive du Saint-Laurent. À la décrue des eaux, j'ai planté ma chaise le plus loin que j'ai pu. En bord bord de l'eau. J'aime voir une chaise qui m'attend. Elle ne regarde pas l'égout pluvial qui sèche le chemin du Roi. Le béton est toujours laid quand il viole la nature.

Ma chaise encore m'a préparé un spectacle. J'y vois le fleuve jusqu'à la tour olympique, le mont Royal. Un peu et j'y verrais tomber les avions sur le tarmac de PET. Toutefois, j'y devine les gros navires sortant de l'emprise des écluses. Tout çà, dimensionné par l'immense coulée sortant du Haut-Canada.

À voir loin, on oublie la vie qui bat tout près.

Ce soir du 17 mai 2009, j'enligne ma chaise... Habitudinaire, m'attends à y voir pencher le jour. À quarante pas près... Ho! Là! Le tout autour de ma chaise bouge d'un « quoi c'est çà? ».

Pas vrai et aussi vrai, un couple d'outardes résidentes viennent me présenter, JOUR DE LA PRÉSENTATION, la petite nouvelle éclosion. Quel printemps hâtif!

Clic! et Reclic! Kid-Kodac s'exécute. Émotions encore neuves après tant de printemps! Mes « Charmants voisins », prudents, se glissent à l'eau quand ils aperçoivent deux chiens tirant leur maître. Le spectacle de l'ornitho achève sur une banalité à raser le gazon.

(L'énergie d'écrire ce billet à la noirceur me vient d'un si rare commentaire publié au billet précédent. La solitude ne m'a que très rarement pesée. Encore moins, la compagnie!)

Merci la vie!

Pour le sommeil et les rêves...Faute d'outardes, on photographie le merle.
Faute de grives, on mange des merles.
Faute de boeuf, on fait labourer par son âne.
Mieux vaut une chèvre qui donne du lait qu'une vache stérile.
Qui a des noix en casse, qui n'en a pas s'en passe.
Faute de grives on les remplace par des merles, par des pies.
Qui se fait brebis, le loup le mange.
Mange ou ne mange pas, on te le comptera pour un repas.
Le plus mauvais pourceau mange le meilleur gland.
Tu me grattes où ça me démange.
Qui avec son seigneur mange des poires ne choisit pas les meilleures.
Qui fait la faute la boit.
A faute de chapon - Pain et oignon.
Qui mange tout le soir - Le lendemain ronge son pain noir.
C’est la maison de Dieu, où on ne boit ni ne mange.

Du rat-porté.

On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d'hommes on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu.

Jean Rostand

Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d'autres y croient.

Jean Rostand

Sentez-vous des effets de la crise économique? Une toute petite histoire qui laisse songeur avec un sourire...


Ça se passe dans un village qui vit du tourisme, sauf qu'à cause de la crise il n'y a plus de touristes. Tout le monde emprunte à

tout le monde pour survivre. Plusieurs mois passent, misérables. Arrive enfin un touriste qui prend une chambre. Il la paie avec un billet de 100$. Le touriste n'est pas plutôt monté à sa chambre que l'hôtelier court porter le billet chez le boucher, à qui il doit justement cent dollars. Le boucher va aussitôt porter le même billet au pay

san qui l'approvisionne en viande. Le paysan, à son tour, se dépêche d'aller payer sa dette à la pute à laquelle il doit quelques passes. La pute boucle la boucle en se rendant à l'hôtel pour rembourser l'hôtelier qu'elle ne payait plus quand elle prenait une chambre à l'heure. Comme elle dépose le billet de

100$ sur le comptoir, le touriste, qui venait dire à l'hôtelier qu'il n'aimait passa chambre et n'en voulait plus, ramasse son billet et disparaît.

Rien n'a été dépensé, ni gagné, ni perdu. N'empêche que plus personne dans le village n'a de dettes. N'est-ce pas ainsi qu'on est en train de résoudre - no sweat - la crise mondiale?

Histoire rapportée par Pierre Foglia.

vendredi, mai 15, 2009

Devant le juge Jean-Guy Dubois

Le programme « obligatoire » d'éthique et de culture religieuse dans les écoles du Québec.

(DRUMMONDVILLE) La table est mise devant le juge Jean-Guy Dubois de la Cour supérieure du Québec au procès sur le controversé cours d'éthique et culture religieuse (ECR), qui a débuté lundi au Palais de justice de Drummondville.

La partie demanderesse cherche à faire déclarer inconstitutionnelle l'obligation de suivre le cours. Ce résultat est très peu probable. Toutefois, on ne sait jamais l'issu d'un procès, surtout avec de telles implications sociales.

Admettons que le juge acquiesce à la demande. La porte ne serait-elle pas ouverte pour de bons parents demandent à leur tour, pour leur enfant, l'exemption des cours de sciences parce qu'on y enseigne que la terre est ronde?

Autre conséquence: le retour sur une décision gouvernementale qui structure la société.

Dans un but électoraliste, le pouvoir Jean-Charest cherchant l'électeur, promettait de revenir sur la loi regroupant des villes et villages. Mi-figue, mi raisin, la promesse fut tenu à bout de bras. Depuis, le grand Montréal est devenu un cauchemar administratif. Des municipalités de la Rive-sud rament.

Que le juge Jean-Guy Dubois acquiesce à la demande et l'autorité sociale du Ministère de l'Éducation s'en trouvera édulcorée. Les Commissions scolaires ont déjà beaucoup de difficulté à scolariser « normalement » les enfants de parents sectaires...

Pour ne donner qu'un exemple ( Re1 ) ( Re2 ) ( Re3 ).



jeudi, mai 14, 2009

Bible - Torah - Coran - nature - « programme d'éthique et de culture religieuse »

Bible, Torah, Coran, Bhagavad Gita, Taoisme, que sais-je encore, nature (animisme) sont des bases culturelles de masse. La culture est une composante fondamentale dans l'identification/description de l'instinct grégaire de l'homme; instinct nécessaire à la survie de son espèce. Malgré tous les efforts politiques louables, toute culture de masse discrimine, va jusqu'à cimenter les tribus et est cause de grands maux. Tout n'est pas bien, mais l'homme-espèce survit; l'individu n'est qu'un spécimen.

Combien d'existences misérables, de vie tronquées, de martyrs de la liberté sont passés sur l'autel des baals culturels? L'humanité survivrait-elle sur ses morts?

Pour encore et encore revenir sur l'histoire Copernic-Galilée et le grand Inquisiteur du pape Urbain VIII, il est intéressant de reprendre les faits en ne conservant que l'aspect de la confrontation culturelle. Le représentant de « Pierre, tu es pierre » a toujours eu de la difficulté à bouger de sa base. En ce temps, l'église est aristotélicienne (Aristote a eu de « la grosse » influence durant deux millénaires); l'immuabilité de l'Église s'explique un peu par cette vue sclérosante d'Aristote bien assise sur les faussetés de Platon et le simplisme de Pythagore.

Les esprits en mouvements, les chercheurs d'interprétations de phénomènes observables, une fois repérés par la « sclérose dominante » se cherchent une cachète, deviennent très discrets. Il en va de leur vie, il en va de la trouvaille. Ce aont leurs résultats scientifiques qui feront progresser l'humanité. L'humain, sur le tard, manifestera de la reconnaissance pour ces géants du savoir en mouvement.

Y aurait-il des cultures plus profitables à l'homme que d'autres? Les cultures, c'est comme les eaux qualifiées. Tu absorbes la culture de ton clan; tu bois l'eau de ton village. Une personne sur cinq n'a pas accès à l'eau potable, dénonce le Rapport (2006) des Nations Unies sur l'eau. Combien n'ont pas accès à la liberté de penser, à vivre une individualité?

«Le programme d'éthique et de culture religieuse » devrait contribuer à identifier les cultures potables. Un peu du genre « chacun pour soi ». Chaque individu doit CHOISIR une orientation... CULTURELLE. À chacun de devenir chercheur de sa vie. Belle utopie? Ou beau risque?

Moïse a fait un bon job en bénissant les douze tribus d'Israël! Grégaire un jour...

Un parallèle est à faire entre d'une part, >> la tribu d'Urbain VIII vs celle de Galilée et d'autre part, >> les personnes se nourrissant d'un livre 'sacré' vs celles ayant lu au moins un livre de vulgarisation scientifique publié durant les dix dernières années. (Pourquoi 10 ans? La rapidité du développement des connaissances fait de nous des ignares, des barbares(*) en devenir...)

Une intelligence qui ne s'abreuve pas aux écrits des esprits en mouvement, est d'une tribu barbare(*) à qui je ne confierais pas mon enfant. On ne peut donner que ce que l'on a.

(*) Le terme 'barbare' est apparu durant l'Antiquité. Étaient barbares le non-Grec, le non-Romain. De son temps, Aristote était 'un civilisé'...

Bible ¤ Torah ¤ Coran ¤ Bhagavad Gita ¤ Taoisme, et nature.

Tout amour est culturel. En Chine, l'amour du chien... Le blanchon, qu'on soit aux Îles-de-la-Madeleine ou de la tribu européenne...

mercredi, mai 13, 2009

Mont Nébo

Au mont Nébo, le monde est beau.

Mai 2009. Le pape de Rome visite un tout proche Orient. On l'a photographié sur le mont Nébo.

Février 2008. Hélène, Jean-Guy, Lucie, Jacques visitent un bien loin Orient. Ils sont au mont Nébo. (Utiliser la fonction "pause" située en bas, à gauche de l'écran diaporama, pour ralentir le déroulement.)

(En bas, à droite du petit écran une fonction d'agrandissement (4 petites flèches) est offerte. Par cette voie, on obtient le plain écran. Pour en sortir, on tape la touche sur 'Esc' du clavier.)

vendredi, mai 08, 2009

De l'azur de Paul à la terre d'Hubert

Ces jours qui te semblent vides

Et perdus pour l’univers

Ont des racines avides

Qui travaillent les déserts

[...]

Patient, patience,

Patience dans l’azur!

Chaque atome de silence

Est la chance d’un fruit mûr!

[...]

Paul Valéry

Professeur au Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère, Ross K. Stevenson fait partie du groupe de géologues québécois et américains de l'UQAM, de l'Université McGiLL et de l'Institut Carnegie des sciences à Washington qui a découvert les plus vieilles roches de la Terre connues à ce jour. Âgées de 4,28 milliards d'années, les roches ont été trouvées le long de la côte de la baie d'Hudson. La découverte, qui a fait l'objet d'un article dans le prestigieux magazine Science en septembre dernier, figure au palmarès des 10 découvertes scientifiques de l'année du magazine Québec Science. (Extrait de la revue de l'UQAM)

Pour un intérêt grandissant, un CLIC! Un autre CLIC! ?

La planète Terre existe depuis combien d'années? Les estimations concordent-elles?

L'âge de la Terre est actuellement estimé à 4,554 milliards d'années, début de l'Hadéen (premier éon). Voir la source de l'énoncée.

Lightfoot: la Terre fut créée à 9h00, le 26 octobre, 4004 av. J.C. Voir la source de l'énoncé.

La Terre a au moins 5 milliards d'années. Voir la source de l'énoncé.

On l'estimait à 4.3 milliards dans les années 70, 4.5 dans les années 90, et on s'autorise aujourd'hui à fixer l'âge de notre planète à 4.56 milliards d'années. Peut être ce calcul sera-t-il encore un plus précis à mesure que la science progressera... Voir la source de l'énoncé.

Pour fin d'asseoir aisément ma réflexion, j'utiliserai l'âge de 5 milliards d'années, soient 5 000 000 000 révolutions autour du soleil...

5 000 000 000 X 365,25 jours (rotations) par révolutions =

1 826 250 000 000 beaux levers de soleil!

Coudon! Le soleil tourne aussi... et avec l'ensemble de son système. Mais où? Il révolutionne dans sa galaxie, c't'affaire! La galaxie bien nommée « Voie lactée » dont une partie est visible au-dessus de notre nez.

Le Soleil, la Terre auraient approximativement le même âge... A-t-on une idée du nombre de révolutions galactiques que le Soleil a réalisées dans la Voie lactée dont le diamètre est d'un peu moins de 100 000 années-lumière (ou 25 000 parsec, si vous préférez)? Il faut 250 millions d'années au Soleil pour effectuer un tour complet dans la Galaxie. Je fais ce calcul approximatif.

5 000 000 000 années d'existence divisées par 250 000 ans/temps-d'une-révolution = 20 révolutions galactiques. Hubert Reeves, dans « Patience dans l'azur(*)» utilise 200 000 ans/temps-d'une-révolution (page 33) et avance plutôt 25 années galactiques.

J'aime bien réfléchir à ce qui se passe dans le voisinage. Mais je voyage aussi. À l'occasion, je vous ferai rapport de mes sorties dans le grand monde.

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(*)Livre-cadeau-des-Fêtes que j'ai reçu d'un ami en décembre dernier et que j'ai dégusté sous l'Étoile de Bethléem entre deux coups de souffleuse.

mardi, mai 05, 2009

Récits de voyage -- Six et fin

MARCO POLO (1254-1324), La Description du monde (1298)

Marco Polo, né en 1254 et mort en 1324, à Venise, appartient à une famille de marchands. En 1253, Maffeo et Nicolo, dont la femme est alors enceinte, quittent leur ville natale pour rejoindre le comptoir fondé à Constantinople par leur frère, Marco l'Ancien. En 1261, un voyage commercial en Asie les mène jusqu'à Karakorum, la capitale des Mongols où ils rencontrent le Grand Khan Khubilaï Khan, qui les charge d'une ambassade auprès du pape. De retour à Venise, les frères Polo ne peuvent s'acquitter de leur mission: le souverain pontife est mort et l'on tarde à élire un successeur. Ils repartent en 1270, emmenant avec eux le fils de Nicolo, le jeune Marco. Le voyage, par voie de terre jusqu'à Cambaluc (Pékin), dont Khubilaï a fait sa capitale, dure jusqu'en 1275. Marco Polo séjourne alors en Chine jusqu'en 1292, auprès du Grand Khan qui lui confie des missions diplomatiques et administratives en diverses provinces de l'Empire. En 1291, les Polo quittent la Chine; empruntant cette fois-ci une voie maritime, ils arrivent à Venise en 1295.

En 1298, à la suite de combats entre navires vénitiens et génois, Marco Polo est emprisonné à Gênes où il a pour compagnon de captivité l'écrivain Rustichello de Pise. De cette rencontre naît une œuvre fondatrice du genre du récit de voyage, dans la mesure où l'itinéraire suivi ordonne la trame narrative dans laquelle s'inscrivent les descriptions. Après le prologue et l'implication des circonstances qui président au voyage, le livre Jque les contrées traversées ou approchées par les Polo dans Ia route vers le Grand Khan, puis le monde mongol et en particulier la Chine où s'est installé Khubilaï; enfin, le trajet du :our nourrit l'une des premières descriptions occidentales de ce 'on appelait alors les Indes.

Le livre de Marco Polo rencontra d'emblée un grand succès, comme l'atteste le nombre des manuscrits, auxquels les copistes donnent divers titres: La Description du monde (Le Devisee,nt du monde, en ancien français), Le Livre des Merveilles, Il Millione en italien.

Ceylan: tombeau d'Adam (?...) du Bouddha

Sachez encore qu'il y a dans cette Île de Ceylan une très grande et haute montagne, si abrupte et escarpée que nul ne peut y monter sans utiliser de grandes et grosses chaînes de fer, disposées de telle sorte que les gens puissent faire l'ascension de la montagne. J'ajoute qu'on dit qu'au sommet de cette montagne se trouve le tombeau d'Adam, notre premier père. Selon les sarrasins, il s'agit en effet du tombeau d'Adam, mais selon les idolâtres, il s'agit du premier tombeau du premier idolâtre du monde, qu'ils nomment Bouddha Sakyamouni. Ils disent que ce fut le meilleur homme du monde et qu'il fut un saint, à leur manière. Ils racontent qu'il était le fils d'un riche roi, mais menait une vie si pure qu'il ne se souciait pas des choses de ce monde et ne voulait nullement être roi. Quand son père vit son mépris des choses terrestres, sa répugnance à régner, il en futt fort fâché, il le tenta par de nombreuses promesses, mais le fils ne voulait de rien. Ce fut pour le père une grande douleur, d'autant plus qu'il n'avait pas d'autre fils à qui il pût transmettre son royaume après sa mort. Aussi eut-il l'idée de faire construire pour son fils un magnifique palais où il le fit servir par de nombreuses jeunes filles, les plus belles qu'on pût voir, auxquelles il commanda de jouer jour et nuit avec lui, de danser et de chanter pour lui et que le cœur de son fils s'intéressât enfin aux choses de ce siècle. Mais ce fut peine perdue, car le fils disait qu'il voulait partir à la recherche de celui qui ne mourra jamais, bien que tout homme est promis à la mort, vieux ou jeune. Ainsi fit-il. Une nuit, il sortit en secret de son palais, rendit dans des montagnes très hautes et écartées où il se retira pour mener une vie très vertueuse, rude, aussi ardente que s'il eût été chrétien, et s'il l'eût été en effet, c'eut été un grand saint, à la façon de Notre-Seigneur Jésus, tant il menait une vie pure et vertueuse. Quand il mourut, on en informa son père. Quand celui-ci vit mort celui qu'il aimait plus que lui-même, il faillit en perdre la raison, fit faire à son image une statue en or, incrustée de pierres précieuses et la fit adorer aux habitants du pays, et ils disaient qu'il était dieu. Ils le disent encore aujourd'hui joutent qu'il est mort quatre-vingt-quatre fois. La première fois qu'il mourut, il mourut homme, puis ressuscita, devint bœuf et mourut bœuf, ressuscita et devint cheval, et disent-ils qu'il mourut quatre-vingt-quatre fois, et chaque fois il devenait un animal d'une espèce différente; la dernière fois qu'il mourut il devint dieu - à ce qu'ils disent - et ils le tiennent pour le plus grand dieu ...

C'est ainsi que les Récits de mes voyages voyagent.

dimanche, mai 03, 2009

Récits de voyage - - Cinq

(suite de "Quatre")

JEAN DE JOINVILLE (1224-1317), Vie de Saint Louis (1305-1309)

(Google a mis ce livre en ligne.)

Joinville est un noble champenois qui participe à la septième croisade conduite par le roi Louis IX entre 1248 et 1254, au cours de laquelle il devient l'un des seigneurs les plus proches du roi.

Quand le roi de France part en croisade, les chrétiens sont encore à la tête de quelques États latins en Terre sainte dont le royaume de Jérusalem, mais celui-ci ne comprend plus la ville elle-même qui, après bien des vicissitudes, est de nouveau sous contrôle musulman. Fondée par Saladin, la dynastie des Ayyoubides reste la principale puissance du Proche-Orient, sous l'égide en particulier du sultan d'Égypte.

Partis en août 1248, les croisés hivernent à Chypre qu'ils quittent le vendredi 21 mai 1249 pour arriver en vue de Damiette, en Égypte, le samedi 4 juin. Après un débarquement le lendemain, les croisés prennent le contrôle de la ville, évacuée par les troupes du sultan. En février, la bataille de la Mansûra s'achève sur l'occupation du camp de l'ennemi; mais les sarrasins parviennent ensuite à en couper le ravitaillement: en avril 1250, Louis IX doit ordonner la retraite. Une grande partie de son armée, Joinville et le roi lui-même sont faits prisonniers. Ils sont libérés début mai, au prix de la restitution de Damiette et du paiement d'une forte rançon - les négociations s'étant poursuivies après le coup d'État de la garde mamelouke du sultan.

Après sa libération, Louis IX resta encore quatre ans en Terre sainte sans jamais repasser à l'offensive: les échanges diplomatiques avec les Mongols ou le Vieux de la Montagne ne débouchant finalement sur aucune alliance, le roi renonce à reconquérir Jérusalem pour se consacrer à des travaux de fortification dans certaines villes encore contrôlées par les chrétiens, telles que Césarée ou Jaffa, d'où il se rembarque vers la France le 24 avril 1254, jour de son anniversaire.

En 1270, Joinville refuse de suivre Louis IX dans une nouvelle croisade qui s'achève la même année avec la mort du roi devant Tunis. Par la suite, il est l'un des témoins interrogés dans le cadre de l'enquête qui aboutit en 1297 à la canonisation du roi, depuis lors communément nommé Saint Louis. Les souvenirs de Joinville sont une nouvelle fois sollicités quand Jeanne de Navarre, reine de France, épouse de Philippe IV le Bel et petite-nièce de Saint Louis, lui demande de les fixer par écrit: le sénéchal de Champagne achève en 1309, soixante et un ans après son voyage en Terre sainte, son Livre des saintes paroles et bons faits de notre saint roi Louis, plus communément intitulé Vie de Saint Louis. Une large part de l'œuvre est consacrée à la croisade. La Vie de Saint Louis rejoint ainsi les principales formes médiévales de la relation de voyage, le récit de croisade et de pèlerinage.

Dialogue entre un chrétien et un musulman

Jean l'Ermin, qui était artilleur du roi, alla alors à Damas pour acheter des cornes et de la glu pour faire des arbalètes. Et il vit un vieil homme très âgé, assis sur les étals de Damas. Ce vieil homme l'appela et lui demanda s'il était chrétien, et il dit: «Oui ».(1) Et l'autre lui dit: « Vous devez beaucoup vous haïr entre vous chrétiens l, car j'ai vu la fois où le roi Baudoin de Jérusalem, qui était lépreux(2), battit Saladin(3), et il n'avait que trois cents hommes d'armes, et Saladin trois milliers. Maintenant vous êtes réduits à un tel état, à cause de vos péchés, que nous vous prenons par les champs comme des bêtes.)} Alors Jean l'Ermin lui dit qu'il devait bien se taire à propos des péchés des chrétiens, à cause des péchés que commettaient les sarrasins, qui sont beaucoup plus grands; et le sarrasin répondit qu'il avait répondu follement. [ ... ] «Maintenant je te donne ma réponse, dit le sarrasin, en telle manière: chez vous, chrétiens, vous êtes fils de Dieu, et de son nom de Christ vous êtes appelés chrétiens; et il vous fait telle grâce qu'il vous a donné des maîtres qui vous permettent de connaître quand vous faites le bien et quand vous faites le mail. C'est pourquoi Dieu vous sait plus mauvais gré d'un petit péché, quand vous le commettez, qu'à nous d'un grand, qui n'en connaissons point et qui sommes aveugles au point de nous croire quittes de tous nos péchés si nous pouvons nous laver dans l'eau avant de mourir, parce que Mahomet nous dit qu'à la mort nous serions sauvés par l'eau.»

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1. Les divisions internes, en particulier les querelles dynastiques, agitant les Etats francs de Terre sainte contribuèrent, en effet, à la perte de Jérusalem (conquise en 1099, lors de la première croisade) à l'époque de Saladin, puis à nouveau en 1244.

2. Le roi Baudoin IV, roi de Jérusalem de 1173 à 1185, était effectivement atteint de la lèpre.

3. Référence à la bataille de Montgisard, en 1177.

vendredi, mai 01, 2009

Pourquoi ne pas dire "Merci m'sieu l'Abbé"!

Si nous sommes dans la joie, gardons-nous de porter nos pensées au-delà du présent. Ti-Coune Horace

Nous sommes VENDREDI, fin pm. Que de fois, durant le déclin de ma vie, je songe aux vendredis du passé. >> Que le temps du moment était bon. Un carré de chocolat. Toi, nous avions travaillé. Le repos était mérité. Et lundi, nous savions avoir un job. Gâtés. – Gâté j'étais. Rien n'a changé...La vie m'est généreuse. Très. Je ne suis pas né dans un de ces là-bas... Je m'esclave dans la ville du bonheur. Ne sais même pas à qui dire merci! L'instant de Planck m'enlève toutes références.

Carpe Diem. Cueille le jour présent. Ti-Coune Horace

Le Vieux Sapin

Monsieur l'abbé Ti-Coune Hector Nadeau

Que de fois au déclin de la vie

Quand je songe aux beaux jours du passé,

Je reviens l'âme toute ravie,

Au nid charmant qui m'a tant bercé.

Je revois la maison paternelle,

Le jardin, le vieux puits, la margelle.

Je revois sur le bord du chemin,

L'arbre géant, le cher vieux sapin.


Refrain

Mon âme alors rayonne

Et tout en moi chantonne.

J'entends le vieux sapin

Qui redit son refrain.

À la brise légère,

Il mêle sa voix fière,

Et son hymne joyeux,

C'est l'écho des aïeux.


Vieux sapin à l'allure si fière.

Tu redis les vertus d'autrefois

Tu connus le fermier, la fermière.

Tu fus témoin de bien doux émois.

Quand jadis sous la fraîche feuille,

Près de toi la nombreuse nichée.

Grandissant comme eu un coin des cieux

Vivant en paix près de l'arbre ombreux.


Vieux sapin dans ma vieille mémoire.

Tu revis comme un arbre enchanté.

Je te vois plein d'orgueil et de gloire,

Près du vieux gîte encore habité.

Bien des soirs sous la verte charmille.

Près de toi réunis en famille,

Nous allions nous reposer un brin,

Et folâtrer sous le vieux sapin.