vendredi, mars 30, 2007

Deux à la puissance six.

2 X 2 X 2 X 2 X 2 X 2 = Chandelles
Au jour d'aujourd'hui, Eddy a 64 ans.

img264/5010/anniversairegateaux027tm4.gifCrois-moi; ne me crois pas. Tu connais Emmanuel Kant. Celui qui a dit, qui a dit tant... Et dans ce qu'il a dit, j'ai lu "le sublime touche le beau charme". Faisait-il dans la nuance? La question demeure.

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Eddy est.

Je m'en suis aperçu; simple témoin.

Ami du bien avant d'être ami du bien-être. Eddy aime. Eddy aime tout.

Puis j'aime bien raconter qu'Eddy est mon ami; c'est comme ça que ça a commencé.

Aujourd'hui, le soleil va se coucher en laissant l'espoir du demain, comme tous les soirs.img143/3586/soleil016ra7.gif Ce soir, il me fera penser à Eddy.

jeudi, mars 29, 2007

Libération de Réjean.

Réjean zé moi ne nous zécrivons plus comme du temps où nous nous sommes retrouvés par l'intercession d'Eddy, à l'été 2001. Nous avions tant de nuages à crever. De beaux gros nuages blancs sur fond azul, va sans dire. Il en a plut de toutes les couleurs. Depuis ct'été, la pluie de mots subit un changement climatique. Il fait trop beau de part et d'autre pour que ça tombe sur le clavier avec autant de régularité.

Tiens! Ce matin, un mot de Firminy (Le Corbusier!). En France on parle d'élections... Françaises oui! Et Québécoises... Réjean m'en fait écho. Alors je vous reblogue... ce pote Réjean.

... je te rends compte des titres de mon journal sur les toutes chaudes élections au Québec.

Libération, lundi 26 mars 2007

- Les réacs ont la cote au Québec
La montée du parti ADQ illustre la tentation conservatrice de la province.
(Où il est question d'un Jeff Fillion et de sa RadioPirate.com prônant des valeurs néoconservatrices.Où Mario Dumont affirme qu'il faut fixer des limites à l'expression des particularismes culturels ou religieux des nouveaux venus.) C'est la législation et le plan général du multiculturalisme qui est à revoir. Je disais la même chose l'année dernière. Vous avez déjà commencé à être débordés.

Libération, mardi 27 mars 2007
- Coup de froid populiste sur le québec
La percée du mouvement ADQ fragilise les fédéralistes et marginalise les souverainistes.

(Désaveu de la classe politique traditionnelle québécoise. Jugement sévère des Québécois. Grand vainqueur de cette élection : l'ADQ. Quant au PQ, il tombe en dessous de 30% des suffrages de l'électorat.) Et cette phrase d'Alain Gagnon, politologue : "L'ADQ, c'est la revanche de l'esprit campagnard sur celui des villes (...) c'est un retour à un Québec familial et frileux."

Voilà. Tu pourras t'abstenir de lire "on line" Libération. Je ne commente pas, par incompétence vitale et territoriale. En effet, je ne vis plus sur le terrain pour "sentir" les mentalités. Le peu que j'en ai perçu l'été dernier m'a laissé un peu déçu. Où sont les "chevaux fringants" de Gilles Vigneault?

Ici, c'est trop fringant. La fièvre électorale me donne le tournis. Jamais, paraît-il, campagne présidentielle n'a autant suscité d'intérêt. Les gens ont été sensibles à la nouveauté de la "démocratie participative." Enfin, les futurs dirigeants demandent-ils l'avis du bon peuple. Ecrire que les résultats seront meilleurs que les vôtres, suspense. Les Français que nous sommes sont un peuple conservateur aussi. Mais aiguillonnés par une bonne frange d'empêcheurs de tourner en rond. On verra bien. Moi je mise sur la pouliche Ségolène et le cheval Bayrou.

Vous pourrez toujours conclure que Réjean est un maudit français et qu'il est en bonne santé. Comme il dit « ça fait toujours ça de pris ».

Ma vie me glisse entre les mains

Comme dit « mon Dépanneur » quand je le quitte, « Bonjour et bonne journée »! Sur ça, je ne lui remets jamais son change.

Plutôt, le texte qui suit pourrait changer un peu l'humeur de votre journée... Si l'auteur le savait, il s'en excuserait. --- Il y a peu, je rencontrais ce parkinsonien « avancé », généreuse maladie s'il en est. J'ai aussi une soeur qui m'a fait pleurer au téléphone, il y a huit ans, m'apprenant son propre diagnostique...

Je ne change rien de son texte, même pas une frappe sauf la couleur des caractères. À chacun d'imaginer un atteint de la MP au clavier.

J'ai reçu un appel d'une préposée de la SAAQ: plus de permis de conduire.
ça m'écoeure au plus haut point: je n'ai pas fini d'entendre les moralisateurs et les éternels bien pensant qui ont toujours le mot juste auquel on n'a rien à répliquer tellement
leur gros bon sens s'inspire des racines les pluis profonsdes
de la sagesse paysanne.

"C'est peut-être mieux comme ça tu aurai pu avoir un accident,tuer quelqu'un ou te tuer SO What
Je me sens mourir à petit feu
C'est pire maintenantque c'est officiel
Puis il y aura la lettre officielle la semaine prochaine
Je la ferai laminer, preuve de la déchéance humaine
Même dans mon pire, je conduis mieux que la moitié de la population
"Vous êtes considéré comme reprérsentant trop de risques d'accidents
Je sais que ma conduite n'était pas parfaite mais j'en étais triplement conscient et prudent
Je n'ai pas eu d'accidents depuis des lunes
Je me sens mourir à petit feu
"C'est dur de mourir au printemps tu sais...
Quelle déchéance quelle humiliation Quel affront
C'était mon plan:en attendanrt la lettre
Je sais ce que j'avais ressenti en perdant mon auto
Dans une banlieue tout est planifié en fonction de l'automobile
On commenc à jouer aux autos tout jeune
puis on a notre première auto
Puis on a notre dernière auto
C'est-y jeune pour perdre le privilège de conduire un véhicucle motorisé
60 ans c'est jeune
Et pourtant sivieux
Je me sens telement vieux
C'est dur de vivre au printemps...
C'est dur de ne pas mourir au printemps
C'est dur de ne pas vivre au printemps
Je ne t'écrirai pas un roman
Je glisse vers le fond du gouffre
Inexorablement
Je ne sais plus si je pourrai m'arrêter
Il y a tellemetn longtemps que je n'ai pas pris un momentde répit

Toujours,
la vache
elle me précède toujours
Toutes les étapes arrivent plus vite et plus fortes que prévu
Ma situation se dégrade
Ma vie me glisse entre les mains
Je ne crois pas à l'En Haut
Je ne crois pas au gros lot
Voilà que je tiens à ce monde par le petit lait
Je ne sais même pas ce que c'est
Mais c'est laid
Je devrais mon salut à ces maudites grosses bêtes tellement stupides
C'èst dur d'être un veau au printems
C'est dur de ne pas être un petit veau au printemps
"La pire chose qu'on peut faire à un homme c'est": de lui enlever sa liberté, sa mobilité, son auto-nomie
Et dire qu'elle n'est même pas encore payée.
Quelle pourrait-être la prochaine vacherie ?
...
Je le sais mas je ne le dis pas
IL l'a écrit le monsieur qui faisait , l'ergo quoi!
"ne semble pas conscient de son état, de ses limitations
Non bien sûr
il est téméraire
Il faudrait peut-être que je passe mes journées en marchette et en jaquette pour un petit Veillette
(Je ne retrouve pas non plus le rapport de l'ergot...
en regardant les gens passer
Pourquoi pas leur envoyer la main comme faisait le "Mongol" de service sur la rue Frontenac toujours avec son sourire de trisomie 101
"Tu as gardé ton sens de l'humour " Ah ah ah!"
Voilà, tu as esssuyé la 1ere salve , je m'en excuse
(Je compte écrire à l'ergot eet à la SAAQ
Usé par l'érosion de la vie je veux bien, mais subir le déplacements des glaciers, ça gruge un peu trop
Bonne journée à toi
(Au fait, comme mes préoccupations sont petites et niäiseuses)
tellement que j'envoie ce texte dans brouillon,
d'où je l'en ai tiré)
(Je ne sais pas comment je vais craler jusqu'aux pilules
et ensuite ramer sur mon lit)
Finalement je n' apporte que des plaintes et du trouble

Bonne nuit à nous tous

Cette généreuse maladie est assez répandue pour que votre famille vive un « cas ». Car c'en est un. Ici, toute la famille en tremble. Tout de même, j'ai une fierté. À l'été 2000, j'ai convaincu ma soeur (de trois ans mon aînée) « se sentant diminuée physiquement » de m'accompagner... J'allais descendre le Saguenay en kayak. Elle m'a donné sa confiance. Cinq jours de rives à fjords et de campings sauvages, de pagayage contre vent, pluie et marée, d'épuisement physique et de confiance en la belle vie. À l'arrivée, dans la baie de rêve de Tadoussac, ne voulant plus quitter son frêle esquif, elle m'a dit quelque chose comme « tu m'as fait me prouver que j'étais une capable! Quel merveilleux voyage!»

lundi, mars 26, 2007

D'une guerre naquit la démocratie.

D'un choc, l'Orient (Xerxès 1er) vs l'Occident (Leonidas 1er) naquit la démocratie. Du moins, une émergence!

Si nous votons, aujourd'hui, ce serait, prétendument, un effet des batailles des Thermopyles. Devant l'envahisseur perse, les Grecs sont devant l'évidence d'un regroupement obligé de leur force.

« Les cités grecques savent qu'elles ne pourront résister au rouleau compresseur perse qu'au prix d'une union forte qui n'est pas simple à concrétiser car les différences structurelles entre les cités -alors tout autant d'états- sont nombreuses. Elles possèdent pourtant deux points communs qui vont fortement les y aider: la langue et le principe de l'assemblée. Toutes les "nations" grecques, qu'elles soient dirigées par un roi ou par une aristocratie locale fonctionnent sur un principe d'assemblée de citoyens. »( Réflexions d'un ours au milieu de la marche du monde.)

Encore qu'il faille lier d'antiques faits. L'Agora d'Athène et sa célèbre stèle revendique le concept. Conflit d'intellos un peu similaire à « quelle est la ville où la recette de la poutine a été élaborée, inventée? Drummondville ou Victoriaville? »

Selon le professeur d'histoire(s), la démocratie serait née deux fois. Pour les nommer, la vieille et la neuve. Pas mal, non?, comme dichotomie pédagogique!

Alors, une goutte à la mer, un vote dans l'urne, bon peuple vous choisirez quel Grand Leader? Quant aux déçus, ils auront bien le temps de remonter au sommet du Kolonós, théâtre de l'ultime résistance spartiate, sur lequel fut érigé un mausolée, et y relire une inscription du poète Simonide de Céos (-556 -467), commémorant les éternelles campagnes électorales: « Va, étranger, dire à Sparte qu'ici nous gisons, fidèles à ses lois ».

À ce soir, tous avec Gérard Laflaque et Bernard de Rome ou d'Athène.

dimanche, mars 25, 2007

Merci! de m'encourager.


Pure imagination, si maintenant, drette-là, on vous retirait votre connection Internet... Plus d'Internet! Niet! Juste ça... C'est quand même pas un bras, ni votre auto, ni votre droit de vote, ni votre sens de la vue, ni votre assiette pour souper, ni votre confort à pisser dans un bol-ho!-combien-utile, ni vos projets de demain. Non, plus d'Internet... Affreux cauchemar.
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Ce blogue vague, divague, en plein bonheur béat, sachant que vous êtes là. Mercredi le 21 mars, vers les dix-huit heures, il cumulait sa millième visite.

Internet est maintenant entré dans nos êtres et nos us. Un acte très quotidien pour moi. Un for intérieur redéfini... La « toile planétaire » m'a ajouté des neurones, des connections, des réflexions. Le WEB, puisqu'il faut l'appeler par son sigle, me renouvelle l'intellect. L'événement humanitaire était bien orchestré pour mon cas. L'ordinateur m'était familier; outil scolaire, outil de gestion. Quelques années avant « mes grandes vacances », le WEB arrive, révolutionne le monde de la communication. J'y entre avec curiosité et ratpidement une passion de rongeur m'énergise. Je ratisse partout.

Dans mes premiers travaux personnels réalisés à l'aide de cette « grande bibliothèque » j'ai rédigé une étude taxonomique qui m'a permis de remporter le concours « Trouver le nom de ma future commission scolaire regroupée ». De « Le Gardeur », nous sommes passés à « Des Affluents ». Pour beaucoup, ce fut grâce à une gratuité d'un service sur Internet. « Le Grand Dictionnaire Terminologique » offrait, en ce temps-là, quelques dizaines de consultations gratuites avant d'obliger à l'abonnement. Ma recommandation justifiait les termes, décrivait la géographie historique, le bassin hydrographique. Presque tout ça était déjà sur Internet.

L'évolution du moyen continuant, il y eut un soir, il y eut un matin, Jean m'a poussé au blogue, m'a fait écrire trois phrases de « chat ». J'apprécie le blogue comme img19/9172/ordinateursrelieszv2.gif canal d'expression. J'en suis là. Je reçois des encouragements à écrire mon soliloque... parce qu'on me lit. Fier plaisir!

Oui, on m'encourage! J'ai reçu des bons mots de lecteurs de la Montérégie, de Montréal, de Terrebonne. Ils se reconnaîtront; vous les devinerez. Pour la survie de l'espèce, il n'est pas bon que l'homme reste seul. Je profite donc de ce billet qui se veut principalement une emphase du mot MERCI de m'encourager, MERCI de me lire, pour vous dire que je quitterai bientôt la chaleur de mon clavier pour aller m'épivarder ailleurs. Un retour prévu dans la deuxième semaine de mai devrait vous signaler un « appel à tous » pour agrémenter « La~~Mer~~des~~Mots ». En mai, je devrais donc poursuivre, exécuter, 'exuter'.

Au départ de ce blogue, je m'étais donné un rôle de capitaine. Actuellement, je me sens davantage le conducteur du train de Félix...

Oh ! dans l'train pour Sainte-AdèleY avait rien qu'un passager
C'était encore le conducteur
Imaginez pour voyager
Si c'est pas la vraie p'tite douleur
...
Le train du Nord
Au bord d'un lac, des p'tites maisons
Ça vire en rond...
Le train du Nord
C'est comme la mort
Quand y a personne à bord

...

Paraîtrait qu'on l'a vu filer
Dans l'firmament la nuit passée.

jeudi, mars 22, 2007

Je vire mon capot de bord.

Avec détermination, je vais, cette fois-ci, voter libéral provincial. Pour les mêmes raisons à quelques nuances près, je voterai Conservateur si monsieur Harper souffle dans l'air printanier. Monsieur Dion « m'attendra encore un peu »...

Je vire mon capot de bord et pas en demi mesure. Le sentiment de partager « largement » cette attitude, me porte à m'affirmer...

Vous n'avez pas lu que je voterai Jean Charest et Stéphane Harper! Mon vote n'en est plus un de conviction; c'est un vote de « chu tanné ». Et après avoir passé à la tannerie, la porte est ouverte pour une remise en question de la hiérarchie de certaines de mes valeurs.

Membre de la famille « Parti et Bloc Québécois » en règle depuis sa naissance jusqu'à un vote payant le salaire des députés (début du deuxième mandat de R. Bourassa), j'ai perdu l'illusion qu'un élu avait comme principal moteur, le dévouement pour sa collectivité. Depuis, je suis un indépendant 'sans carte' mais j'ai toujours continué à voter pour «des valeurs sociales entretenues dans la famille ». Ce ne sera plus le cas.

La famille a vieilli et de guerre lasse, a mal vieilli. Depuis 1995, l'objectif de l'indépendance ne se rapproche pas, même il s'éloigne. De plus en plus, le beau projet devient une idéologie, un acte de foi... parce qu'il ne l'a pas toujours été! Les « synergies composites » de la « Révolution tranquille », de la Commission royale A. Laurendeau/D. Dunton, de la création de la richesse des années 70, des leaders charismatiques(*), sont épuisées. Lentement, la haute voilure s'est img465/8863/bateauje5.gif abaissée; le dernier carré s'est déchiré d'usure. L'erre de la fière goélette ne se mesure plus.

La génération actuelle des politiciens se contente de gérance, de services d'incendie, de braire beaucoup. Tout n'est pas noir ou fade; le Gérant fait de très bons coups, et c'est évident quand on compare(**)... Mais, plus de projet mobilisateur dans ce qu'on appelle pompeusement des programmes. Comme tous, ne pouvant donner que ce qu'ils ont, les Péquistes et les Bloquistes n'entretenant plus qu'une idéologie, bien malgré moi, bien malgré eux, va sans le dire, se consacrent maintenant à des postes que je qualifierais « d'usurpation confédérative ». Les sièges élus qu'ils occupent sont sous-productifs utilisant l'opposition comme mode de survie. La critique négative est devenue leur principal langage. Leur membership s'ancre autour d'un noyau dur de disciples de plus en plus revanchards, criards et distants de la réalité démographique et démocratique. Des gens déçus et têtus à occuper la scène par une pièce théâtrale « Référendum au 'quatre ans' ». Je suis tanné des discours, des interventions, des harangues non constructives et qui ne sont trop souvent que chialage. Leurs sièges devraient maintenant servir à tout le Québec, à tout le Canada.

Je n'abandonne pas pour autant l'idée d'autodétermination de la nation québécoise. Ça ne passera que par une nouvelle énergie de la société, d'une jeunesse découvrant ses qualités et la vison de l'avantage de les développer en « maître chez soi ». La génération présente a épuisé ses ressources. C'est à une future fécondation de se mobiliser autour d'un projet rassembleur et créatif. Et pour bien marquer le caractère d'avenir dans son éventuel référendum, elle retirera le « devoir de vote » aux plus de 65 ans...

Je suis passé à très près d'un pays québécois. L'acceptation de la réalité a soigné mon amertume. Là et maintenant où la chance me sourit, c'est dans celle de vivre au Canada. Dans un avenir prévisible, je voterai en faisant abstraction de ce qu'est devenu l'idéologie indépendantiste.

* * * * * * *

(*) Les trois Colombes. Jean Lesage. Monique Bégin. René Lévesque. La Commission Parent. Félix Leclerc. « Un homme et son pêché ». La langue-ceinture-fléchée du Québec. Robert Bourassa. Pierre Bourgault. Lise Payette. Lucien Bouchard. Et encore... Quel climat c'était!

(**)QUAND ON SE COMPARE... ((La Presse 19/03/07) Le Canada affichera un surplus budgétaire de 9,2 milliards pour l'exercice 2006-2007, alors que les États-Unis s'attendent à un déficit de 427 milliards US. En 2006, le Canada a été le seul pays du G7 à dégager des surplus, et la situation sera probablement identique en 2007, et en 2008, prévoit l'OCDE.

mardi, mars 20, 2007

D'Abengourou.

À l'été de 1957, j'ai connu Yvon Blais. Une vieille connaissance? Expression à mettre en doute. Ce n'est pas parce qu'il y a cinquante ans (50!), nous avons partagé des activités que « je connais » Yvon. Depuis quarante ans, il vit d'Afrique dans un bled de la Côte-d'Ivoire. Actuellement, il est à Abengourou sous du 40-42° à l'ombre. Pensez-vous repérer cette ville sur une carte? Aidez-vous de vos doigts, c'est un point chaud. Je sais qu'il a chaud parce qu'il vient de me l'écrire. Et il me raconte des tas de choses, des tas de grosses misères aussi. Yvon en a contre le SIDA. Il a choisi sa cause! C'est le seul blanc dans la place, dit-il. L'abitibien, africain... Je me 'tranquillise' en me disant: faut pas que je raisonne ça.

Je vous reproduis des petits bouts de sa lettre. Sur demande, je pourrais vous envoyer le texte complet.

Salut mon Jacques,

Il fait 33 degés C dans ma chambre (...) Je reçois très très bien tes messages (...) Ça me donne un peu de fraîcheur en ces temps de gra
nde chaleur africaine. (...)32-33 degrés la nuit et des 40-42 à l'ombre le jour.(...) j'enseigne avec beaucoup de joie et de "chaleur" au coeur. (...) Je suis en parfaite santé actuellement et j'abats un travail fou auprès des jeunes d'Abengourou qui sont devenus mes amis. (...) je suis maintenant très à l'aise avec les jeunes du collège et de la ville. Notre collège est paroisse et terrain de sport pour toute la ville. Tu peux donc imaginer le monde fou qui circule ici. J'ai un beau bureau pour accueillir tous les jeunes qui veulent me voir pour m'exposer leurs problèmes de tous genres. J'ai une petite bibliothèque dans mon bureau (...) va-et-vient continuel de jeunes qui viennent rendre ou changer de livres. Avec mes 519 élèves, ça va à merveille. (...)

Le seul petit problème est d'ordre financier. Ce que j'ai ramené du Québec est presque fini. Je suis obligé de mendier quelque peu pour poursuivre le travail que je fais bénévolement ici. Je suis dans la lutte contre le SIDA par le biais d'un club de bonne vie lancé sur la ville. J'imprime beaucoup de choses pour les jeunes qui viennent me voir. Il y a aussi des cas de pauvreté extrême à faire face. Rester indifférent n'est pas possible. (...) Alors si tu pouvais créer une petite chaîne de solidarité autour de moi, ce serait très très chic de ta part. Frère Denis Gervais (...) regroupe tous mes petits dons.
Comme tu peux le constater, je ne chôme pas encore. Ma vie est belle à en craquer malgré la grosse chaleur et le peu de moyens financiers dont je dispose. Je vis heureux dans ma brousse. (...) Je fais beaucoup de bien aux jeunes par les courriels et les messages sur téléphone cellulaire. J'ai des anciens élèves qui paient mes unités de téléphone.

(...) des salutations à toutes les connaissances
Un p'tit gars de l'Abitibi qui garde un excellent souvenir de toi,

frère Yvon

I love you, positif ou négatif.

Pour une motivation supplémentaire lire ceci.


Comment faire un don? Un clic! Sur le ruban rouge, ici ou dans la colonne de droite.

(Conseil d'Yvon. Jamais d'espèces par la poste!)

Un voyage? Ça se prépare!

Étant à me préparer une excursion de pêche en juin, je voulais voir les environs...

Et j'ai pensé aux quelques rares lecteurs de La Mer des Mots qui pourraient concocter un voyage, visualiser l'emplacement de leurs hôtels... Ou visualiser le chalet... Peut-être n'ont-ils pas encore ce formidable outil qu'est Google Earth (si oui, la dernière mise-à-jour. Version : 4.0.2742 Je veux voir la Terre.)

°\° bla bla °/°

Depuis que vous êtes tout petit vous rêvez de voir la Terre depuis l’espace ?

Votre rêve va devenir réalité avec Google Earth. Ce logiciel, disponible gratuitement, permet en effet de visualiser la Terre comme si vous étiez un astronaute.

Indiquez la localité que vous souhaitez visualiser dans le moteur de recherche de ce logiciel, une ville, une région, un pays par exemple, et Google Earth s’y rend. Libre à vous ensuite de zoomer, de vous déplacer, de pivoter l’image, etc.

Pratique, Google Earth affiche le relief, les noms des villes, les principaux axes de transport, etc.

Le revers de la médaille est qu’il faut un ordinateur assez récent pour pouvoir utiliser ce logiciel, et une connexion internet haut-débit.

Un clique sur ce lien et vous serez bientôt dans l'espace!

img124/9235/terrezv3.gif Je veux voir la terre!

Bons voyages!

lundi, mars 19, 2007

Quatre vins. Chin! Chin!

Juliette Gréco est née le 7 février 1927 à Montpellier, d’un père corse et d’une mère bordelaise : “Ma mère m’a dit que ce jour-là, il pleuvait .La pluie aide toutes les plantes à pousser, même les vénéneuses”. De son enfance, elle dira -longtemps après- qu’elle fut “misérable côté cœur, dorée côté confort”.

J'aurai aimé souligner, sur ce blogue, le quatre-vingtième de cet autre « élégant monument » de la chanson français. La chanson française, surtout celle qui est portée par un texte qu'on aimerait apprendre par coeur, m'est un plaisir renouvelé à chaque fois que j'en ai l'occasion. Et je me souviens du moment où j'en suis devenu accro.

Jean-Guy Brisebois enseignait au Collège Roussin; moi aussi. Fin des années soixante. Il avait fait monté une salle d'écoute pour ses cours « à réflexion » où s'empilaient les vinyles de Brassens, de Brel, d'Aznavour, un ou deux Jacques Blanchet et beaucoup d'autres. Pas de Soldat Lebrun ou de la Bolduc. Vous voyez le genre. Ce que j'en ai étiré des heures à l'écoute du silence...

Et puis, il y a Réjean l'Auvergnat, qui n'a de cesse de me rappeler ses amours pour cette déesse de la scène intime.

Juliette pour Juliette,
quand elle nous tient conversation,
on a toutes les raisons
de boire ses paroles au balcon!

À l'arrivée de Juliette au balcon, Roméo;
--Voilà l’Orient, et Juliette est le soleil!
Juliette fait de même dans un dialogue où les deux amoureux rivalisent d’amour et de belles phrases. Juliette:

--Renie ton père et abdique ton nom; ou, si tu ne le veux pas, jure de m’aimer, et je ne serais plus une Capulet. […] Ton nom seul est mon ennemi.

Prenez l'instant qui vient pour être dans un ailleurs. Imaginez-vous près d'un tréteau de Dame Gréco et cliquez successivement sur ces liens(*):

Ciel de Paris.
Quelle élégance!
La Javanaise.
Déshabillez-moi! Super-séduction. Version pour les froids Anglais.
L'accordéon, il n'y pas plus faubourg français.
Jolie Môme!
Voir un ami pleurer. Et interpréter Brel sans s'y attacher, faut le faire!
Les feuilles mortes.
Et cette Juliette qui fait école... Interprète de l'année 2007!

Vous aimez? Si oui, vous savez vous abstraire du temps, vous goûter à des instants intemporels.

Vous êtes accro? Je vous laisse sur une autre lancée.

Bon silence.

(*) Votre curseur sur le lien, enfoncez la souris à droite. Choisissez « Ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre ». Ainsi, vous pourrez revenir au blogue sans l'avoir hiérarchisé; il reste disponible au bas de votre écran. C'est plus full cool!


Edith Giovanna Gassion

J'ai vu « La Môme Piaf ». Allez-y!

Une histoire presque connue. Pas du style « de la naissance au dernier râle ». Intelligent dans l'image, dans l'invention, dans l'émotion. Fort dans les hachures chronologiques, dans les bris de la linéarité biographique, du choix des moments représentatifs, des liens dramatiques. Le spectateur est témoin continuel des « mals d'amour », de LA voie de Paris, de ce corps tordu qui n'arrête pas de gueuler.

Vous remarquerez qu'après deux heures et demie, « je ne regrette rien », ni « La foule » qui ne lève plus de son siège...

Liens:

Un Deux et un parallèle? Trois et ça m'emporte encore!

mardi, mars 13, 2007

Musicien, philosophe, romancier...

"...un Dieu à qui le petit garçon écrit, pour faire plaisir à son amie Mamie Rose. «Je voulais raconter une expérience mystique à travers les mots d'un enfant », dit celui dont l'oeuvre a visité le christianisme, l'islam, le judaïsme... «La situation d'Oscar face à Dieu est très ambiguë. Il est autant détesté et absent qu'utile.»"
Extrait d'une double actualité littéraire agréable à lire.

De un, vous aurez le souvenir d'une lecture récente ou vous désirerez lire Ma vie avec Mozart.

De deux, irez-vous voir : Oscar et la dame rose, d'Éric-Emmanuel Schmidt, mise en scène de Rita Lafontaine et François Flamand, avec Rita Lafontaine, du 13 au 18 mars et du 10 au 21 avril. Monument-National.

Encore? Ici, le son d'une autre cloche.

dimanche, mars 11, 2007

D'où que tu viennes, bienvenue chez moi.

Du dernier album de Michel Sardou 'Hors Format'

Allons danser

Parlons d'abord d'égalité
Égalité des chances, égalité des droits.
Pas celle qui plombe à la naissance
Parc'que celle-là c'est chacun pour soi.

Parlons aussi fraternité
D'où que tu viennes, bienvenue chez moi.
En sachant qu'il faut respecter
Ceux qui sont venus longtemps avant toi.

Et puis allons danser
Pour oublier tout ça
Allons danser.
Personne n'y croit.
Allons danser
Même sur n'importe quoi
Mais allons danser.
Et ça ira.

Dire aux hommes qui se sont échoués
Qu'on peut refaire sa vie plusieurs fois
Sans un mot tout recommencer
Se prendre en charge, et pas charger l'État.

Dire aux enfants qu'on va changer
L'éducation qu'ils ont, par celle qu'ils n'ont pas.
Ajouter qu'il faut travailler
Riche et célèbre,
c'est comme un chèque en bois.

Et puis allons danser
Pour oublier tout ça
Allons danser.
Personne n'y croit.
Allons danser
Même sur n'importe quoi
Mais allons danser.
Et ça ira.

Parlons enfin des droits acquis
Alors que tout, tout passe ici bas.
Il faudra bien qu'on en oublie
Sous peine de n'plus jamais avoir de droits.

Admettons enfin vous et moi
Que nous sommes tous des hypocrites.
La vérité ne nous plait pas
Alors on a le pays qu'on mérite.

Et puis allons danser
Pour oublier tout ça
Allons danser.
Personne n'y croit.
Allons danser
Même sur n'importe quoi
Mais allons danser.
Et ça ira.

Allons danser
Pour oublier tout ça
Allons danser.
Personne n'y croit.
Allons danser
Même sur n'importe quoi
Mais allons danser.
Et ça ira.

Allons danser.
Et ça ira.

Le plusse meilleur!

Si Jean Chrétien était encore sur les planches, nous aurions droit, encore, à l'expression de sa fierté pan-canadienne: le plus meilleur pays!


Le Canada est parmi les 10 premières destinations touristiques

Le Canada se classe au septième rang des destinations touristiques selon une nouvelle étude du Forum économique mondial (FEM), publiée jeudi le 1 mars 2007.

Des 124 pays étudiés par le FEM dans le cadre de son premier rapport sur le tourisme, le Canada a terminé à égalité avec Singapour et le Luxembourg, devant le Royaume-Uni, le Danemark, la France, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. La Suisse vient en tête de classement, suivie de l'Autriche, de l'Allemagne, de l'Islande, des Etats-Unis et de Hong Kong.

L'étude a porté sur trois points: les règles entourant le tourisme dans les pays visés, leurs infrastructures touristiques ainsi que les ressources naturelles, culturelles et humaines se rattachant au tourisme.

Le Canada marque beaucoup de points pour ses infrastructures en transport, qui se classent au deuxième rang, et pour le support Internet à la réservation de billets d'avion, de chambres, de voitures et autres forfaits, qui vient au quatrième rang.

samedi, mars 10, 2007

Affinité politique.



Un questionnaire intéressant qui évalue notre pourcentage d'affinité avec les partis politiques pour les élections à venir:


http://www.vivrelequebec.net/monchoix/

jeudi, mars 08, 2007

Maison tranquille

C'est lorsque la religion atteint son apogée, sa plus haute puissance, qu'elle fait commettre le plus de crimes.
Émile Leclercq


Notre culpabilité occidentale inscrit au 8 mars, "la journée de la Femme". Oui, il y a plus vicieux.

C'est lorsque l'homme CROIT atteindre son apogée, sa plus haute puissance, "et son impuissance, sa soumission", qu'il espère, dans un éden, sacrifiant le présent, choisir l'âne à la femme.

" Un âne est comme une femme au foyer . En fait, l'âne est un peu meilleur car, tandis que la femme au foyer peut parfois se plaindre et partir dans la maison de ses parents, vous ne trouverez jamais un âne qui soit infidèle à son maître " était écrit dans un manuel scolaire utilisé dans l'État indien du Rajasthan. Ce manuel, approuvé par le parti hindou du Bharatuya Janata, a provoqué la fureur de ses membres féminins. (LaPresse 6 avril 2006)

La leçon d'Hérouxville est que toute manifestation culturelle n'est pas importable. La douane ne devrait pas être limitée aux contenus des valises et aux transfères bancaires. S'il est "facile", pour le douanier, de sortir d'une valise, un objet non accepté au Canada, il est plus que souhaitable que la culture de l'immigrant passe au supplice du crible canadien. Le monde, la femme, la liberté individuelle, la vie pleine de sens pour chaque personne, au galop, s'éloigneront des dictats.

La "vitesse" du galop dépend de chacun...

Utilisez vos moyens pour faire galoper le respect individuel et n'abdiquez devant aucune restriction de la liberté et ni de l'accomplissement égoïstement individuel, mais aucune!

Permettez que je vous dise que devant ma bedaine bien nantie, j'y vois un clavier...

mardi, mars 06, 2007

Plat comme planche.

Un mot sur la campagne électorale. -- Je m'ennuie beaucoup. Alors je me réfugie dans de vieux stimuli. Rapidement, la nostalgie d'entendre le tribun Pierre Bourgeault me revient à la manière des neiges d'antan comme tombées ce vendredi, le 9 février. Ce qu'il en est revenu des giboulées de souvenirs, des « tiens, t'en rappelles-tu, quand...? ». Non, je n'étais pas toujours en accord avec le gars du RIN, mais je l'écoutais toujours avec un plaisir gratifiant. Même que je me suis déjà abonné au Journal-de-Montréal pour ne pas rater sa chronique. "Front d'beûeu" et front réfléchi, inventif, sagace dans l'observation de sa société. Front sans dieu à se « payer » une cérémonie d'adieux à la basilique Notre-Dame. De la couleur jusqu'à la fin. Je ne m'ennuyais pas non plus dans les meilleures années de « Réné ».

Puis, vint le temps des aquarelles pastelles, des bons gestionnaires, de la transformation des gens de pouvoir ambitionnant de devenir les meilleurs fonctionnaires de l'État québécois... Le Ministre promettait un rendement supérieur à son sous-ministre! Nous en sommes à l'ere des « faiseux »: l'image, la sienne tout en laissant son fusain barioler celle du vis-à-vis jusqu'à faire oublier le pourquoi d'être là.

La campagne actuelle m'est une planche à légumes où on se découpe en petits morceaux personnels utilisant des « problèmes » bien secondaires pour tenter de densifier la tiède soupe.

-- Lui, il a les cheveux plats et raides; moi j'ai les cheveux bouclés: votez pour moi.
--Je vais interdire la vente de tout foulard, mais on pourra user les vieux et je conserverai le crucifix historique.
--J'ai recruté les plus belles figures de proue de notre Québec et il n'en reste plus pour les autres.
--J'abolirai les commissions scolaires et créerai des conseils d'environnement au décrochage.

Je conjugue je m'ennuie que je vous dis.

André, Jean, Mario, Picotinne, lisez-vous ce qu'on vous écrit? Claude Picher (La Presse / 3-3-07) (*) vous a fournit matière à devenir des hommes politiques, des vrais.

Le Québec affiche le taux de croissance économique de plus bas du Canada depuis dix ans. Si la comparaison englobe les U-S, notre beau Québec chauvin ne devance que deux États: Mississipi et Virginie-Occidentale.

Le Québec intéresse de moins en moins l'investissement qui est en chute libre. La dégringolade s'illustre par un « famélique 19 milliards » sur 102 milliards pour le Canada.

Le Québec n'est pas un bon marché d'emploi. Le secteur manufacturier perd 25 000 emplois par année depuis quatre ans. Chaque perte d'emploi est un drame personnel, voir FAMILIAL. Juste là, 100 000 drames, André, Jean, Mario, Picotinne. 100 000 désabusés de vos vides discours et sans projet de société. Le taux de chômage québécois est de 7,7%, demeure nettement supérieur à la moyenne canadienne de 6,2 qu'il contribue à faire grimper!

Le Québec est dans le rouge depuis deux ans dans ses échanges internationaux. Juste avec les États-Unis, dans les années 90, les exportations québécoises comptaient pour 19%. Elles sont maintenant de 16,5%.

Le Québec chante encore ce refrain connu: ses contribuables sont les plus taxés du Canada, et de loin... En Ontario, un contribuable/45 000$ garde dans sa poche 92$ de plus par semaine; un contribuable/60 000$ garde dans sa poche 125$ de plus par semaine. C'est 500$ de plus pour la fin du mois!!!

Le Québec performe dans sa valeur des permis de construction: 5% de plus que l'année précédente. Au Canada, c'est le double, 9,9%. Par rapport à sa population, le Québec est bien en deçà des attentes, tant dans la construction commerciale que résidentielle.

Le Québec équilibre ses finances par des contorsions comptables et mécontente le Vérificateur général de façon récurrente. La dette est de 125 000 000 000$ pour une population de 5 800 000 de contribuables dont 41% ne paient pas d'impôts.

Le Québec roule sur des routes défoncées, son système de santé est au bord de l'anarchie, les universités crient famine et 8 000 000 000$/an paient les intérêts de la dette.

Le Québec connaît l'érosion de son poids économique.

Pendant ce temps là, André, Jean, Mario et Picotinne ne cherchent pas à se connecter à la réalité de ce qu'un d'eux aura à administrer, à gérer.

La campagne actuelle m'est une planche à légumes où on se découpe en petits morceaux personnels et j'aurai à choisir pour exprimer mon droit de vote.

Le Québec, privilégié mondialement par le moins mauvais des systèmes politiques, connaîtra un fort moment de
D É M O C R A T I E, le 26 mars.

Si d'ici là, un candidat allait chercher un peu, juste un peu de Ralph Klein, de Michael Harris... (vert espérance!)

(*) Lecteur, j'ai cisaillé, à mes fins, l'article de Claude Picher.

vendredi, mars 02, 2007

Un Champagne interdit à Hérouxville!

Qui n'a pas entendu parler, qui n'a pas lu un peu de la brique « Les Bienveillantes » de Jonathan Littell?

Le rustre Louis Champagne, de CHRS à Jonquière.

Le roman de Littell explique « l’extermination organisée par le régime nazi de tous les juifs, tsiganes, handicapés, homosexuels, résistants, vieillards et autres « bouches inutiles ». Le personnage principal, le Dr. Aue, est confronté tout au long du roman à cette politique d’extermination voulue par son Führer pour le bien de son pays. » Et pour le bien des travailleurs d'usine selon Louis Champagne...

Qui n'a pas entendu parler, qui n'a pas lu un peu de la brique « Mon combat (Mein Kampf)» de Adolf Hitler?

Le rustre Louis Champagne, de CHRS à Jonquière.

En prison, Adolf écrit son idéologie. Au pouvoir, il en interdira la traduction pour le bien exclusif des ariens. Une première édition distribuera plus d'un million d'exemplaires; les Allemands avaient leur Coran. Les gouvernements d'après-guerre l'interdiront aussi: traduction ou publication parce que « littérature haineuse ».

Le temps a décanté la virulence des blessures. En 1979(?), avec les précautions idoines dans un préambule ajouté « obligatoire », la haine idéologique était accessible en français. « Tout Français doit lire ce livre » (Maréchal Lyautey). Dit aussi pour Louis Champagne et « ses supposés travailleurs d'usine ».

C'est connu, les rustres n'ont pas d'oreille et sont de bas niveau conceptuel. L'histoire ne dit pas si l'idéologiste allemand avait pensé à eux...

Mohamed vous em...

La campagne électorale vous aurait fait oublier la chiourme d'Hérouxville? Faut pas. En ce temps, il y a deux semaines, j'avais ramassé un texte. Je l'extirpe des profondeurs de mon empilage d'octets. Joyeuse lecture durant ces 30 cm de neige annoncés et poudrerie lavant blanc le paysage à 70 km/h.


Je m'appelle Mohamed, je suis Québécois et je vous em...!

Mohamed Lotfi
Journaliste, réalisateur, Souverains anonymes*

La dernière fois que j'ai entendu cette phrase, j'étais dans un taxi à quelque 5000 kilomètres d'Hérouxville, dans un pays musulman.

Presque à chaque fois que je prenais le taxi dans ce pays, accompagné de mon fils, j'échappais rarement à quelques commentaires du chauffeur qui trouvait inconcevable que mon fils de 23 ans, ne parle pas couramment l'arabe et ne connaisse pas suffisamment la religion de son père. Aux yeux de certains chauffeurs, ne pas lui apprendre l'arabe et la religion, c'était le condamner à la perdition. Quand les commentaires prenaient le ton d'un sermon, j'y mettais fin poliment, «Mieux que l'arabe ou la religion, Monsieur, j'apprends à mon fils à se mêler de ses affaires».

Mais ce jour là, je suis tombé sur un chauffeur qui n'était pas comme les autres. Détenteur d'un doctorat en biochimie, fatigué de manifester sa revendication du droit au travail avec des centaines d'autres chômeurs hautement diplômés, il a choisi le taxi pour faire vivre sa petite famille en attendant que son pays, ou n'importe quel autre pays, lui offre le travail qui corresponde à sa formation.

Arabe... religion... se mêler de ses affaires!

Cet homme était tellement pas comme les autres chauffeurs qu'après lui avoir confié mes petites anecdotes avec certains de ses «collègues», il s'est mis à rire comme d'une blague très drôle. Il trouvait particulièrement subversif que j'emploie dans la même phrase, «arabe», «religion» et «se mêler de ses affaires».

Et comme pour m'aider à raffiner ma réplique face à d'autres éventuels sermonneurs, il s'est mis à me proposer à la blague d'autres versions. Jamais un chauffeur de taxi ne m'a fait autant rire. De toutes ses propositions, je me rappelle celle qui sonnait à mes oreilles comme le refrain d'un rap. «Je m'appelle Mohamed, je suis Québécois et je vous emmerde!».

Il n'y a pas longtemps, je me suis trouvé devant un professeur d'université qui tenait un discours savamment ambiguë sur les notions de minorité et de majorité. À partir de quand un immigrant du Québec peut se permettre de se sentir de la majorité ? Pour l'aider à mieux préciser ses propos, je lui ai demandé s'il ne trouvait pas absurde, pour ne pas dire discriminatoire, qu'on désigne certains citoyens du Québec de minorités visibles ? En poussant plus loin le raisonnement, j'ai demandé : à quelle catégories de citoyens québécois devrais-je appartenir ? À la minorité à moitié visible ou à la majorité à moitié invisible ? Un peu confus devant mes questions, le professeur s'est contenté de répondre «Il faut bien qu'on vous désigne par quelque chose pour distinguer les différences culturelles».

À 200 kilomètres d'Hérouxville...

À 200 kilomètres d'Hérouxville, dans un local universitaire, j'imaginais l'éclat de rire de mon ami biochimiste si j'avais utilisé sa réplique à l'égard du prof. Elle a failli m'échapper. Mais j'ai opté plutôt pour un silence dosé d'un sourire enigmatique.

Depuis ma rencontre avec cet homme d'esprit, chauffeur de taxi et biochimiste de formation, je réprimé le désir de lancer à bien des personnes, d'ici et de là bas, la réplique dont il est l'auteur. Ce ne sont pas les occasions qui manquent. Mais de peur qu'elle soit mal comprise, mal interprétée ou récupérée médiatiquement, surtout de peur qu'elle soit dépossédée de l'humour qu'elle contient profondément, j'ai opté pour le silence. Elle résume pourtant mieux que n'importe quel discours ce que je suis devenu. Ce que sont devenus la majorité de ces Québécois venus d'ailleurs. Ils n'ont pas à être inclus ou tolérés, ils sont ici et ils le restent pour le meilleur et pour le pire. Simplement.

Mon pays, c'est là où...

Naturellement, ils assument leur choix de s'arracher à leurs racines. En regardant leurs enfants prendre un accent qui n'est pas le leur, tranquillement, mais inévitablement, ils deviendront aussi Québécois que le sont devenus tous ceux et celles qui débarquent sur cette terre depuis quatre siècles. Tôt ou tard, l'immigrant finit par arriver à la même réflexion du personnage principal du premier roman d'Abla Farhoud Le bonheur a la queue glissante : «Mon pays c'est là où mes enfants sont heureux».

À l'occasion de ce débat médiatique enflammé, maladroit et confus sur les accommodements de «Nous autres» envers «Eux-autres», la réplique du biochimiste me revient chaque fois que le débat prend une nouvelle ampleur médiatique. Je me la répète, mais en lui apportant la nuance qui s'impose. Comme pour tuer à petites doses toute trace d'identité meurtrière qui sommeille en chacun de nous. Celle qui se contente d'une seule appartenance.

Mon Québec à moi ne se contente plus d'une seule appartenance. Oui, je me la répète comme un rap ouvert sur demain.

Je suis arabe, je suis musulman, je suis juif, je suis chrétien, je suis africain, nord-africain, nord-américain, francophone, je suis berbère, je suis montréalais, je suis d'Hérouxville.

Je m'appelle Mohamed, je suis québécois et je vous embrasse...

* http://www.souverains.qc.ca/flash4.html


jeudi, mars 01, 2007

Au réveil...

La première phrase à m'occuper l'esprit, ce matin, est une de Rabindranath Tagore.

Si vous fermez la porte à toutes les erreurs,
la vérité restera dehors.


Comme je vais encore faire des gaffes aujourd'hui, je me réconforte à l'avance.