vendredi, novembre 28, 2008

« Viens voir les comédiens »

Les élections provinciales ne me laissent pas de glace. Mentalement, elles m'occupent. Le jeu des acteurs me rend triste. Monsieur Charest a choisi le mois de novembre historiquement gris sous notre climat. Celui de 2008 ne ment pas. Il me semble être l'inspiration principale du « livret » appris par les histrions de chaque parti.

Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, sans qu'on lui soumette un projet de société! Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, d'être sans espérance! Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, urne vide, vide de volonté, urne de petits papiers, urne pour confetti.

Nous sommes conviés, ce 8 décembre; j'espère que le paysage s'enneigera pour qu'à l'extérieur des pôles, nous puissions dire « regarde comme c'est beau! ».

Ce 8 décembre... « Viens voir les comédiens » chante le grand Charles! Je réécoute ce succès pour mieux entendre les mots... Comme je trouve ce péan bien circonstancié dans bien des expressions... Écoutez-le, pour voir!


Vous vous souvenez de Monsieur « Je me souviens »?

À l'occasion du 10e anniversaire de la mort de monsieur "Attendez, que je me souvienne.", FABIEN BÉCHARD, Premier vice-président du Parti québécois écrivait: >> René Lévesque: le bâtisseur - - Le Devoir, du samedi 1er novembre 1997.

Se souvenir de René Lévesque, c'est prendre le temps de reparcourir l'histoire du peuple québécois depuis...
(...)
Jusqu'en 1960, le Québec avait pris du retard. Nous vivions dans une société cléricale, peu scolarisée, antisyndicale où patronage et politique faisaient bon ménage. Il faut donc considérer René Lévesque comme étant celui qui permit aux Québécois de prendre conscience de leur existence comme peuple et des capacités d'assurer leur développement. Bâtisseur d'une fierté oubliée, il a su canaliser nos forces et trouver les moyens de propulser le Québec dans la modernité. Durant les vingt-cinq années qui jalonnent sa vie politique, René Lévesque fera des gestes politiques motivés par la conviction profonde que les Québécois doivent maîtriser leur destin dans un souci d'égalité et d'équité. Il trouvera en l'Etat québécois l'outil privilégié pour atteindre ces objectifs.


Fabien Béchard circonscrit l'apport de René Lévesque avec ces éléments « historiques ». Des outils économiques *** Des outils linguistiques *** Des outils sociaux *** La protection du territoire québécois *** Des outils démocratiques...

Les outils démocratiques de R. Lévesque ont fait du chemin. Tous les Canadiens en ont profité; la démocratie canadienne est devenue un modèle mondial du fait qu'Ottawa a adopté une loi sur le financement des partis politiques à l'image de l'expérience populaire de notre Assemblée Nationale.

(...)
Le financement populaire ayant fait ses preuves au Parti québécois, le gouvernement de René Lévesque adopte la Loi sur le financement des partis politiques. Cette loi toujours en vigueur met un terme à la domination du pouvoir de l'argent sur celui du citoyen. Désormais, tous les partis sont obligés de produire des rapports financiers, et le financement populaire, plafonné à 3000$ par électeur, enjoint les partis à dévoiler l'origine des dons qui excèdent 200$. Ce financement unique au monde fera dire à René Lévesque dans ses mémoires: «De toutes les réformes que nous avons pu mener à bien, voilà celle dont je serai toujours le plus fier. Celle également qu'on ne laisserait ternir que pour en avoir un jour à s'en mordre les doigts.»


La présente magouille du parti du déshonorable ministre Harper veut annuler le financement public des partis politiques (Faire mal aux Libéraux! Punir les Bloquistes! Embêter les NPDistes! Et s'identifier comme cynique opportuniste!) et éventuellement revenir à l'inavouable influence de l'argent des quémandeurs de privilèges et plomber le vote démocratique. N'y aurait-il pas quelque chose de plus urgent pour occuper les décideurs du pays dans le climat économique qui questionne tous les gens conscients?

¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Texte rassembleur:
Hommage à René Lévesque
Entre Karl Rove et Koutousov tout droit sorti du scalpel de Vincent Marissal La Presse.

lundi, novembre 24, 2008

La souveraineté pour prendre le virage du temps

La souveraineté d’un nouveau Québec pour prendre le virage du temps.
Un entremets au débat des chefs.


Une nouvelle ère
· Tout bouge tout autour. :Le changement c’est la permanence de notre temps. Les institutions basculent. L’absolu se noie dans la temporalité. Le mur de Berlin est tombé. La Perestroïka a étouffé le communisme et relancé en ces lieux l’aventure du capitalisme sauvage. Les piliers de l’économie américaine, le pétrole et l’auto s’effritent. Au Québec la natalité n’assure plus le salut de la nation. On doit recourir à l’immigration pour survivre. Il y a distorsion de notre identité. Ce que nous vivons et ce que nous avons été. Le miroir de notre avenir est trouble.
·
· L’ère de l’informatique, bien en place laisse deviner des mutations de société aussi sinon plus radicales que celles dont a accouché au début du 19e la révolution industrielle. Alors et suite à cette impulsion la démocratie a remplacé la monarchie, l’économie des fonds de terre a été supplantée par celle du capital et du travail, la classe ouvrière nouvellement née a fait des pieds-de-nez à la noblesse, l’artisan a dû se recycler en usine, l’excroissance des villes a noyé les châteaux dans les brumes du Moyen-Âge, l’état a défroqué de l’Église, les démarcations entre le bien et le mal ne relèvent plus du droit divin mais du consensus populaire signifié par les sondages etc…
·
· Sous l’impulsion de l’informatique et des nanotechnologies des changements non moins radicaux sont en cours et bouleversent moults acquis. Comme les animaux malades de la peste, tous n’en meurent pas mais tous en sont marqués.

Changer le cap de la souveraineté
· La souveraineté du Québec dans ce contexte résonne de tonalités fort différentes. Ses caps sont à redéfinir. Préoccupée de sauvegarder son patrimoine la souveraineté, le chanoine Lionel Groulx en tête, s’est braquée sur le passé. La foi, la langue et la forte natalité lui ont permis de sauver ses meubles.
· Puis la relance s’est faite au présent par René Lévesque qui nous a rendus fiers de notre identité et maîtres de nos ressources. La souveraineté ou son projet devait dans le présent nous poster aux commandes de notre économie. Pour l’essentiel ce fut chose faite avec ou sans la laisse de la confédération canadienne. Dans le contexte d’un capitalisme pour un temps encore sauvage, bien des noms québécois figurent au palmarès de la haute finance, de l’industrie, de l’économie et de tous les secteurs d’activité. Et nous sommes fiers de ces réalisations.

Le « nous » québécois a aussi beaucoup changé. On s’abreuve moins à la sève de la souche et beaucoup de rejetons poussent en dehors d’elle. Donner à la souveraineté la mission de revitaliser la souche c’est la reléguer aux tablettes du folklore alors qu’elle aurait tant à faire aux différents carrefours de notre devenir. C’est décidément sur l’avenir qu’il faut braquer la souveraineté. Elle peut-être un puissant levier pour nous aider à prendre le virage des temps nouveaux.

La souveraineté pour prendre le virage
La crise financière que nous connaissons révèle l’impuissance du capitalisme sauvage à assurer la prospérité et surtout le partage équitable des richesses. On ne peut plus se contenter de colmater les brèches. Sarkosy l’a dit haut et fort. On voit l’urgence de prendre les virages appropriés avant que tout ne se détraque. Cependant les nations trop engoncées dans les charnières de la révolution industrielle en sont absolument incapables.

En Irak comme en Afghanistan Bush et la politique américaine suivent les patterns établis au siècle dernier, une guerre de chars et de blindés aussi lourds et gauches que les armures des chevaliers du M.A. Malgré de fortes résistances du Québec, le Canada suit fidèlement les sillons rétrogrades tracés par Oncle Sam.

Le renouveau du monde, l’apprivoisement de la mondialisation ne viendra sûrement pas des capitalistes qui sont trop occupés à protéger leurs privilèges pour entendre les cris des défavorisés qui meurent de faim ou pour porter attention aux menaces qui pèsent lourdement sur notre futur collectif.

La survie viendra de là où on ne l’attend pas. Qui l’eut dit il y à peine deux ans que la classe moyenne américaine se donnerait un leader noir pour modifier de fond en comble la politique américaine, son économie et ses rêves les plus tenaces?

Les virages à prendre : investir à fond dans les nouvelles technologies moins dépendantes des énergies fossiles, développer des modes de gérance qui tablent sur la compétence et les consensus plus que sur les rivalités et l’opposition des partis politiques, faire de l’éducation pour tous le fer de lance qui mobilise les bonnes volontés de toute race et de toute origine à la conquête de nos demain imminents, riches et menaçants, bâtir une économie durable, renouveler avant d’être à l’extrémité nos sources d’énergie et d’approvisionnement, impliquer les régions et les groupes de citoyens de base dans la définition des objectifs et la mise en place des moyens de les atteindre, œuvrer dans et avec la diversité dans l’accueil et le respect des différentes cultures etc. ..
Le Québec formé d’une population fort diversifiée, qui a déjà développé des expertises intéressantes en toutes sortes de domaines est en bonne position pour effectuer ce virage.

Et la souveraineté est probablement un outil indispensable pour enclencher ces renouveaux. Les dernières expériences d’essai de compromission et de collaboration avec le reste du Canada révèlent tant de différences et d incompatibilité que persister à faire route dans la perspective de la confédération c’est non seulement renier son identité c’est surtout s’handicaper d’un lourd boulet qui risque de compromettre notre survie.


Alors la souveraineté n’est pas seulement légitime, naturelle, appropriée à notre identité, elle devient un « must » pour réaliser ce que nous voulons comme nation. On ne peut la mettre sous le boisseau parce que le referendum risque de heurter les épidermes sensibles. Il ne faut pas l’attendre non plus pour réaliser notre pays.

Bâtir un nouveau pays
Alors le parti qui s’est donné comme mission de réaliser la souveraineté doit d’abord et sur tous les horizons travailler à réaliser le pays. Prétexter que la confédération canadienne nous empêche de bâtir notre pays, un nouveau pays pour une nouvelle ère de l’humanité c’est couvrir notre inertie d’une très lamentable excuse. C’est un nouveau pays qu’il nous faut bâtir avec une nouvelle donne, de nouvelles gens et de nouvelles visées. La mise au rancart du référendum n’est pas pour les souverainistes une période d’attente mais l’urgence d’une intense activité pour relever le défi pressant qui se dresse devant nous.

Réaliser le pays ce n’est pas soumettre les différents groupes qui le composent à un groupe majoritaire à ses lois et à sa culture. Réaliser le pays c’est, dans le respect de la diversité des groupes, des ethnies, des régions, des origines, des cultures et des traditions de chacun, unifier les diversités, les centrer vers la poursuite d’objectifs communs. C’est un projet neuf de société qu’il faut d’abord à ce pays. Ce projet c’est une nouvelle nation, un nouveau peuple qui doit le mettre sur les rails. Ce pays commande de nouvelles attitudes, de nouvelles façons de faire, de nouvelles politiques, la mise en place de nouvelles énergies l’émergence de nouvelles valeurs. Une nation de ceintures fléchées ne saurait relever ce défi, prendre ce virage.

Pour relever ce défi on n’a pas à faire « tabula rasa » de toute notre histoire et de nos traditions. On n’a pas à réinventer les boutons à quatre trous. L’humus québécois germe avec profusion d’initiatives, d’audaces, d’inventions, de sens pratique qui font qu’on est entré de plein pied dans le 21ième siècle.

Ce qu’il nous faut c’est un ralliement, une cohésion à cette diversité, un Messie, un Obama qui sache nous donner confiance et fierté comme a su le faire un René Lévesque dans les années 70 mais cette fois non plus dans la maitrise de notre présent mais dans la conquête de notre futur.

Devant l’impératif du futur : Un gouvernement, narcissique et un PQ déboussolé

Et pendant que les signes avant-coureurs des temps nouveaux sollicitent partout notre attention, pendant que les alertes sonnent à tout moment, sur les menaces qui assombrissent le ciel de nos acquis, que font nos gouvernements, comment réagissent nos politiciens?

Au lieu de mettre sur pied un projet mobilisateur et favoriser la participation de tous on déclenche des élections parce que c’est le bon temps de profiter de la crise pour affermir son pouvoir. On croit ou on laisse croire naïvement que l’image des trois mains sur le volant caractérise le mieux les malaises de notre présente situation. Mais, on vous l’a dit et répété M. Charest, on est en crise. C’est le dynamisme de la corvée qu’il faut insuffler à ce peuple, non l’inertie ou le débat stérile des juridictions et surtout pas les vantardises soufflées de ses réalisations du passé. .

Et pris de court tant par la crise que par le déclenchement inopiné de la campagne électorale, aucun parti n’a de projet à proposer. On se critique, on se crêpe le chignon, on fait des petites guerres plus risibles et moins efficaces que la guerre des boutons, c’est celle des promesses. On étale sur la place publique le spectacle éculé et ridicule de la période des questions à l’Assemblée nationale. Ces pratiques m’insultent, discréditent la politique et les politiciens par ailleurs engagés et courageux et démobilisent beaucoup de bras qui souhaiteraient œuvrer à la construction de la nouvelle nation. Une campagne électorale dont la principale prouesse est d’enfarger l’autre! On mérite mieux que ça de nos élus!

Dois-je voter sur une dizaine de places de plus ou de moins en garderie, ou sur qui est jugé coupable des ratés du système de santé ou sur la promesse de bulletins chiffrés ou la disparition des commissions scolaires? Pourtant le feu est aux poutres.

Et le PQ? Pris de court il ne s’est pas encore remis de la dernière débâcle. Il semble encore faire passer la prise du pouvoir avant son article un la mise en œuvre du chantier de la souveraineté. Surtout il n’a pas encore su donner à la souveraineté une réelle plateforme, un projet de société qui mette résolument le cap sur le futur.

Et Madame Marois? Elle s’en tire somme toute élégamment. Ses propositions sont bien étayées et portent l’étiquette de la mesure du bon sens. Mais rien d’englobant, rien qui rallie, qui fasse rêver, qui mobilise. Le pays ne se profile même pas en arrière-fond des scènes électorales occupées par le PQ.. La souveraineté, un petit drapeau que l’on brandit ou que l’on cache selon l’humeur des computs de votes.

Et on a aussi l’impression que le mirage de la première femme du Québec Première Ministre voile la souveraineté. On réédite ainsi l’erreur des gouvernements péquistes qui pensaient ou disaient qu’un bon gouvernement donnerait des ailes à la souveraineté la réaliseraient comme automatiquement.

Un Messie pour le Nouveau Québec
Que sera le Québec de demain? Quel visée déploie-t-on face à la guerre, face aux armements, face à notre insertion dans la communauté des nations, face à l’environnement, face au développement de nos ressources naturelles… En éducation quels objectifs au-delà des bulletins chiffrés devrait-on poursuivre? Préconise-t-on des soins de santé à une ou à deux vitesses? Pourquoi? Etc.

Au lieu de laisser l’image d’un Québec débordant de ressources, déjà engagé dans le virage et prêt à le compléter on accroit l’impression d’un panier de crabe où tout n’est que rivalité et discorde. Au lieu d’engager la solidarité et de la motiver on la décourage en faisant des lieux publics des arènes de boxe où les victoires se comptent en knock-out au ras du tapis.

Pourtant dans le pays voisin qu’on juge souvent si rétrograde on a réussi une percée aux dimensions internationales, aurore de paix, profonds et audacieux virages qui mobilisent une bonne partie de la nation américaine.

Faut-il encore attendre un Messie, notre Obama pour relancer le Québec dans la foulée d’un René Lévesque faire rêver une ère nouvelle ?
Peut-être conviendrait-il de lui paver la voie en tournant déjà nos regards vers l’avenir et en projetant nos ambitions, nos forces et nos rêves plutôt que nos jérémiades sur les carences du passé!

Une souveraineté nerf du pays futur? OUI
Une souveraineté d’affichage au tableau des nations? Pourquoi faire? On a un pays à rebâtir.

Florian Jutras

dimanche, novembre 23, 2008

Demandez-vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir (Jacques Brel)


J'apprécie, sans amour, me remémorer des pans, en apprendre un peu plus chaque fois sur ces pans, lorsque l'occasion se présente à ma conscience d'homme, de ces pans dis-je, de l'Histoire où l'homme vit de haine pour l'homme, ses motivations étant diverses. Pour dissiper la brume de cette mise en situation, je passe aux exemples.

___ L'hiver dernier, en Syrie, j'ai arpenté des châteaux-forteresses en ruines érigés par les « Croisés »... Ce que j'ai appris sur ces bandits-assassins-maîtres-d'esclaves de grands et de très grands chemins, ne s'ajuste en rien à l'image idyllique des beaux contes prêchés du pape Urbain II ou de Richard Coeur-de-Lion! -- "Mais ceux-là, mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi." — Luc 19:27

___ La réalisation actuelle de Dubaï m'est un écoeurement total par son exemple de concentrations des capitaux au plus haut mépris des dépossédés par le capitalisme sauvage. --- Pour entretenir ce faux sourire que je tente de vous dessiner, vous pourriez « relire » la parabole de la mine de Luc 19:11-27


___ Le jour du coquelicot-souvenir est tout juste fané. Il y a 80 ans, il en restait moins à haïr; on mit fin à la guerre. La Grande guerre. Premier conflit majeur de l'ère contemporaine, la Grande guerre de 1914-1918, à laquelle ont participé 19 nations (sans compter leurs colonies), a fait près de dix millions de morts et vingt millions de blessés. L'élément déclencheur? - 28 juin: acte fondateur du conflit, l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg à Sarajevo par un étudiant nationaliste serbe entraîne un mois plus tard la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie. Le jeu des alliances entre puissances va faire basculer le monde dans un conflit sans précédent. Puis ce fut l'assassinat de
Jean Jaurès (et paroles) à Paris, le 31 juillet.

___ Tout dernièrement, j'écrivais le billet «
La Nuit de cristal », me remémorant l'Histoire terrible. Encore, il me fallait en apprendre sur l'événement-mort. Avant de rapporter le livre à la biblio, j'extrais de « Le rapport de Brodeck » (Philippe Claudel – Prix Goncourt des lycéens 2007, pp 250-251), pour partager simplement.

(...)

Moi, je ne demandais pas grand-chose. J'aurais aimé ne jamais quitter le
village. Les montagnes, les bois, nos rivières, tout cela m'aurait suffi. J'aurais aimé être tenu loin de la rumeur du monde, mais autour de moi bien des peuples se sont entretués. Bien des pays sont morts et ne sont plus que des noms dans les livres d'Histoire. Certains en ont dévore d'autres, les ont éventrés, violés, souillés. Et ce qui est juste n'a pas toujours triomphé de ce qui est sale.


Pourquoi ai-je dû, comme des milliers d'autres hommes, porter une
croix que je n'avais pas choisie, endurer un calvaire qui n'était pas fait pour
mes épaules et qui ne me concernait pas? Qui a donc décidé de venir fouiller mon obscure existence, de déterrer ma maigre tranquillité, mon anonymat gris, pour me lancer comme une boule folle et minuscule dans un immense jeu de quilles.? Dieu ? Mais alors, s'll existe, s'll existe vraiment, qu'll se cache. Qu'll pose Ses deux mains sur Sa tête, et qu'Il la courbe. Peut-être, comme nous l'apprenait jadis Peiper, que beaucoup d'hommes ne sont pas dignes de Lui, mais aujourd'hui je sais aussi qu'll n'est pas digne de la plupart d' entre nous, et que si la créature a pu engendrer l'horreur c'est uniquement parce que son Créateur lui en a soufflé la recette.

(...)

Coudon, "je donne mon avis non comme bon mais comme mien." (Montaigne)

jeudi, novembre 20, 2008

Le pétrole parle à la planète.

Criss! dans le sens malais du mot. Le pétrole est à 100$/baril de moins que le 21 juillet! Ça fait peur! L'exploitation des sables du nord de l'Alberta roule à perte. Le monde sont drôle! (sic)

Les spéculateurs sur marge ont le crédit coupé dans la crise financière actuelle. Ces fossoyeurs du libre marché sont tombé dans leur trou.

Puni par là où t'as péché disait un sage...

Le prix du pétrole serait à dire aux stratèges guerriers, Américains, Russes, du Soudan, du Darfour, du Nigéria... que leur guerre vaut de moins en moins.

Monsieur Charest dit. Je vis que cela était bien.

D'une bible du XIIIe siècle
© Bibliothèque nationale de Vienne, Autriche.

L'extension du monde relève-t-elle de l'infiniment grand ? L'organisation de la matière rélève-t-elle de l'infiniment petit ? L'illustration suggère que Dieu connaît les réponses à ces questions fondamentales. Lentement, la physique s'achemine vers elles.


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Dernièrement, en campagne électorale, notre Premier Ministre Charest a réaffirmé que le nouveau programme d'éthique et de culture religieuse était instauré pour de bon. Les enfants de maintenant sont plongés dans le bain de la diversité religieuse ainsi que ceux des générations à venir.

L'attitude de monsieur Charest est loin de la « découture » du programme des fusions municipales. Même le monde politique évolue...

Toutefois, j'espère bien une évolution dans cette modification du curriculum scolaire. La religion est, d'observation, un passage obligé dans l'histoire de l'humanité. L'homme est crédule(*) par faiblesse. J'en viens à penser que la crédulité est de la nature de l'homme justifiée par un instinct de survivre. L'homme croit pour se rassurer. Ses croyances ne se bornent pas à la religion, loin de là (Ex. As-tu lu ton horoscope, ce matin?).

Qu'est-ce que l'Histoire enseignée dans nos écoles sinon, l'étude des traces, des empreintes, des chemins de l'homme dans ses temps vécus? L'espérance de l'enseignement de l'Histoire veut donner aux petits d'homme, une définition de son identité, un lien avec sa société, une dimension du monde qui le reçoit. Alors, pourquoi « créer » un cours d'éthique et de culture religieuse? Le cours d'Histoire-de-l'humanité devrait aisément ajouter à ses dimensions, l'histoire des religions, à son programme. L'avantage est évident: les religions des hommes se vivent dans une géographie, un temps défini, par des politiques, des guerres, des schismes, des transformations territoriales, à travers des sciences évolutives, le commerce et la finance, les races, les phénomènes naturels, etc, qui de tout temps écrivent la table des matières de nos livres d'Histoire.

Belle occasion d'enrichir la culture par l'Histoire dans une école dite laïque. Belle occasion d'augmenter le temps d'enseignement de l'Histoire des hommes. Nos petits d'homme n'en seront que plus équilibrés, nuancés, instruits. Il n'y a pas de mal à se faire du bien.

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(*)

L'homme est crédule ?
Lorsque le Ciel et les Hommes n'avaient pas pris naissance. Lorsque les Dieux n'avaient pas été enfantés et que même la Mort n'était pas née. Lorsque que le Chaos régnait en Maître et que l'Univers se composait d'Eaux Cosmiques...

mardi, novembre 18, 2008

Être en état de grâce de rire

Rire à s'en éponger les yeux.


Cliquez sur le " jeune curé ", mon brave et OUVREZ!

dimanche, novembre 16, 2008

Lugubres projets. Gloomy world.

Vous avez beaucoup voyagé. Fatigué des musées, des cathédrales, des plages, des sites-attrapes, des châteaux, des vignobles et jardins, des fjords et des routes en lacets... Blasé? Vous faut autre choses, autres lieux.

On y a pensé!

Le tourisme sombre ( dark tourisme in english ) vous apporterait-il émotion ou susciterait-il chez vous le goût de partir avant de ne trop vieillir?

Choisir un niveau de risque

Vous planifiez un voyage de par le vaste monde? Le choix est étendu et se caractérise par un niveau de sécurité attendu. Le continuum s'étend de la destination où vous amèneriez votre Grand-Mère à celle qui pourrait être votre dernière. Pour vous aider à choisir votre risque, voyez un peu...

vendredi, novembre 14, 2008

Aristote, Ptolémée, Tico Brahé, Copernic, Galilée, Jean-René Roy, autres Québécois

Vous saviez, Québécois, que le congrès Science Société se tenait mercredi et jeudi au Jardin botanique de Montréal? Hein? --- Croyez-vous que votre réponse, étant dans la normalité, m'émeut?

Voici le résultat d'une enquête réalisée auprès de Québécois bien échantillonnés, figure de notre bon peuple, échelonnant «
leurs préoccupations ».

Tout d'abord viennent les sports. Puis la politique, tous ordres de gouvernement confondus. Ensuite l'économie et les arts. Et, tout au bas de la liste, derrière la météo et le prix de l'essence, vient la science.

Une règle s'affirme par ses exceptions, refrain connu. C'est que dans un commentaire, Florian me demande d'enquêter sur une découverte astronomique: découverte québécoise, la photographie de trois planètes d'un système solaire dans la constellation de Pégase. (À ce stade de votre lecture, il est défendu de baisser paresseusement les yeux.)

Pour mettre au focus, votre compréhension de la difficulté de réaliser pareille prouesse, il faut imaginer le résultat que vous auriez en tentant de photographier une mini-ampoule de Noël, avec en arrière plan, un soleil de juillet... Sur votre photo, on devra être en mesure de lire les info imprimées sur la dite mini-ampoule...

Ma comparaison ne s'éloigne pas de quelques UA (*) de la réalité photographiée par Marois, Doyon, Lafrenière.

Chercher à voir, à photographier une planète en orbite autour d'un jeune soleil brillant, c'est comme essayer de voir une luciole à côté d'un phare éblouissant.
La technique «de l'imagerie angulaire différentielle», mise aux point par les chercheurs Marois, Doyon,
Lafrenière de l'Université de Toronto, a permis de faire la différence entre la lumière émise par l'étoile (le soleil) et celles de ses planètes. Et clic! Trois nouvelles planètes sont apparues.

Trois planètes géantes baptisées 'terre à terre' de HR8799 b, c et d.

Pour ces gens savants, leurs photos révèlent les distances entre les planètes et leur soleil, leur temps-année et leur vitesse de déplacement, leur âge, leur composition!

Coudon! Ils sont heureux avec ça, faut croire.

Je profite de ce billet pour souligner la carrière d'un québécois-scientifique que plusieurs lecteurs de ce blogue ont connu durant ses études, le docteur
Jean-René Roy. (Et davantage, ou le voir, l'entendre.)

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(*) Symbole : UA: La distance moyenne de la Terre au Soleil. Une UA vaut 149 597 871 km. C'est une unité souvent utilisée pour les distances dans le système solaire, ou pour l'écartement de deux étoiles dans un système double.

Informations
Radio-Canada. Vidéo. Reportage RADIO.

Communiqué de l'Université de Montréal.

Repris
par le CRAQ avec un ajout d'info.

Ce n'est pas d'hier que l'homme regarde au-dessus de son nez. Pour certains la
Bible fait fonction de télescope.

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C.Q,F.D., cher Flo.
À propos de l'Obamamanie, je te laisse sur un clin d'oeil de Victor Hugo.
« Aucune force au monde n'a autant de pouvoir qu'une idée dont le temps est venu. »

Obama, Attali, Gorbatchev, Ben Gourion : même combat à la gloire de Sion.

mardi, novembre 11, 2008

L'obligation 100% pneus d'hiver vous met sous pression?


Au Québec, ce 15 décembre 2008, l'auto doit, par loi (règlement) et sous peine, rouler avec quatre pneus d'hiver. Dura lex sed lex au Québex.



Définition...
Le règlement, adopté le 17 septembre 2008, qui sera publié dans la Gazette officielle du Québec, prévoit qu’un pneu conçu spécifiquement pour la conduite hivernale répondra à l’un ou l’autre des critères suivants avant le 15 décembre 2014 :
Le pneu porte l’une des inscriptions suivantes : Alaska, Arctic, A/T ou AT, Blizzard, Ice, LT, Nordic, Snow (à l’exclusion de celle de mud and snow), Stud, Ultratraction ou Winter.
ou
Le pictogramme représentant une montagne sur laquelle est surexposé un flocon de neige est apposé sur le pneu.



À compter du 15 décembre 2014, le règlement prévoit que ce sera exclusivement un pneu sur lequel est apposé le pictogramme représentant une montagne sur laquelle est surexposé un flocon de neige.

Encore que... un pneu trop usé n'est plus un « pneu d'hiver »! Wouatchout!

Un truc pour évaluer l'usure...
Pour mesurer la profondeur des rainures, placez une pièce de 25 ¢ dans une rainure du pneu, la tête du caribou à l'envers. Si la rainure ne touche pas au museau de l'animal, l'adhérence dans la neige profonde sera faible! Vérifiez plusieurs rainures et en divers endroits du pneu afin de détecter une usure inégale ou localisée.

Agressée par sa famille pour avoir refusé un mariage forcé

Pourquoi l'immigrant de profonde culture tribale, musulmane, ayant fait d'importants sacrifices en quittant son pays pour un autre (exemple, la France, Toulon), n'a pas l'originalité, la réflexion sinon le réflexe d'homme libre, de laisser ses tares culturelles à la frontière du pays accueillant, très accueillant? Pourquoi? Pourquoi l'immigrant ne constate pas les pièges de sa culture tribale, machiste, phallocrate en observant la migration à sens unique entre son pays et l'Europe, l'Amérique, l'Australie.

Encore un cas... non isolé!

Agressée par sa famille pour avoir refusé un mariage forcé
La rédaction et
Bruno Faure - RMC.fr, le 11/11/2008

A Toulon, une jeune fille a été agressée au couteau par sa mère et ses sœurs après avoir refusé un mariage qu’on lui imposait.

Une lycéenne de 18 ans d'origine algérienne a été victime de violences aggravées de la part de sa famille, parce qu'elle ne voulait pas du mari que celle-ci lui imposait. La jeune femme a été séquestrée pendant plusieurs heures et blessée à l'arme blanche le 4 novembre dernier à Toulon (Var).

D'après la victime, ce sont sa mère, âgée de 52 ans, et ses deux soeurs mineures, âgées de 14 et 16 ans, qui sont les auteurs de son agression.
(
o o o o o ! )

lundi, novembre 10, 2008

La Nuit de cristal

La volonté et l'imagination d'un seul homme arrivé démocratiquement au pouvoir et fut aimé jusqu'à sa suite par une large majorité de son peuple.

La nuit où il donna le signal de départ de l'horreur.


Nuit de cristal --- Kristallnacht

...C'est l'agression le 7 novembre d'un conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris, Ernst vom Rath, par un jeune juif polonais.

9 novembre 1938 --- Il y a 70 ans.

Les origines du pogrom
À l'annonce de la mort de vom Rath, dans la soirée du 9 novembre, tandis que Hitler et tous les dignitaires nazis se retrouvent à Munich pour commémorer le putsch de la Brasserie, le ministre allemand de la propagande Joseph Goebbels dénonce un «complot juif» contre l'Allemagne. Soucieux de revenir au coeur du système de pouvoir, il convainc le Führer de frapper les consciences allemandes et de les retourner à l'occasion d'une opération spectaculaire comme il en a le secret.

Ayant rallié le Führer à son idée, Goebbels mobilise dans la nuit du 9 novembre les militants nazis, avec le concours des Gauleiter (gouverneurs de régions) réunis à Munich. Il jette les militants nazis dans les rues pour un pogrom de très grande ampleur à l'image des émeutes antijuives qu'encourageait au XIXe siècle l'administration du tsar.

Le drame
Les sections d'assaut nazies («Sturm Abteilung» ou SA), fortes de plus d'un million de membres, et les Jeunesses hitlériennes s'en prennent aux synagogues et aux locaux des organisations israélites, ainsi qu'aux magasins et aux biens des particuliers. Les agresseurs sont pour la plupart en tenue de ville pour laisser croire à un mouvement populaire spontané.

Près d'une centaine de personnes sont tuées à l'occasion de ce gigantesque pogrom. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7500 magasins sont pillés. La violence dépasse les bornes à Berlin et Vienne (annexée au Reich en mars 1938), où vivent les plus importantes communautés juives. Très rares, notons-le, sont les Allemands qui tentent de secourir leurs concitoyens persécutés.

Avec un cynisme certain, les Berlinois donneront à ces premières violences antisémites planifiées en Allemagne le nom poétique de «Nuit de Cristal» (en allemand «Reichskristallnacht»), en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.
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Un choix de trois vidéos « conscientisants»
tube UN , tube DEUX , tube TROIS .

Bréviaires de la haine, "Mein Kampf" et "Protocole des sages de Sion" disponibles dans toutes librairies municipales qui ont de la mémoire.

Décès de Miriam Makeba

La chanteuse sud-africaine Myriam Makeba, figure emblématique de la lutte contre l’apartheid, est morte en Italie à l’âge de 76 ans après avoir donné un concert de soutien à l’écrivain Roberto Saviano. Mama Africa est restée engagée jusqu’au bout.

Vous vous souviendrez de Pata Pata...

Retenez votre souffle.

Écoutez avec concentration, ce ne sera point long. Après ce visionnement, cette écoute attentive, promis, vous serez méditatifs...


Vous voulez faire un autre pas?
Futurologie... C'est sérieux!
Ça aura au moins le mérite de raffermir des connaissances que vous avez déjà.

dimanche, novembre 09, 2008

Un bon fasciste est un fasciste mort !

Puis-je me réjouir de la mort d'un politicien? Ce n'est pas une permission que je demande; c'est votre attention!

J'apprends la mort de Jörg Halder (Vienne, Autriche). Pro-nazi, antisémite, xénophobe, il réussissait à captiver une population du sud de l'Autriche, la Carinthie. Il en était le gouverneur admiré... Une histoire a toujours un début. Celle-ci finit bien. Il en reste des traces malheureuses...

Jörg Halder est mort comme le chien de l'histoire de monsieur Stéphane Dion, souvenez-vous: PAF! Sur le poteau! Ce 11 octobre. Bravo! pour l'Autriche. Hourra! pour l'Europe!

Un bon fasciste est un fasciste mort !

Jörg Haider roulait à 142 km/h, au lieu de 70 km/h autorisés, à l'endroit où s'est produit le drame. Vive la vitesse!

Les expertises ont démontré que le politicien avait
une alcoolémie plusieurs fois supérieure au maximum légal. Vive la gnôle!

Si l'actualité (internationale) des droits de l'homme vous intéresse, n'hésitez pas à fréquenter ce site sous l'image aminée.




vendredi, novembre 07, 2008

Après sa mort, Andromède fut placée par Athéna parmi les constellations, près de Persée et de Cassiopée. Michael Crichton y serait-il rendu?

Ce 4 novembre, maintenant célèbre comme le 4 juillet-USA, l'élection de Monsieur le Président des États-Unis d'Amérique, ce maître pan-planétaire, aura caché un événement 'plein de fictions'.

Michael Crichton, le
romancier planétaire, revenait à la triste réalité de la mort, à l'âge de 66 ans. Los Angeles. Peu connu? Il a certainement occupé quelques heures de votre vie moderne! Son premier grand succès La variété d'Andromède sort en 1969... Jurassic Park... Prisonniers du temps... C'est lui.

Il n'y a pas si longtemps la «théorie du complot» était servie sur une variante de La variété d'Andromède.


Pour mieux connaître M. Crichton, lire un avis-critique d'une fan.

mardi, novembre 04, 2008

McCain ou Obama? La soirée...

Élection présidentielle américaine; résultats 'in live'.

Yma Sumac ne chante plus.

Ce 3 novembre, à Los Angeles, 86 ans... La castafiore péruvienne m'a été « présentée » (*) par une amie, ma belle-mère, au début des années 70. Depuis, ce rossignol des Andes, pouvant couvrir 4 octaves, s'est ajouté(e? - à l'aide!) à mes amours, les oiseaux... Voyez, entendez deux vidéos. Si vous aimez, vous serez surpris de la chaleur des notes aiguës. Les graves rejoignent.... « Old man river »! ...poustouflant!

Vidéo Un ¤¤¤¤ Vidéo Deux.

(*) Présentée sur disques, voyons!

lundi, novembre 03, 2008

Au creux des USA.

Reportage de Céline Galipeau au pays des cow-boys blancs.

Si vous vous rendez jusqu'à la fin de ce reportage de R-C, vous entendrez un cow-boy dire « On ne le (entendre Obama) gardera pas longtemps. Quelqu'un, quelque part va le tuer. »

L'Obama-pamoison fera-elle moisson?

1619. Les premiers Africains arrivent dans les colonies anglaises d'Amérique. Une économie s'assoit sur l'esclavage.

Extrait de la Constitution de la Caroline : «Tout homme libre de Caroline aura pouvoir absolu et autorité sur ses esclaves noirs...»

1776. Les États-Unis deviennent indépendants. Mais pas les Noirs. Dans les États du Sud, c'est l'âge d'or de l'esclavage. Il permet aux grands propriétaires de faire fortune, alors on ne s'en prive pas.

Les immigrés arrivés librement en Amérique ont inventé l'American Dream. Les Noirs, arrivés attachés, muselés, contre leur gré en Amérique, n'ont pas le droit de rêver.

Tous ces hommes et toutes ces femmes mis à l'encan, humiliés, battus, violés, tués, L'humanité est un 'malade mental'.

1852. Certains affirment que
La Case de l'oncle Tom (Elizabeth Harriet Beecher Stowe, 1852) fut à l’origine de la guerre de Sécession.

1865. À la suite de la guerre de Sécession et de la victoire des États du Nord sur ceux du Sud, l'esclavage est aboli. Mais pas la ségrégation. Le Ku Klux Klan installe un régime de terreur... Encore
ACTIF, en 2008.

1896. La Cour suprême des États-Unis approuve les établissements publics séparés pour les Noirs. Il y a des commerces, des bars, des hôtels interdits aux Noirs.

1955. Rosa Parks refuse de donner sa place à un Blanc dans l'autobus. Elle est arrêtée ! Pas en 1655. En 1955! Une dame de 42 ans se faisait arrêter parce qu'elle ne voulait pas donner son siège à un Blanc dans l'autobus ! Pas dans l'Allemagne nazie. Aux États-Unis. La plus grande démocratie du monde.

1957. L'armée fédérale doit protéger l'entrée d'enfants noirs à l'école de Little Rock, en Arkansas. On ne peut plus séparer enfants blancs et enfants noirs.

1964
Mississipi Burning. (En marge du film, les suites judiciaires)
1965. Assassinat de Malcolm X (Malcolm Little) le leader des Black Muslims.

1968. Assassinat de Martin Luther King Jr.


Aujourd'hui, 53 ans après Rosa Parks, un président blanc va peut-être céder sa place à la Maison-Blanche à un président noir. D'une place dans l'autobus à une place dans la voiture du président.

Un Noir responsable de la planète? Les Américains, tous en droit de porter une arme "non enregistrée", assureront-ils la vie de l'homme le plus puissant de la planète? Auront-ils la naïveté de confier son avenir au Dieu de Bush?

--- --- --- Lectures:
Stéphane Laporte, La Presse. Histoire du Racisme.

samedi, novembre 01, 2008

L'heure normale?

Des détecteurs de fumée, remplacer les piles ne fait pas mourir.