lundi, septembre 28, 2009

La liberté n'est pas une marque de yogourt.

La première fois que j'ai.... Pardon. La dernière fois que j'ai rencontré... Pardon. La première et dernière fois que j'ai rencontré ces deux gars-là, en personne, c'était dû au hasard d'un jour oublié.

Luc Picard était mon voisin de chaise. Tout comme moi, il attendait d'être appelé pour une ponction sanguine. Pas un mot entre nous deux; c'est ainsi quand deux grands timides n'ont que le regard oblique.

Pierre Falardeau était devant nous dans le magasin d'articles de plein-air « Le Baron », rue St-Laurent-Montréal-c'printemps. Ma compagne Lucie lui glisse un mot. Il a fait son 'indépendantiste'.

PHOTO ARMAND TROTTIER ARCHIVES LA PRESSE

Ces deux grands citoyens ont épaulé le Québec culturel.

La Révolution tranquille, culturelle du Québec a 50 c'année. Les historiens la font naître à la mort de Maurice Le Noblet Duplessis, 1959. Suivra, tout près, « C'est le temps que ça change! », slogan électoral libéral.

Pierre Falardeau? Un 'Chevalier de Lorimier' à sa façon. C'est un jeune participant de la Révolution des années 60...

«J'avais quinze ans. Chez mes parents, à Châteauguay, il y avait quatre ou cinq livres, pas plus. Dans le tas, Les Patriotes de David, réédité pour le centenaire de la rébellion en 1937. Je découvrais un trésor. Un trésor dont la couverture cartonnée tenait par un fil. Le papier jauni craquait sous mes doigts.Je tournais les pages avec précaution. L'Histoire se révélait. Mon histoire. J'apprenais des mots nouveaux. Des mots absents de l'école. Absents de la radio. Absents de la télévision. Des noms de villages où des hommes s'étaient battus jusqu'à la mort pour la liberté et l'indépendance de leur pays. De mon pays. J'apprenais les noms de Cardinal et de Duquet, deux gars de Châteauguay morts sur l'échafaud, pour avoir défendu leur peuple. J'apprenais les noms de Chevrefils, Guimond, Thibert, Laberge, tous de mon village, déportés en Australie pour haute trahison. Ces noms, je les connaissais bien. C'étaient ceux de mes voisins, de mes parents, de mes amis. L'Histoire soudain cessait d'être un mot abstrait. L'Histoire devenait essentielle, partie intégrante de ma vie. (…)>

Extrait de

Le blogue de Pierre Falardeau.

Radio-Canada a mis en ondes en septembre 10 émissions pour souligner le 50e de la Révolution tranquille.

* Un Québec en retard

* Un vent de changement

* La nationalisation de l’électricité

* «Qui s’instruit s’enrichit»

* L’affirmation culturelle

* Le déclin de l'Église et la libération de la femme

* La montée du nationalisme

* L’ouverture sur le monde

* L’État, moteur de développement

* L’élan de la Révolution tranquille

« La liberté n'est pas une marque de yogourt ». C'est de pouvoir écouter ces documents de l'histoire récente.


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