o mio babbino caro
J’entends une voix,
Une dernière voix
Presque oubliée…
Presque la sienne
Dont je me souviens
Si bien
Elle chante pour son bébé
Une douce berceuse,
Et je ne peux la bercer…
Je sais,
Je suis perdu si loin,
Elle a besoin de moi,
De ma main pour prendre la sienne
Et la conduire en paix
Jusqu’à demain…
Au travers de la tempête qu’elle subit
Comme en un vaisseau
Si loin des terres,
Il ne me reste qu’à écouter
Cette voix
Et me penser si proche
Qu’elle pourrait me sentir
Doux comme le souffle du vent
Qui pleure doucement
Dans son oreille…
Si je savais encore prier
Si je savais vers le ciel encore crier
Je hurlerais un ordre
Pour que toujours elle soit joyeuse
Et que la vie ne puisse la toucher
Si je savais encore, et encore…
Pourtant demain
Elle aura oublié
Que même je peux exister
Il suffit de si peux
Pour que jamais
Nous ne nous soyons croisés
Elle n’aurait ainsi souffert
De ne trouver la liberté
Et il ne reste qu’à rêver
Que le soleil va m’emporter
Et la rejoindre dans l’éternité
Au fond de l’espace
J’entends une voix,
Une dernière voix
Presque oubliée…
Presque la sienne
Dont je me souviens
Si bien
Elle chante pour son bébé
Une douce berceuse,
Et je ne peux la bercer…
O toi nuit secrète
Dans tes bras
Recueille sa peine
Et guide là vers l’oubli
Qu’ainsi demain rien ne paraisse
Et que revienne la vie
Et moi je m’éloigne des mondes
À la recherche de sa liberté
Précieuse et enviée…
Au fond de l’espace
J’entends une voix,
Une dernière voix
Presque oubliée
(Musique de Puccini et paroles de Giovacchino Forzano)
O mio babbino caro,
mi piace è bello, bello;
vo’andare in Porta Rossa
a comperar l’anello!
Sì, sì, ci voglio andare!
e se l’amassi invano,
andrei sul Ponte Vecchio,
ma per buttarmi in Arno!
Mi struggo e mi tormento!
O Dio, vorrei morir!
Babbo, pietà, pietà!
Babbo, pietà, pietà!
(O mon cher papa ! Il me plaît, il est si beau ! Je veux aller à la Porta Rossa pour acheter ma bague de fiançailles, oui, je veux y aller. Et si je devais l’aimer en vain, j’irais sur le Ponte Vecchio, pour me jeter dans l’Arno. Je souffre mille tourments. Ô mon Dieu, je voudrais mourir ! Papa, pitié, pitié !)
(née 2/12/1923, New-York/ morte 16/09/77, Paris)
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