Qui milite pour la séparation de l'État et de la religion?
Extrait de la revue « L'Actualité » – 15 mars 2010, p.14
ÉTATS-UNIS LES ATHÉES ONT DROIT DE CITÉ
Des membres de l'association New York City Atheists refusaient jusqu'à récemment de recevoir des lettres portant le logo de leur groupe, qui milite pour la séparation de l'État et de la religion. «Aujourd'hui, les gens osent davantage affirmer ouvertement qu'ils sont athées», dit son président, Ken Bronstein, retraité d'IBM. Depuis, en fait, que Barack Obama a inclus les non-croyants dans son discours inaugural, en janvier 2009.
Le groupe de pression Secular Coalition for America a été reçu à la Maison-Blanche en 2009. «La porte nous était fermée sous Bush. Au moins, l'administration Obama se montre prête à écouter», dit Sean Faircloth, président du groupe. .
Le budget de la Secular Coalition for America, de 100000 dollars en 2005, approche maintenant le million. Et depuis quelques mois, le groupe a ses bureaux dans K Street, la rue des lobbyistes à Washington. «Surtout, de plus en plus de membres du Congrès reconnaissent l'existence de notre organisation, et nous parvenons à obtenir des rencontres régulières», précise Sean Faircloth.
Les non-croyants ne célèbrent pas pour autant. Ils attendent toujours que le président tienne sa promesse d'interdire la discrimination, de même que le prosélytisme des groupes religieux qui reçoivent des fonds de l'État.
En 2008, 12 % des électeurs américains déclaraient n'avoir aucune affiliation religieuse, contre 5,3 % en 1988. Y.S.
Corollaire glané sur Internet (…)
Aux U.S.A., les athées, les incroyants, les libres-penseurs, sont totalement discriminés. Ils n’osent pas dire ouvertement qu’ils ne croient pas en Dieu, à cause des représailles sociales. Même en famille, l’américain athée cache son opinion, et il accompagne sa famille à l’église, sachant qu’il deviendrait sinon un « paria » rejeté non seulement par son entourage, mais aussi par sa propre famille. Il perdrait même son emploi. Le Congressman Pete, Stark (78 ans) a révélé son athéisme, seulement en janvier 2007, soit à 76 ans. Il n’aurait jamais été élu, s’il avait fait cet aveu au début de sa carrière politique. A 78 ans, il ne risque plus rien. Aux U.S.A. C’est le seul politicien, de tous les parlementaires aux U.S.A, qui a osé faire cet aveu public, n’ayant plus rien à perdre. Un athée n’a aucune chance de faire une carrière politique, tout comme un athée n’a aucune chance à devenir Président des U.S.A., (etc... etc...)
Personnellement, je n'aime pas le vocable « athée ». Deux raisons.
Il y a le croyant; il y a l'a-thée. Le croyant est théiste (religion avec révélation) ou déiste (incluant bien des joutes philosophiques). L'a-thée est qualifié par un terme péjoratif ou pour le moins, privatif. Pourquoi tenter de cerner quelqu'un en disant ce qu'il n'est pas. Le terme est certainement une création religieuse pour signifier « tu n'es pas de mon clan». (Je pourrais revenir sur l'idée.)
Encore, pourquoi je n'aime pas le terme « athée ». Parce que trop vague, même flou dans son usage. Dans le langage courant, on affirmera « je suis athée ». Celui qui me dira ça risque fort de ne pas se faire comprendre parce que pour moi, le terme athée veut signifier « je ne crois à aucun dieu ». Ne pas croire à une croyance en est encore une! C'est bien loin du rationnel.
Trop souvent, le terme athée n'est pas bien employé. Le distingo pouvant tout éclairer rationnellement vient de l'usage de croire et savoir. (Je devrais revenir sur l'idée.) L'homme peut croire à tout. Il est irrationnel d'accepter que l'homme peut tout savoir, que la science est illimitée. L'homme est un vivant et un conscient mais pas un nombril...
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