vendredi, novembre 28, 2008

Vous vous souvenez de Monsieur « Je me souviens »?

À l'occasion du 10e anniversaire de la mort de monsieur "Attendez, que je me souvienne.", FABIEN BÉCHARD, Premier vice-président du Parti québécois écrivait: >> René Lévesque: le bâtisseur - - Le Devoir, du samedi 1er novembre 1997.

Se souvenir de René Lévesque, c'est prendre le temps de reparcourir l'histoire du peuple québécois depuis...
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Jusqu'en 1960, le Québec avait pris du retard. Nous vivions dans une société cléricale, peu scolarisée, antisyndicale où patronage et politique faisaient bon ménage. Il faut donc considérer René Lévesque comme étant celui qui permit aux Québécois de prendre conscience de leur existence comme peuple et des capacités d'assurer leur développement. Bâtisseur d'une fierté oubliée, il a su canaliser nos forces et trouver les moyens de propulser le Québec dans la modernité. Durant les vingt-cinq années qui jalonnent sa vie politique, René Lévesque fera des gestes politiques motivés par la conviction profonde que les Québécois doivent maîtriser leur destin dans un souci d'égalité et d'équité. Il trouvera en l'Etat québécois l'outil privilégié pour atteindre ces objectifs.


Fabien Béchard circonscrit l'apport de René Lévesque avec ces éléments « historiques ». Des outils économiques *** Des outils linguistiques *** Des outils sociaux *** La protection du territoire québécois *** Des outils démocratiques...

Les outils démocratiques de R. Lévesque ont fait du chemin. Tous les Canadiens en ont profité; la démocratie canadienne est devenue un modèle mondial du fait qu'Ottawa a adopté une loi sur le financement des partis politiques à l'image de l'expérience populaire de notre Assemblée Nationale.

(...)
Le financement populaire ayant fait ses preuves au Parti québécois, le gouvernement de René Lévesque adopte la Loi sur le financement des partis politiques. Cette loi toujours en vigueur met un terme à la domination du pouvoir de l'argent sur celui du citoyen. Désormais, tous les partis sont obligés de produire des rapports financiers, et le financement populaire, plafonné à 3000$ par électeur, enjoint les partis à dévoiler l'origine des dons qui excèdent 200$. Ce financement unique au monde fera dire à René Lévesque dans ses mémoires: «De toutes les réformes que nous avons pu mener à bien, voilà celle dont je serai toujours le plus fier. Celle également qu'on ne laisserait ternir que pour en avoir un jour à s'en mordre les doigts.»


La présente magouille du parti du déshonorable ministre Harper veut annuler le financement public des partis politiques (Faire mal aux Libéraux! Punir les Bloquistes! Embêter les NPDistes! Et s'identifier comme cynique opportuniste!) et éventuellement revenir à l'inavouable influence de l'argent des quémandeurs de privilèges et plomber le vote démocratique. N'y aurait-il pas quelque chose de plus urgent pour occuper les décideurs du pays dans le climat économique qui questionne tous les gens conscients?

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Texte rassembleur:
Hommage à René Lévesque
Entre Karl Rove et Koutousov tout droit sorti du scalpel de Vincent Marissal La Presse.

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