Récits de voyage – Deux
(Hommage à mon guide péruvien)
Le Pérou vit une démocratie fragile. Le Péruvien le sait; il tremble encore quand il se remémore les années de pouvoir de 'la droite' d'avant l'ère Fujimori, le creuset de violence du 'Sentier lumineux', l'espoir en Fujimori (deux mandats) et l'anéantissement des libertés pour écraser 'manière Fujimori', le terrorisme, les guérillas de gauche. Vivraient encore des cellules du MRTA.
Tout est encore à fleur de peau, 9 ans après la démission d'A. Fujimori. Durant mon séjour, j'ai vécu la fin (7/04/2009) du procès fait à Fujimori: 25 ans de prison.
Le peuple est divisé. Le parti d'Alberto est bien vivant. 31 % des Péruviens disent partager les idées de l'ancien président, selon un sondage récent. Mais 64 % le pensaient coupable. La fille de Fujimori, Keïko, une députée populaire, probable candidate à la présidentielle en 2011, entretient l'espoir de battre le présent pouvoir (APRA) qui glisse vers la droite. Toutefois, le parti de Alan García Pérez a fait et réalise encore beaucoup de bonnes choses pour l'ensemble de la population.
Mon guide, Edison Lopez, universitaire instruit et bien politisé, a répondu à mes attentes, au supplice de la question... Je lui ai fait le voeu naïf, se présenter en politique... (retenez son nom, son visage!) Depuis qu'il était le représentant des étudiants de son université, m'avouait-il, il est leader de divers groupes sociaux dans son proche milieu.
Voici l'Edison que tout le monde aime.
Guide professionnel jusqu'au bout des doigts, il amène les touristes en trekking, les véhicule en 4X4, du Pérou jusqu'en Terre-de-Feu! Polyglotte! Le quechua est sa langue maternelle; l'espagnol, le français, l'anglais, des outils de survie. Le Péruvien n'a pas le choix: il doit être très travaillant. C'est un pays où la vie s'arrache quotidiennement. De ce Pérou, Edison n'en est pas peu fier!
Un fait divers mais significatif. Le Pérou est agricole. L'outil principal, les mains. À grande échelle, on cultive l'asperge. Pourtant, ce divin légume n'est pas apprécié dans la cuisine péruvienne. Ça pousse à plein champ pour l'exportation! De retour à Repentigny, j'ai mangé l'asperge péruvienne distribuée par Super-C!
...000OOO ;-)
“Es un Potosi”
C’est le Pérou --A contrario, ce n’est pas le Pérou.
Jadis, le Pérou offrait une réserve immense de richesses telles que l'or, l'argent, le plomb ou encore les pierres précieuses. Les colons espagnols asservirent alors les indiens qu'ils considéraient comme de la main d'oeuvre bon marché et sans importance pour exploiter les mines à leur place. Petit à petit, les réserves s'amenuisèrent jusqu'à ne plus laisser que quelques paillettes d'or dans les ruisseaux. Aujourd'hui, on emploie l'expression "ce n'est pas le Pérou", pour figurer qu'un gain n'est pas énorme, que quelque chose apporte peu, en référence à cette époque où le pays était un véritable eldorado.
Il n'y aurait pas une petite cloche de votre enfance qui Tintinanabule?
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