jeudi, janvier 17, 2008

La religion n'a pas de place à l'école.

Je réagis, je dévie, j'ergote peut-être mais je ne laisse pas là, l'excitation légère de Florian.

Bien tranché à la hache de l'expérience pédagogique, moi, maître d'école, de cette école, lieu d'instruction et secondairement d'éducation, je n'ai eu qu'un pouvoir délégué, conséquence de la vie familiale qui éduque et secondairement qui instruit. J'ai eu un rôle de complément plus ou moins direct. Les familles qui n'éduquaient pas, m'envoyaient des enfants en difficulté d'apprentissage. Ces derniers me mettaient en difficulté de les instruire. J'ai perdu trop d'énergie à refuser le double rôle de père et mère resté vacant pour bien des enfants pendant que mon Patron-Ministré obsédé d'accroître ses pouvoirs et son budget, transformait l'école en kibboutz sous l'influence d'un socialisme associatif. L'école serait capable de tout, ne laissant aux parents que la procréation! -- Je suis prêt à comparer le corps scolaire contemporain affecté d'une désorganisation obsessionnelle à un cancéreux.

Pourquoi parler de religion dans une école? Ce n'est pas la place. Le temps d'école est pour instruire. À sa sortie, l'élève devrait savoir bien utiliser sa langue maternelle, être habile à raisonner justement avec des concepts mathématiques, avoir plaisir à penser et être capable d'exprimer ce propre à l'homme, sa pensée créatrice. Une fois ces bases acquises, la liberté de pensée de l'élève pourra lui faire choisir de devenir un historien des religions ou un exégète. N'embêtons pas l'écolier avec des « contenus », des « valeurs » relevant strictement des parents.


Vous m'écoutez toujours? Vous êtes bien bons.

J'avance une hypothèse: le traditionalisme va à l'encontre de l'évolutionisme. En d'autres mots, la tradition a un ennemi atavique: la vie.

Illustration du propos (un exemple).
Par l'oppression, par les privations économiques, par manipulations religieuses, par l'entretien volontaire de l'illétrisme du peuple, par la mise à l'écart des femmes, du Pakistan au Maroc, les gouvernements ont supprimé les libertés et échoué de façon criante à produire des richesses alors même que la démocratie et les revenus individuels étaient en hausse dans le reste du monde. Le plus riche de ces pays, l'Arabie Saoudite, montre une telle improductivité que l'extraordinaire manne pétrolière n'a pas engendré d'autre source significative de revenus; en fait, si l'on déduit les revenus du pétrole des pays du golfe, deux cent soixante millions (260 000 000 h.) d'Arabes réalisent moins d'exportations que cinq millions de Finlandais. (Merci à Lawrence Wright. La guerre cachée. (Al-Qaïda et les origines du terrorisme islamiste) James R. Wooley. 'Defeating the Oil Weapon », Commentary septembre 2004)

J'avance encore: c'est pire sur le plan culturel! À quand votre dernière lecture traduite de l'Arabe? À quand votre dernière film arabe doublé en français? Quand offrira-t-on une pièce de théâtre, un médicament, une pièce mécanique 100% arabes pour être « mondialisés »?

Pourquoi parler de religion dans une école? Ce n'est pas la place. Pas la place de la Bible, ni du Coran, ni de la Thora, ni de leur histoire. Je ne nie pas ces choses. Elles soutiennent des valeurs familiales. L'école n'a qu'une justification: instruire.

De l'école du flou, délivrez-moi Seigneur! De l'école du brumeux, délivrez-moi Seigneur! De l'école de l'hésitant, de l'imprécis, de l'incertain, de l'indécis, de l'indéterminable, de l'indéterminé, de l'indistinct, du nébuleux, de l'obscur, du trouble, du vague, du vaporeux et du voilé! délivrez-moi Seigneur! Et de grâce qu'en ce sacré temps de la p'tite école, j'apprenne à lire, à écrire, à conter, à compter, à penser. Ainsi soit-il après des générations sacrifiées aux dieux « passés date ».

Quelques images, quelques mots choisis.


L'initiative des Traditions Unies

Dialogue entre
la tradition du bouddha et la tradition musulmane.

En son
âme et conscience et au nom de l'honneur.

Introduire éthique et religions dans les écoles primaires et secondaires? C'est vouloir entretenir une aberration. Devra-t-on donner la même importance à tout courant culturel? Combien de temps perdu qui ne reviendra plus à consacrer à « la
justification de la burka »?

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