samedi, mars 27, 2010

Projet de loi N° 94 / Une intention de dire à notre Premeir Ministre Charest.

Ça me pique de partout.


Un cérébral rache, Monsieur Charest. J'ai une formication à la grandeur de l'épiderme de mon politico-corpus, un prurit tenace. Même que j'ai la démangeaison de vous dire que le sujet d'actualité à l'Assemblée Nationale du Québec, Projet de loi N° 94, agit sur moi comme un bain dans les orties . La pusillanimité du canevas m'indique que des politiciens à courte vue ne se donnent pas la peine de lutter contre l'ignorance du sujet sur lequel ils légifèrent.

La société québécoise mérite mieux que des bouts de volonté gouvernementale urticants. Une législation est votée pour tendre vers « le bien-vivre-ensemble »; pour, en dernière instance, outiller l'appareil judiciaire afin de rétablir la paix. Non, l'intention de loi N° 94 ne cadre pas dans ces deux objectifs. Les errances, les mépris mutuels, les chicanes sociales vont continuer après l'adoption de la 'petite loi'. Pourquoi semer le vent? Pourquoi qu'encore, les juges devront-ils se faire législateurs...

La 94 touche à divers domaines socialement sensibles: l'égalité, la laïcité, le religieux, la liberté de dire et les accommodements 'religieux' comme axe principal.

Est-ce que je suis hors sujet, Monsieur Charest si j'avance que les religions ne sont pas des actes d'amour mais des actes de foi. Ça me fait socialement peur que le législateur trace des petites limites à l'expression publique de la foi. À l'époque actuelle où les frontières deviennent de plus en plus symboliques, un gouvernement progressiste, voué au bien commun et au 'bien-vivre-ensemble' productif, libérateur, doit légiférer pour que l'expression d'une foi légitime ne s'exerce qu'en privé tout en effaçant rien de ce qui a construit « le pays qui reçoit »..

La « volonté générale » telle qu'entendue par J.-J. Rousseau dans « Contrat social ou principes du droit politique » devrait accompagner votre gouvernance, Monsieur Charest. Le bon peuple parle plus souvent qu'une fois aux quatre ans! Quand Hérodote écrivait qu' «une multitude est plus facile à leurrer qu'un seul homme », je comprends que ce « seul homme » est l'électeur, solitaire dans l'isoloir.

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