lundi, mai 19, 2008

"Je me souviens" des Patriotes.

Une journée de bonne entente que ce troisième lundi de mai, A Mari usque ad Mare. Aujourd'hui, une phase en soi. - - - Partout ailleurs, en Canada, on prend congé, on se souvient, on fête avec des hourra! l'archaïque organisation politico-concentrique de la royauté anglaise, encore maîtresse en ce lieu, à bien des égards. C'est la Belle Parvenue, jusqu'ici et là, notre Dame honorable depuis septembre 2005 qui est contente. Les convenus la fagotent de « Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean, C.C., C.M.M., C.O.M., C.D., Gouverneure générale et Commandante en Chef du Canada ». Qu'on ne se surprenne pas de voir une telle attribution; c'est connu que la succession royale tenait le plus souvent du hasard des gènes et non de l'aptitude au rôle. Tout comme il est connu que le hasard fait, parfois, bien les choses.


Notre Dame « El Commandante » a vraiment 'impressionné' une belle image en pays sarkosien, tout dernièrement... preuve de l'aptitude au rôle!
Durant tout ce jour, les Loyalistes contemporains lèveront un mixer « London Dry / Canada Dry » à la santé de tous les occupants d'une cathedra, vassaux de Londres-sur-Tamise.


Santé!

Et nous, orphelins d'un autre clan royal, nous profitons du même temps pour demander à nos enfants, nos petits enfants, quand ce n'est pas à un frère, à une soeur... Coudon! Pourquoi un jour férié? C'est quoi ça, « Les Patriotes »? Est-ce un souvenir d'Éric Rochant ou de Pierre Falardeau ou de Michel Brault?

Tout est si mêlé quand revient en surface un moment de notre histoire. Mêlé au point d'avoir perdu bien des référentiels. Notre éducation, les valeurs qui nous ont été transmises étaient-elles insuffisantes pour nous doter d'une conscience politique?

Les parents, l'école? Basiques mais pas suffisants... Mais encore?

J'avais quinze ans. Chez mes parents, à Châteauguay, il y avait quatre ou cinq livres, pas plus. Dans le tas, Les Patriotes de David, réédité pour le centenaire de la rébellion en 1937. Je découvrais un trésor. Un trésor dont la couverture cartonnée tenait par un fil. Le papier jauni craquait sous mes doigts.Je tournais les pages avec précaution. L'Histoire se révélait. Mon histoire. J'apprenais des mots nouveaux. Des mots absents de l'école. Absents de la radio. Absents de la télévision. Des noms de villages où des hommes s'étaient battus jusqu'à la mort pour la liberté etl'indépendance de leur pays. De mon pays. J'apprenais les noms de Cardinal et de Duquet, deux gars de Châteauguay morts sur l'échafaud, pour avoir défendu leur peuple. J'apprenais les noms de Chevrefils, Guimond, Thibert, Laberge, tous de mon village, déportés en Australie pour haute trahison. Ces noms, je les connaissais bien. C'étaient ceux de mes voisins, de mes parents, de mes amis. L'Histoire soudain cessait d'être un mot abstrait. L'Histoire devenait essentielle, partie intégrante de ma
vie
.
Pour la soirée, j'irai louer le film « Quand je serai parti, vous vivrez encore. »
«Puisque la mémoire est une faculté qui oublie et que la survie d'un peuple minoritaire est fragile, il est de ces films qui demande le courage d'être fait. C'est le cas de Quand je serai parti... vous vivrez encore.» Normand Provencher Le Soleil samedi 13 mars 1999
Une substitution 'au cas où' « 15 février 1839 ».

Pour une remise en état de « fêter », un Clic! Et Déclic! ReClic! (version Quiktime 7)
>>>Même chose...
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Sur ce site... « Votre ancêtre, un PATRIOTE ? --- Tout en haut, à droite, écrivez dans l'espace blanc, votre nom de famille. D'un clique sur la toute petite loupe, et vous voilà renseigné! Tentez une deuxième recherche juste en dessous... C'est simplement SUPER FULL COOL! (Excusez l'anglicisme...)

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