Vivre sans signe?
"Quand on choisit le Québec, on choisit aussi les Québécois et leurs valeurs. Le Québec est une nation par son histoire, sa langue, sa culture, son territoire et ses institutions. La nation québécoise a des valeurs. L’égalité entre les femmes et les hommes, la primauté du français et la séparation entre l’État et la religion font partie des ces valeurs fondamentales. Elles sont à prendre avec le Québec. Nous n’avons pas tous la même origine, pourtant nous avons la même destinée". ---Jean Charest, Premier Ministre du Québec. --- (Page entière insérant aussi une photo du PM au travail de bureau dans le journal La Presse (23 et 24 mai). Cette info-pub-politique a dû paraître dans d'autres quotidiens.)
L'intervention est bien ciblée. Elle dit que le politique ne suit pas aveuglément la commission B&T.
Quand on choisit le Québec, on le prend là où il est rendu dans son cheminement. Les manifestations publiques de rites et les signes religieux dans la vie de tous les jours, sont d'un passé récent, mais d'un passé.
Le cardinal Léger, son « chapelet en famille » ne pourrait plus être imité par mgr Turcotte, à la radio populaire. Le défilé de la saint-Jean-Baptiste avec l'enfant-berger-et-bien-bouclé, tenant d'une main la crosse épiscopale et de l'autre, la laisse le liant au mouton-sacrificiel-Christ bêlant, n'attireraient que quelques bérets blancs qui n'auraient pas obtenus le permis municipal de manifester. Il en va de même pour la procession de la Fête-Dieu... Facile d'imaginer la scène. L'officiant portant l'ostensoir à bout de bras, sous baldaquin aux couleurs pontificales, coupant la circulation au trafic se dirigeant chez Wallmark, Canadian-Tire, Home-Dépôt faisant la promotion d'un door-casher au tiers du prix habituel!
Et puis, et puis. Les soutanes, les soeurs capinées, les clercs tonsurés... quelle époque! Les communautés religieuses, frères, soeurs, sulpiciens, jésuites, oblats blancs-crème etc... chacune avec ses particularités dans le costume, pour bien identifier son appartenance à un clan, ne sont plus du paysage publique du Québec. Pourtant, elles avaient un très grande importance en société. Cette dite société ne peut oublier que "les religieux en costume" ont donné, ou presque, l'instruction publique, l'éducation QUÉBÉCOISE à des générations de souchiens. Les curés de village, soutane ou col romain, bénissant vélos, motos, et tout ce qui bougent, occupaient « la place » que l'étiquette du temps mettait en chaire au moindre rassemblement social...
Fini. Fini tout ça. Tout ce kitch est historiquement fiché, catalogué, REMISÉ.
B&T ayant chalet sur un rivage de la mer morte, « pensent profondément » à laisser les signes religieux circuler en société québécoise publique. Évidente déconnexion sociale sous une drabe liberté de droit.
Messieurs, je prends le micro. (Encore un autre!)
Pourquoi? Pourquoi, lorsque les fondamentalistes prennent le pouvoir, s'empressent-ils d'imposer le port du voile?
Messieurs, qui êtes-vous? Ma question ne veut pas vous bousculer dans votre crise identitaire. Toutefois, je vous encourage bigrement à approfondir, bien au-delà des lieux communs, la science complexe issue des travaux (toujours en évolution!) des penseurs Jean-Baptiste de Lamarck, de Charles Darwin, d'Alfred Russel.
La NATURE a rencontré beaucoup d'Hérouxville. Sa résolution de problème est implacable. Les lois la régissant ne donnent pas plus d'importance à l'espèce humaine qu'à une autre. La vie n'est au service d'aucune vie. Non plus la matière inerte.
La Thora, la Bible, le Coran, les 999 variétés de protestantisme aux US et tous ces autres «Vérités-vraies », ne dérangent en rien, l'évolution de l'Univers...
Que fait la super-puissance-Chine devant un tremblement de terre... La Nouvelle-Orléans méconnaissable après un coup d'eau... Le cycle du réchauffement de la toute-très-petite-planète bleue et de sa reglaciation... Quand l'homme se prend pour le nombril du monde, il s'inquiète, s'invente un dieu-réconfort, s'endort dans l'opium qu'il a cultivé.
OK. Je vague et divague... J'accompagne le rapport de la Comm. B&T.
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