dimanche, février 15, 2009

Une nuit où mon temps n'est pas au sommeil.

Alors, pourquoi ne pas aller faire un tour dans la nuit des temps? Je vous y amène.

Une question essentielle se pose à l'humanité : sommes-nous le résultat accidentel d'un processus aveugle ?

Ça vous dirait de jongler avec des idées de Teilhard de Chardin, de néo-créationisme, de pseudo-science où un filet théologique se dissimule? La prudence intellectuelle s'impose quand « la science » nous rend 'confortables'.

Voici regroupés, quatre documentaires plein d'intérêt paléontologique...

Une nouvelle histoire des hominidés - Partie 1

Depuis les années 1980, une seule théorie de l'évolution de l'Homo s'est véritablement imposée, l'East Side Story. Le moteur de l'évolution serait une adaptation au milieu par la sélection des mutations les plus intéressantes pour l'espèce.

Dans le cas qui nous intéresse, le redressement du corps et la bipédie se seraient ainsi développés chez les hominidés, apportant un avantage stratégique : la faculté de voir au-dessus des longues herbes de la savane.

Depuis les dernières années et les découvertes de Toumaï et d'Abel, la théorie de l'East Side Story est mise à mal. Yves Coppens son auteur, s'est lui-même interrogé sur sa validité en 2003, dans la revue "La Recherche".

Si la théorie de la savane (autre nom de l'East Side Story) n'est plus aussi prégnante, on recherche toujours pourquoi l'homme s'est redressé et a adopté la bipédie comme moyen principal de locomotion.

Après ce rappel des théories actuelles, le documentaire s'intéresse principalement aux Os sphénoïdetravaux de 2 chercheuses françaises Anne Dambricourt Malassé et Marie-Joseph Deshayes. A partir de recherches différentes, les deux femmes se sont rencontrées dans leurs conclusions.

Le sphénoïde, un os situé au centre du crâne, jouerait un rôle clef dans l'évolution de notre espèce, et particulièrement dans notre position redressée et la bipédie.

Se basant sur l'étude des crânes fossiles de nos ancêtres, ainsi que sur le développement actuel de notre espèce, elles décrivent un processus interne d'évolution : l'Inside story !

Une nouvelle histoire des hominidés - Partie 2

Une nouvelle histoire des hominidés - Partie 3

Une nouvelle histoire des hominidés - Partie 4

Documentaire de Thomas Johnson diffusé par la chaîne de télévision Arte le 29 octobre 2005. (*)

Une nouvelle histoire de l'homme reprend des thèses d'Anne Dambricourt Malassé, paléo-anthropologue française du CNRS. Ses thèses mettent en avant le rôle des processus génétiques contraints comme moteur principal de l'évolution. La sélection naturelle et l'adaptation au milieu ne détiendraient plus le rôle exclusif.

Les arguments employés reposent aussi bien sur l'embryologie que sur l'étude des fossiles.

Ce nouveau regard permettrait d'introduire la science des systèmes complexes en paléontologie ainsi que la théorie du chaos déterministe qui ne correspond plus à l'approche néo-darwinienne. Ainsi, notre évolution ne serait plus déterminée principalement par la sélection naturelle mais serait inscrite dans nos gènes et ce depuis le début de l'humanité

Ces 4 documentaires sont inclus dans une playlist "THÉORIE DE L'ÉVOLUTION". On y visionne trois documents sur "LA GÉNÉTIQUE ET L'ÉVOLUTION" et en final, trois documents "DARWIN AVAIT-IL TORT?"

En outre:

http://semsci.u-strasbg.fr/ (super amusant et plein d'émerveillement)

http://up.sur-la-toile.com/i1uo (vous ne trouverez pas plus sérieux; l'os est là)

http://www.staune.fr/ (arrêtez; arrêtez aussi le temps)

Une question essentielle se pose à l'humanité : sommes-nous le résultat accidentel d'un processus aveugle ?

Le sommeil me rattrape. J'accepte les bras de "Morphor"...

disait Jean-Luc Brissette. Eddy en rit encore.

(* >> dr3) Si vous lisez cette dernière référence, (dr2) (dr3) vous pourriez vous réveiller... Comprendre comment on en arrive à enseigner, en toute sincérité, le créationnisme.

1 Commentaire:

Florian Jutras a ?crit...

Merci Jacques d'avoir ainsi "séquencé l'histoire des théories du devenir de l'homme.
Cette histoire a réveillé. en moi une semblable histoire mais où cette fois ce sont les émotions ressenties qui étiquettent les théories de vérité. Je m'explique en deux ou trois temps.
Premier temps, j'ai cru comme tout le monde à la théorie du super horloger. C'était si parfait qu'il fallait un super horloger pour tout programmer ainsi. Ca allait de soi et c'était irréfutable. Ça allait de soi et on baisse la tête. C'est "comme ça" disent les Japonais ou du moins la japonaise que j'ai connue. Mais c'était un peu sec pour mes gènes avides de lubrifiant. Le Psaume 104 est venu rendre cette programmation beaucoup plus coulante. Tout cela n'était plus le fait du super horloger au front plissé et aux loupes oculaires mais bien de la tendresse du super Père qui faisait cadeau de l'univers à son enfant comme un jour mon propre père m'a façonné un traîneau tout glissant du fait de sa varlope attentive et amoureuse.
Le coeur avait alors son dû et cela huilait même les rouages de la raison. Pour un temps. Darwin arriva. Le fixisme, beau comme une carte de Noël s'en trouva fripé. Sans compter que le paternel irritait pour bien d'autres raisons. Non le monde et l'homme n'étaient pas fixes, figés dans une pâte à modeler mais ils évoluaient et sans le coup de baguette du paternel. Et ils évoluaient en quel sens? Dans le sens de l'astuce, du génie humain d'adaptabilité et surtout ce dont on avait besoin pour asseoir l’autorité, dans le sens de la loi du plus fort. La survie du plus fort disait-on alors. Vive la perfection, vive l'excellence surtout due à l'huile de bras et en bout de ligne pourquoi pas vive la dictature. Celle de l'homme vaut bien celle de Dieu.
Mes gènes révolutionnaires se dressent comme un sein qu'on caresse. Sûrement Darwin a raison. S'opposer, détruire ce qui irrite, cela engraisse l'identité. Et les preuves sont là dans les faits, plus probantes que les preuves de raison de l'horloger. Elles jaillissent du nouveau berceau de la science, celui des faits.
Mais pour la raison qui s'assoit et réfléchit après un bon repas arrosé de sauce anarchiste, c'est un peu gros. Dire que je viens d'une amibe qui a fait son petit bonhomme de chemin à travers les siècles, qui a ajouté un peu de calcium à son enveloppe caoutchoutée pour devenir vertébré par la seule menace d'extinction ou par l'énergie de la survie... c'est un peu gros. Ventre affamé. n'a pas d'oreilles. Les émotions repues la raison reprend ses droits tout en doute ou en point d'interrogation.

Dire que l'homme est apparu suite à l'érection du Rift qui a fait disparaître les arbres où il se balançait en joyeuses et élégantes farandoles et qu'il (l’homme) a forgé à son système de défense une nouvelle astuce, celle de se tenir debout pour voir au-dessus des grandes herbes... C'est beau à dire aux enfants ou à raconter dans un cours où on est le seul à posséder la vérité mais après cette autre gorgée d'autosatisfaction par pétage de bretelles la raison se rassoit et trouve en dedans d'elle-même cela un peu gros même si M. Yves Coppens appuie cette vérité de son poids d'anthropologue chercheur.

Troublante coïncidence, formation de la Rift vallée et apparition de l'homme et découverte des fossiles de l'homo faber, bipédie, élargissement du crâne, augmentation du volume du cerveau (pas nécessairement de celui de la raison) mais... holà, une coïncidence ou mille ne peuvent prétendre accoucher de la vérité. Mille souris ne font pas un rat.

Et voilà, sauveur, Tournai arrive. Tournai était bipède, au moins 3 millions d'années avant l'Homo faber. Et de plus il vivait non dans la savane mais du côté de la pluie contrôlée par la formation du Rift en plein dans les arbres. Adieu veau, vache, cochon, couvée. Le château de carte de la belle théorie s'effondre.
Les émotions pleurent le désarroi de la raison.
D'Abrincourt et sa compagne, refont le processus et trouvent un petit os qui commanderait l'évolution. Ce petit os comme un balancier d'horloge ramène l'horloger au poste de commandeur cette fois de l'évolution. Oui, tout est préprogrammé et cela vaut pour tous les vivants, le chêne est programmé dans le gland et c'est écrit dans la nouvelle Bible, celle des gènes.

Nouvelle vérité donc. Je veux bien. Peut-être, ce petit os est-il plus facile à avaler que la grosse ossature des dinosaures nés de la petite amibe.
Mais j'aimais bien ma soupe, ma soupe aux alphabets où les poésies du monde qui le rendent si goûteux et si charmant s'écrivaient au hasard de la fortune et des vents. « Le hasard fait bien les choses », me disais-je au terme de mes contemplations plus avides d'émerveillement que d'explications.

Et surtout s'il fallait que cette nouvelle théorie donne raison aux créationnistes à Bush-Harper et à leur clique. Je ne veux pas entendre "Ah! on vous l'avait bien dit, Dieu existe, mettez-vous à genoux!" on va recycler le gros catéchisme du concile de Trente et à sa suite le petit du petit Québec.
Je crois que je vais retourner à Darwin. Je laisse à d'autres le soin de répondre à mes interrogations et de raffiner les os qu'on doit avaler. Darwin, c'est mon porte-étendard pour le vent de liberté qu'il a levé, celui qui étanche ma soif de sens plus grande que celle d'explication. Bienheureux ceux qui ont soif! Saint Darwin priez pour nous!

Florian