53 ans seulement.
Moins 40 ans de temps. Le premier ministre du Québec, Daniel Johnson, décède soudainement lors de son passage au barrage Manic 5. Il était âgé de 53 ans.
Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Bertrand , sera désigné pour le remplacer quelques jours plus tard. Daniel Johnson était député du comté de Bagot depuis 1946 et premier ministre du Québec depuis l'élection générale de juin 1966. Il avait été hospitalisé deux mois plus tôt à l'institut de cardiologie de l'hôpital Laval, à Québec. La veille de son décès, lors du souper, il avait réuni pour une poignée de main à trois, Jean Lesage et René Lévesque . Quand l'avion qui ramène Johnson à Québec décolle, le pilote prend soin de tracer un demi-cercle au-dessus du barrage Manic 5 qui portera le nom du défunt premier ministre. Johnson avait annoncé le départ des travaux en 1959, alors qu'il était ministre des Ressources hydrauliques sous Maurice Duplessis . Alors que la dépouille de Johnson est exposée en chapelle ardente à l'Assemblée législative, les témoignages de reconnaissance à son endroit affluent. Deux de ses caractéristiques, sa chaleur et son sens de la politique, sont résumées dans une formule utilisée par l'éditorialiste Vincent Prince : «Un politique profondément humain». De nombreuses personnalités assisteront aux obsèques de Johnson qui se dérouleront à Québec le 30 septembre. Après Maurice Duplessis et Paul Sauvé, il est le troisième premier ministre du Québec unioniste à décéder en fonction depuis 1959.
Quarante ans plus tard, ses fils Daniel et Pierre Marc, qui ont tous les deux occupé le poste de premier ministre, ont accepté de se confier à Charles Faribault. Regardez cette entrevue en vidéo.
À l'écoute de cette entrevue écourtée, j'ai eu le sentiment de reconstruire un peu, juste un peu le temps politique que j'ai vécu. Je me souviens très bien de ce Johnson. L’ex-premier ministre Daniel Johnson fut le premier chef politique à donner une crédibilité à l’idée de l’indépendance du Québec. Il proposa un Canada fondé sur le principe de l’égalité des deux peuples fondateurs. « Danny Boy », surnom issu de la plume du caricaturiste Normand Hudon, fut un homme ambitieux, mais sincère, qui a eu l’immense mérite de transcender une image négative véhiculée par la presse d’opinion.
Son successeur d'office, Jean-Jacques!, l'homme qui a déçu... n'aura été qu'une bouchée pour « le jeune Robert Bourassa ». - - - Une époque vivante! Tout comme les années qui vont suivre durant lesquelles 'on' va se déranger pour aller aux urnes.
Et maintenant, que vais-je faire?
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