LE BEAUJOLPIF NOUVEAU EST ARRIVE...
LE BAUJOLPIF NOUVEAU EST ARRIVE AUSSI !
(Troisième jeudi de novembre, absolutely !)
Chers Amis,
Je note que vous ne vous bousculez pas au portillon pour l’interactivité de ce blogue. Je trouve la chose un peu molle, inerte, froide… (Tais-toi, espèce de chialleux !)
Toujours est-il qu’aujourd’hui, on affiche dans certains bistrots LE BEAUJOLAIS NOUVEAU EST ARRIVE . J’ai bien écrit « certains bistrots » parce que voyez-vous nous éprouvons une certaine lassitude envers ce jour du Beaujolais Nouveau.
Pourquoi ? Cette journée, née d’une idée marketing dans les années 70 auprès des viticulteurs du Beaujolais qui n’arrivaient pas à écouler leur trop plein de vin, fut fort sympathique jusqu’à ces dernières années où des filous se mirent à mettre sur le marché n’importe quoi au nom de ce Beaujolpif, dit familièrement. Les Hexagonaux de base ayant tout leur bon sens se sont mis à bouder cette célébration de qualité douteuse. Foin du Beaujolais Nouveau, eau de vaisselle, lavasse et autre liquide douteux.
Ce n’est pas parce que des cartons en nombre sont partis hier soir pour New York, pour London et Sidney qui eux en font un événement chic et tout ce qu’il y a de plus snob parce qu’il n’y connaissent que dalle que les citoyens de base ne s’y laissent tromper. Pas fous, les Auvergnats !
Voilà pourquoi on note une désaffection certaine pour ce jour que j’ai toujours trouvé sympathique, prétexte à aller boire un verre de ce vin nouveau avec quelqu’un et qui vient dans nos cités. Sinon, nous serions obligés, pour l’apprécier, de nous déplacer dans le vignoble du Beaujolais, pas loin d’ici, à Villié-Morgon, Saint-Amour, Juliénas…
Ainsi, pendant des années et des années, j’ai partagé avec mon ami Kunze, un her professor allemand (non seulement je fréquente des musulmans mais aussi des allemands, Goddam!) une heure de convivialité au centre de Saint-Etienne, dans un sympathique bistrot servant du Beaujolais Nouveau. Et tout à l’heure, j’irai avec mon ami Abdelatif, marocain, boire un verre de vin nouveau sur la place de Firminy. Nous saurons bien reconnaître le vrai du faux.
C’est ainsi qu’il en va de jolies traditions récentes quand elles sont exploitées, déviées au nom du fric ! Yavolle !
Même chose pour l’Halloween. Pas de cette fête de la citrouille quand j’arrivai en Gaule. Ouf ! Puis, surprise, il y a dix ans, un gros coup de marketing pour promouvoir cette célébration. Pendant trois ans, les commerçants en ont fait leur bénéfice. Puis année après année, désaffection. Même les enfants s’en sont désintéressés. Fête trop commerciale, money, money. Il faut dire aussi que les festivités ne manquent pas ici. Celle-ci paraissait sans doute trop artificielle, même d’origine celtique, mais trop trafiquée par l’Amérique.
Je me permets de vous rappeler mon petit « concours » du Dossier Québec du Courrier International. « Mettez-vous le feu ! » comme me le répétait un supérieur de Rosemère. C’est moi qui l’ai maintenant !
A votre santé ! Réjean Le Prince de Firminy
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