jeudi, janvier 18, 2007

Paradoxe

En nous reportant une fois de plus dans notre jeune temps à l'occasion de l'anniversaire du Frère Marie-Albert, Jacques m'amène à souligner un aspect important de mes années chez les Frères.

Tout en étant retiré du monde, je me suis en même temps ouvert au monde. Absolument. Et plus les années passent, plus ce paradoxe s'avère.

Quoi qu'en disent les tribuns vedettes et les tribunes populaires du Québec tranquillement révolutionné, Chertsey, Rosemère, Granby -- et même Embrun --, bref, mes années de formation à la vie religieuse ont aussi été des années de formation tout court. Bien loin de m'enfermer, ces années m'ont fait rencontrer toutes sortes de monde, découvrir de multiples facettes du monde, dont la spirituelle, et prendre conscience que j'y avais non seulement une place mais ma place.

Voilà. C'est dit. Et même écrit pour que ça reste.

Ah! Et je vous remercie tous vous autres qui m'avez alors ouvert autant de fenêtres sur le monde tout en laissant les portes 'débarrées'.

Parmi lesquels je nomme, au premier chef, le frère Marie-Albert.

1 Commentaire:

Anonyme a ?crit...

Cher Jean,
Tu as bien raison la vraie formation est toujours universelle sinon elle t'amène au sectarisme, à l'intégrisme. Ce frottement à 70 ou 95 jeunes d'univers différents du nôtre dès l'adolescence, l'ouverture à la musique, aux arts, aux travaux manuels,à la spiritualité nous ont irrémédiablement marqués et nous ont ouverts au monde. L'atmosphère sécurisant et chaleureux de nos collèges, la prise en charge par des adultes respectueux de l'embryon d'adulte que nous étions, la qualité des éducateurs que nous avons cotoyés, autant d'éléments positifs qui nous ont façonnés à tout jamais. EDDY