mercredi, décembre 31, 2008

Le monde sont drôles.

Le monde est p'tit.




Dans une conversation de fin d'année, on me demande de répondre « sans réflexion » à une question: un fait qui m'a étonné, surpris en 2008?

Tout de go... Michael Ignatieff est le petit fils du Ministre de l'Éducation sous le dernier tsar. (Conte de Noël russe.)

< Paul Ignatieff, grand-père de Michael, a été le dernier ministre de l'Éducation du dernier tsar, Nicolas II. Réfugié avec sa famille en Ukraine pendant la révolution bolchevique, il a ensuite fui vers l'Angleterre avant d'arriver au Canada, dans les Cantons-de-l'Est, une histoire que Michael Ignatieff a racontée dans L'Album russe (1990, Boréal). Son père, le diplomate George Ignatieff, décédé en 1989, a servi dans les années 60 sous Pearson, notamment comme ambassadeur du Canada aux Nations unies. Par ailleurs, autre prestige: par sa mère, Ignatieff, né à Toronto, est un des descendants du grand philosophe conservateur George Grant, ... >

C'était connu depuis plusieurs années dans le ROC mais pas ici, n'est-il pas!

Michael Ignatieff aura-til une aura favorable en 2009? Ce successeur du roi-auteur de l'édit « loi sur la clarté » aura à frotter sa libérale aura en territoire québécois si on lui rappelle un passé récent...

« Voici ce qu'on peut lire à la page 117 de son livre Blood and Belonging, publié chez Viking :
«Afin de protéger leur langue, les Québécois restreignent les droits des
anglophones, envoient des policiers de la langue dans des villages bilingues des
Cantons de l'Est pour photographier les écriteaux des dépanneurs et traînent des
commerçants devant les tribunaux.
«Il y a une certaine mesquinerie dans la politique linguistique du Québec...»

On croirait lire les vieux textes paranos de Mordecai Richler ! »


Si le coeur vous en dit d'écouter une 'tite toun' de Fête', des « voix plusse belles que nous ».

mardi, décembre 30, 2008

Illusion





Le temps qu'il fait.
Temps fait pour ce pays.... >> ;-) (2)




Le temps qu'il fait sur mon pays


Je veux le dire
Me faut le dire
Le temps qu'il fait sur mon pays
Il faut le dire à mes amis



Dans les recoins de ce pays
Quatre maisons font un village
On y vit un siècle sans âge
C'est loin d'ailleurs et loin d'ici

En ce village que je dis
On ne dis pas: le vent, la neige...
On dit Fanfan et pour la neige
C'est Marie-Ange que l'on dit
Et le soleil se dit Gaillard
Et Dameline: c'est la pluie

Allez demander à la pie
Allez demander au renard

Pays, Pays, Pays... Israël ?? Palestine ??

Hutième jour. Et Dieu dit
« Que l'a-culture soit.
J'armerai tous les bras
Pluralistes et Monothéistes
À mon image et à ma ressemblance
Afin que l'homme, mon nombril,
Confonde ma création à sa destruction. »

vendredi, décembre 26, 2008

Village laurentien

Suggestion de saison

Clarence Gagnon, Village laurentien, 1927. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Coll. MNBAQ. Restauration effectuée par le Centre de conservation du Québec

Fonds d'écran de saison

Ti-Écran

Grrr-d'Écran

Pour un mur éternel

mercredi, décembre 24, 2008

Nox oculis

Nox oculis... la nuit devant les yeux.

La nuit inspire le poète, réveille l'astronome.

« Oh ! mon Dieu ! C'est plein d'étoiles !»
-- David Bowman 2001, l'Odyssée de l'espace (un) (deux)

Ô sainte nuit. ( Douce nuit, sainte nuit ! ) ( Dans les cieux ! L'astre luit. )

Le firmament est plein de la vaste clarté

"L'homme ne croit pas ce qui est, il croit ce qu'il désire qui soit."
"Le hasard est le pseudonyme de Dieu lorsqu'il ne voulait pas signer." Anatole France


Dites,si c'était vrai
envoyé par lapuce1972


Dites, dites, si c'était vrai
S'il était né vraiment à Bethléem, dans une étable
Dites, si c'était vrai
Si les rois Mages étaient vraiment venus de loin, de fort loin
Pour lui porter l'or, la myrrhe, l'encens
Dites, si c'était vrai
Si c'était vrai tout ce qu'ils ont écrit Luc, Matthieu
Et les deux autres,
Dites, si c'était vrai
Si c'était vrai le coup des Noces de Cana
Et le coup de Lazare
Dites, si c'était vrai
Si c'était vrai ce qu'ils racontent les petits enfants
Le soir avant d'aller dormir
Vous savez bien, quand ils disent Notre Père, quand ils disent Notre Mère
Si c'était vrai tout cela
Je dirais oui
Oh, sûrement je dirais oui
Parce que c'est tellement beau tout cela
Quand on croit que c'est vrai.

Nuits boréale ou australe selon Thémis

Les satellites de la mission Themis, lancés par la Nasa en février 2007, sont en route vers l'espace. Leur objectif : étudier les phénomènes explosifs à l'origine des aurores boréales, des phénomènes que les scientifiques appellent "sous-orages magnétiques".

Lire plus?

Belle nuit de Noël

lundi, décembre 22, 2008

Commentaire du signataire Florian

(Webmestre >>> Florian a écrit un long commentaire au billet Gérer la natalité? Noël à l'envers! La fenêtre dédiée aux commentaires est petite et rend fastidieuse la lecture de longs textes. Je m'autorise à rééditer le commentaire de Florian se rattachant au premier commentaire signé de Jean. Bonne et meilleure lecture souhaitée.)

Florian Jutras a dit...


Bonjour cher Jean de lumière!


Trouver l'erreur! Selon moi il ne s'agit pas d'erreur. La nature et la vie sont polyvalentes. Les choix de l'instinct de survie d'un peuple ou d'une plante s'avèrent souvent étonnants et appropriés. Ainsi la natalité au Québec après 1763 et la dénatalité avec l'urbanisation qui a précédé et accompagné la révolution tranquille et celle-ci établie, les babyboomers... Que d'exemples pour nous inciter à la béate contemplation plutôt qu'à l'action.


Pourtant l'option prophétique de Garrett Hardin (1968) illustre l'exemple et l'occasion d'un choix fondamental de notre époque. Faut-il avec la bénédiction de Dieu et selon une certaine interprétation du christianisme suivre la nature, obéir aveuglément à la loi naturelle et reconnaître comme bon et providentiel ce qu'elle produit: la pauvreté galopante suite aux politiques non interventionnistes, laisser à une sexualité refoulée la charge d'assurer la propagation de l'espèce, confier à une autorité non discutable parce que branchée sur le divin la gérance de la nation ...? Suivre cette voie qui a du gallon et un carquois rempli de toute une panoplie de trucs de récupération genre, "Les desseins de Dieu sont insondables" ou "il y aura toujours des pauvres" ou "à toute chose malheur est bon"... ?


Ou vaut-il mieux, en s'inspirant de la vocation divine confiée à l'homme "Allez, dominez la terre et soumettez-la", se méfier des idéologies et de leur "isme" pour résolûment prendre l'option du "carpe diem" et décider "hic et nunc" quels rouages de la pragmatique il convient d'utiliser pour atteindre des visées aussi pragmatiques que celles de la domination de la terre qu'il convient de traduire à notre époque par la qualité de la vie vs la vie à tout prix?


Cette deuxième option m'apparaît porter la "trade mark" de notre époque, devoir être l'axe catalyseur de la révolution de l'informatique.


Les données démographiques de Garrett Hardin ont une dimension internationale avec l'optique qu'on applique déjà en occident de prévilégier la qualité de vie à sa multiplication.

Un Noël tout clignotant de la qualité de vie voilà de quoi éclairer et dynamiser une époque. Je te le souhaite ardent et lumineux à toi et aux tiens et la suite, 2009, portera les promesses d'un prospérité durable. Amen
Florian

12/22/2008 2:07 PM


"Réduire la population ne suffira pas à tout résoudre comme par magie; mais tenter d'améliorer le sort de la majorité des humains de façon durable, sans gérer directement la natalité, est voué à l'échec, un échec qui sera de plus en plus flagrant, coûteux et douloureux à mesure que s'accroîtra la population. On parle ici de milliards de vies humaines condamnées à la misère."
Extrait de: Encourager la natalité? Non, dirait Garrett Hardin Écrit par Cyrille Barrette , Le Devoir 20 déc 2008 , temps des renouvellements, de la pensée, des horizons, des regards, des attitudes invétérées.Notre ère, une marche forcée dans des sentiers non battus. Ici et aujourd'hui (Le Devoir du 20 décembre) le hic et nunc de l'incarnation force notre réflexion sur le sujet de la natalité habituellement fort décoré pendant cette période de joyeux et généreux clichés. Rappelant les positions de Garrett Hardin Cyrille Barrett nous invite à une réflexion "décapante".C'est à lire et à macérer en ouvrant les idées faites et les attitudes ancrées à toute la perméabilité possible. On est peu habitué à Noël à ouvrir la porte du futur (heureusement que les enfants nous y invitent). La porte qui ouvre le grenier de nos Noël d'enfance est si invitante

et si ensorcelante! Bonne lecture quand même. Débat en vue. On vous y
attend. Et Joyeux Noël tout azimut!Florian

envoyé par Florian Jutras à 12:03 le 20 déc. 2008





Vous voulez poursuivre la conversation? Un clic! sur Tintin et vous y voilà...

samedi, décembre 20, 2008

Gérer la natalité? Noël à l'envers|

"Réduire la population ne suffira pas à tout résoudre comme par magie; mais tenter d'améliorer le sort de la majorité des humains de façon durable, sans gérer directement la natalité, est voué à l'échec, un échec qui sera de plus en plus flagrant, coûteux et douloureux à mesure que s'accroîtra la population. On parle ici de milliards de vies humaines condamnées à la misère."
Extrait de: Encourager la natalité? Non, dirait Garrett Hardin
Écrit par Cyrille Barrette , Le Devoir 20 déc 2008
++++++++++++++
Noël, temps des renouvellements, de la pensée, des horizons, des regards, des attitudes invétérées.
Notre ère, une marche forcée dans des sentiers non battus. Ici et aujourd'hui (Le Devoir du 20 décembre) le hic et nunc de l'incarnation force notre réflexion sur le sujet de la natalité habituellement fort décoré pendant cette période de joyeux et généreux clichés.
Rappelant les positions de Garrett Hardin Cyrille Barrett nous invite à une réflexion "décapante".
C'est à lire et à macérer en ouvrant les idées faites et les attitudes ancrées à toute la perméabilité possible.
On est peu habitué à Noël à ouvrir la porte du futur (heureusement que les enfants nous y invitent). La porte qui ouvre le grenier de nos Noël d'enfance est si invitante et si ensorcelante! Bonne lecture quand même. Débat en vue. On vous y attend.
Et Joyeux Noël tout azimut!
Florian



Bonjour, semeurs

Qui sème le vent
récolte la tempête...

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C'est parti! ...pour demain, midi.

Prévisions météorologiques: l'art de prévoir ce qui change tout le temps.

Décembre trop beau,
Été dans l'eau.

En décembre, pour que l'année aille comme il se doit,
il convient que les champs s'enneigent par deux fois.


S'il y a lune blanche à Noël,
bon bain dans tout guéret .

Neige avant Noël,
fumier pour le seigle.


Un mois avant et après Noël
l'hiver se montre plus cruel.

Notre-Dame de l'Avent (8 déc.) pluie et vent,
tire ton bonnet jusqu'aux dents.


S'il neige à la saint-Florian (14 déc.),
les récoltes seront en excédent.

Au vingt (déc.) de Noël, les jours rallongent d'un pas d'hirondelle.

Saint Thomas (21 déc.) apporte l'hiver dans ses bras.

En décembre fais du bois et endors-toi.

Si en décembre l'hiver ne fait son devoir,
c'est en janvier qu'il se fera.

En hiver partout pleut,
En été, là où Dieu veut.


Si l'hiver est chargé d'eau,
L'été ne sera que plus beau.

Soleil d'hiver tard levé,
Bientôt couché et caché.


Autant de jours d'hiver passés
Autant d'ennemis terrassés.

L'hiver n'est bon que pour les choux
Et pour faire gagner la toux.


En décembre froid,
Si la neige abonde,
En une année féconde,
Le laboureur a foi.

Neige qui tombe engraisse la terre.

Les proverbes et dictons liés à la météo ont une origine orale qui peut remonter jusqu’au Moyen-Âge. Ils mêlent croyances et sens de l’observation.

«La culture, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale.»
-- Francoise Quoirez, dite Françoise SAGAN

Autant de fois l'on transcrit,
autant de fois on change l'écrit.

Temps passé sur cet écrit
Vaut mieux je laisse l'ici.

Du fleuve, d'ailleurs ou d'ici.

jeudi, décembre 18, 2008

Ctrl + + + + Ctrl - - -

Les caractères-lecture, à votre écran, sont trop petits?
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Jouez, sur votre clavier, les deux notes suivantes; Ctrl + + en ayant soin de laisser enfoncé Ctrl.


Pour en diminuer la taille? Ctrl - -

;-)

Ou encore, téléchargez "la loupe de Laura du Web" ! Laura du Web? À Télématin, TV5.

mercredi, décembre 17, 2008

Fécondation in vitro (FIV)

Actualité québécoise.
Les cliniques de fertilité canadiennes ont connu en 2006 un taux de succès de 27 naissances vivantes pour 100 cycles de fertilisation in vitro.


Désirer un enfant à en être malade!
Jean Charest a promis que les deux premières tentatives de fécondation in vitro seront défrayées par l'État pour les couples infertiles. Je me trouvais avec une connaissance, à la trentaine rayonnante, lorsqu'elle a entendu la nouvelle: ses yeux se sont brouillés et elle a lancé: «J'espère que c'est vrai!» Il y avait dans sa voix un mélange d'espoir et de colère.

Quel que soit le parti qui remportera les élections le 8 décembre, les Québécois auront bientôt droit à des traitements de fécondation in vitro (FIV) payés par l'État.

«
Si moi, à 60 ans passés, il me venait l'envie d'essayer d'avoir un bébé, aurais-je droit à mes deux traitements remboursables?» ironise Abby Lippman, professeur de médecine à l'Université McGill.

Actualité vaticane.
Le Vatican se positionne contre la naissance de Javier, « bébé médicament » en Espagne.


Bioéthique - Le Vatican veut préserver la vie dès sa conception. -- Le Vatican a condamné vendredi les techniques médicales ou scientifiques portant atteinte à l'embryon. -- La fécondation in vitro, la recherche sur les cellules souches d'embryons ou encore les techniques contraceptives sont jugés "illicites".

Actualité d'extrême-droite chrétienne, catholique.
Fécondation in vitro?
Citations prises sur
ce site d'extrême-droite (Stormfront.org) supportant l'eugénisme nazi, ...genre "White pride, World wide".

"Montre-moi ce que Mahomet a apporté de neuf et tu ne trouveras que des choses perverses et inhumaines, tel son commandement de diffuser par l'épée la foi qu'il prêchait." Manuel II Paléologue

"De même qu'en raison de notre foi dans le Christ, nous appartenons à la race d'Abraham, qu'ont cessé d'être les juifs à cause de leur perfidie, ainsi nous avons reçu le gouvernement de l'Empire romain, en raison de notre bonne orthodoxie." Empereur Louis II le Jeune

Actualité en mon for intérieur
L'Église de Rome ayant l'âge de Pierre, son premier pape, manifeste une jeunesse par le fait, encore constaté, qu'elle n'apprend pas par ses erreurs. -- Pour rester dans le domaine 'médical', qu'on pense à la tradition de l'église toute puissante, comme la tradition coranique, qui "interdisait" la dissection d'un corps humain. L'Inquisition continua longtemps de faire peser et payer sa réprobation. Grotius (1583-1645), au XVIIe siècle, surnommé "le père du Droit des gens" parlait de "Profanations sacrilèges et cruautés inutiles exercées par les vivants sur les morts". On torturait les vivants pour ça!


Cette Église fait fi de son histoire. Elle tue encore et fait souffrir par sa manière d'instrumenter ses disciples et ses clercs.

« Dignitas personae »... Il s’agit d’une « Instruction de caractère doctrinal » (n. 1), publiée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et approuvée de manière expresse par le Pape Benoît XVI. Ce document appartient donc aux textes qui « participent au Magistère ordinaire du Successeur de Pierre » (Instruction Donum veritatis, n. 18) et les fidèles doivent l’accueillir en donnant aux contenus « un assentiment religieux» (n.37).

La dignité de la personne... Cette Église fait fi de son histoire. Se souvient-elle de$ rai$on$ pourquoi elle a exigé le célibat de ses clercs? Se souvient-elle du sort voulu, conscient réservé aux enfants 'batards' nés des 'unions soulageantes' de ses prêtres, évêques, papes célibataires...

Donc on a interdit le mariage des prêtres et subséquemment des évêques (l'évêque étant avant tout un prêtre élevé au rang de l'épiscopat) pour que leurs fils soient des bâtards dépourvus de tout droit héréditaire.

L'opération canonique se déroule en deux temps :
-- 1123, sous le pontificat du Pape Calliste II : le premier Concile
du Latran décrète que les mariages avec des hommes d'Église sont invalides.
-- 1139, sous le pontificat du Pape Innocent II : le second Concile du
Latran confirme le décret du Concile précédent.


Donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. À noter un point de Droit canonique (c'est à dire religieux) important : c'est le célibat et non la « chasteté » qui fut imposé aux prêtres et évêques. La dite chasteté n'était de règle que dans les ordres monastiques cloîtrés.

Ainsi, les hommes d'Église conservent le droit d'avoir des concubines (de « niquer » pour parler plus franchement), mais n'ont désormais plus le droit de faire reconnaître leur concubine comme épouse dans les registres paroissiaux (les seuls légaux, l'état-civil républicain n'existant pas alors et pour cause).

En effet, le sexe n'est pas encore déclaré péché mortel à l'époque (pas plus que la fameuse « impureté » solitaire des garçons tant décriée par les confesseurs catholiques) ; cela viendra plus tard. Donc les prêtres et les évêques pouvaient « baiser » tout leur saoul, sachant que le produit éventuel de ces amours parallèles n'aurait pas « voix au chapitre » même si c'était un mâle. Il ne pourrait en aucune façon hériter de la charge paternelle et devrait alors trouver un autre « boulot »... À la mort du titulaire, cette charge resterait à vendre au bon profit de l'évêque et « in fine » du pape.

Ces hommes d'Église n'offensaient pas Dieu pour autant !

Il y a à peine cinquante ans, je ne pouvais manger de la viande, le vendredi, sous peine d'être simplement damné! Sous menace de surdité!!! une masturbation éjectait toute bonne morale et nous qualifiait de 'sans moeurs'! On m'a dit que les moines devaient prendre leur douche ceinturés d'un pagne. Une fois par mois, les confesseurs entendaient des classes conformistes, des classes d'enfants dociles, d'ado subordonnés, de jeunes 'performants' dont les principaux péchés rôdaient 'obligatoirement', autour de la sexualité! En bon confesseur, le prêtre consciencieux se devait de discriminer entre le véniel et le crime mortel. Il y parvenait par un questionnement pointu. Seul ou avec d'autre(s)? Les âges? Comment? La fréquence? Le lieu... L'énergie produite par le plaisir pornographique tenait le curé cloué, des heures et des heures, dans son confessionnal discret. Pauvre homme, c'est bien le cas, dans ce contexte facile à la naissance et à l'entretien de déviances quand on n'est pas de bois...
Alors, maintenant, pu ka pa be :(. La prochaine fois, et il y en aura..., la prochaine fois qu'il parlera au nom de l'Église, la prochaine fois que Benoît XVI parlera à ceux qui ont sa foi, je mettrai des condoms... dans mes oreilles. Mon humeur y gagnera. Zen, je serai.


samedi, décembre 13, 2008

De la neige? Incroyable!

L'hiver s'est abattu sur Montréal, cette semaine, plongeant la ville dans le chaos. L'heure de pointe de mardi soir a été dantesque. Hier, deux jours plus tard, la circulation demeurait infernale - sans parler des places de stationnement, squattées par des banquises.

Mais tout ça s'explique, bien sûr. Il y a la neige, d'abord: s'il ne neigeait pas, ça irait beaucoup mieux pour le déneigement. Les voitures, ensuite: c'est à la campagne qu'elles devraient rouler sur les heures de bureau, pas en ville. Et les côtes, vicieusement en pente. Et les délinquants du pneu ou du no-parking-19/7. Et les errements de la météo. Et la machinerie capricieuse. Et ses opérateurs, qui ont bien le droit d'aller se sustenter chez la Mère Clavet...

D'accord, d'accord.
Maintenant. Ça fait mille milliards d'années qu'il neige ici. Dans la soupe originelle (glacée) de Repentigny, les premiers protozoaires faisaient du patin. Au crétacé, les dinosaures d'Ahuntsic chaussaient des raquettes. Les autochtones outremontais du Xe siècle maniaient des pelles en queue de castor. Le sieur de Maisonneuve a fait des bonshommes de neige dans la rue de la Commune. Alors, bon dieu de bon sang, ses successeurs devraient subodorer ce qui va nous tomber dessus au début de décembre, non?

Montréal n'est plus capable de faire grand-chose, on le sait, pas de problème. Mais plus capable de déneiger?

Ça, ça nous scie le sapin.

Mario Roy, éditorialiste/La Presse

jeudi, décembre 11, 2008

Du Sénat et autres histoires

Un contribuable curieux va cliquer juste ici!

mardi, décembre 09, 2008

We believe in moons that smile to us

Autre chose que la Chambre parlementaire.

dimanche, décembre 07, 2008

Répudiée?

Sans son amie Marie, Josette revient à la maison, toute en pleurs et dit à ses parents qu'elle n'est plus vierge. Les parents ne peuvent faire parler l'inconsolable. L'attente est dramatique. Toute la famille est sans dessus dessous, et veut savoir... Blanche, la grand-mère amène la fillette dans sa chambre, essuie ses larmes, la réconforte.

Après un moment la petite Josette parle enfin et dit que c'est le curé.
Quoi?! Raconte-moi dit la grand-mère, blanche de crainte...

Oui! C'est le curé. Il m'avait choisi pour être la vierge dans la crèche et, à la dernière minute, il a choisi Marie...

J'ai voté par anticipation -- Ricochet B

Une première pour moi, j'ai voté par anticipation des résultats...


(Avis au lecteur. En lien avec les articles précédents:
PA , RA , PB p1, PB p2,)
Ricochet B (RB)– Pour bien cheminer sur la voie de l'indépendance, la Nation Québécoise a besoin d'un groupe de pression social non rivé à un parti politique.
RB - Depuis l'invasion européenne des territoires nommés Amériques (Début de l'histoire: le roi d’Espagne, Ferdinand le Catholique, coupe les amarres à Christophe Colomb '1492'... Suivit Amerigo Vespucci (1497-1504) qui fit un grand tour de ce Mundus Novus. Y avait-il bien du monde avant l'arrivée de Jacques Cartier (1534-1542)? Réponse.) Les envahisseurs, enhardis par une religion au sommet de son prosélytisme, développent un fort sentiment d'appartenance au territoire. Les colons de Nouvelle-France cultiveront leurs radis avec l'instinct du propriétaire en survie. Les difficultés de prendre pays accentuent l'attachement, le « maître chez-nous ». Climat propice à l'autodétermination.

La conquête anglaise, l'indépendance acquise des 13 colonies américaines scellent définitivement « la différence » qui se vit toujours en territoire québécois. De Wolfe à Harper, les habitants du ROC ont toujours les Québécois «dans le talon ». C'est qu'ils auraient tant voulu conserver leur intendant... Talon! Si le Québec est une nation, pourquoi pas de même pour le ROC? Il leur suffirait d'un bon bertillonnage pour en avoir le coeur net! Si nous sommes différents, pourquoi pas eux aussi?

Ce fait éminemment culturel n'est pas dû, entretenu par un parti politique. C'est un reconnaissance de masse, une coutume, un mode d'identification, une mesure anthropométrique du fait français en Amérique. L'encadrement de cette valeur sociale, son épanouissement, sa canalisation vers une réalisation pleine et libre, ne peuvent être servis par un parti politique aspirant au pouvoir. La gouverne d'un État est une chose; l'aspiration, la réalisation d'une indépendance politique en est une tout-à-fait autre.


Ici et maintenant, s'ajoute de façon importante à la population des 'de-souche', une immigration nécessaire, voulue, désirée. Fini le temps des entrebâillements de la porte d'entrée. La fierté québécoise doit s'exprimer avec les invités. Le « fait français » a, pour ainsi dire, le devoir de recruter ce beau monde, une deuxième fois.


Inviter l'immigrant à prendre une carte de membre dans un parti politique? C'est un geste à ranger dans les stratégies de « ce soir, on fait peur au monde ». Plutôt, la mobilisation des immigrants tout comme des 'de-souche' hésitants devrait se vivre à travers des organismes communautaires avoués à l'indépendance de la nation. Une couronne fédérative à ses associations aurait comme fonction d'énergiser, de centraliser la pression sociale. Voici un modèle bien tangible. La
Fédération québécoise de la marche. Elle chapeaute plus de cent organisations communautaires...


Une dernière suggestion.
À la réception des résultats des élections de demain, madame Marois comme bien d'autres auront un emploi du temps moins chargé. Quelques co-fondateurs pourraient mettre sur pied la
Fédération de la marche québécoise...


«
À la prochaine fois... »


Les cinq billets liés peuvent se commander par le « tag » 'vote anticipé' dans la colonne de droite "Libellés ou Catégories".

vendredi, décembre 05, 2008

J'ai voté par anticipation - - Présomption B (partie 2 de 2)

Suite du texte paru à 8:43h.
(...)
1957. Le 25 janvier, Raymond Barbeau fonde L'Alliance laurentienne qui publia la
revue Laurentie. André D'Allemagne en était. À ce stade de l'évolution autonomiste des Québécois, le zygote souverainiste demandait une mère porteuse... Voici de que l'Histoire-utérine portera durant les '9' années à venir.

1960 Fondation de...
Le Rassemblement pour l'indépendance nationale (RIN)
L'Action socialiste pour l'indépendance du Québec (ASIQ)

1962 Fondation de...
Le Comité de libération nationale, issu RIN
Le Réseau de Résistance, issu RIN
Le Parti républicain du Québec (quasi mort-né)

1964 Le RIN devient parti politique.

1965, le Ralliement national (RN) devient parti politique

1967 Faits majeures...
24 juillet, De Gaule: Vive le québec libre!
Octobre, l'ancien directeur de cabinet, le libéral René Lévesque quitte le parti quand celui-ci refuse de discuter de la souveraineté à l'une de ses conventions. Lévesque fonde le Mouvement Souveraineté-Association (MSA).

1968 Faits majeures...
21 avril, 4500 personnes « siègent » à l’Aréna Maurice Richard pour entendre René Lévesque et François Aquin.

Octobre 1968, le MSA fusionna avec le Ralliement national (RN) de Gilles Grégoire pour former le Parti québécois. Dans le même mois, Pierre Bourgault, chef du RIN, dissout son parti afin de rejoindre le PQ et ainsi permettre l'union des indépendantistes. P. Bourgault le regrettera théâtralement...

Au Colisée de Québec, congrès de fondation du Parti québécois. Fort de 14 280 membres dès sa fondation... J'ai pris ma carte de membre peu après.

1969, marqué par les émeutes de St-Léonard (bill 63)

1970, aux élections du 29 avril, j'ai voté pour Pierre Desjardins. péquiste.


Marcel Léger, Robert Burns, Claude Charron, Camille Laurin, Guy Joron, Lucien Lessard et Charles Tremblay, les 7 premiers députés du PQ.

Si la chose intéresse, la suite de l'histoire nous est
fraiche à la mémoire.

Au regard de...
Cette réminiscence pourrait certainement mentionner d'autres jalons. Ce retour en arrière m'est suffisant pour observer que ce qui entretient et concrétise la flamme autonomiste, le profond désir de vivre avec pleine liberté la vie politique québécoise, ce sont des élans sociaux, arythmiques, qui deviennent sporadiquement majeures.

Dans la décennie 60-70, pas moins de trois partis politiques n'ont pas atteint le but avoué lors de leur fondation. J'inclus le Parti Québécois, usé par ses échecs référendaires. Bien malheureusement, ce Mouvement souverainiste veut faire « le bon gouvernement » en attendant que... Il entretient le mythe qu'être souvenainiste lui donne plus de talent dans la gouverne que le fédéraliste. Foutaise!

Retour au pouvoir de Robert Bourassa, le 12 décembre 1985. L'Assemblée nationale, avant de partir en vacances, se presse (12 juin 1986) de corriger le salaire/honoraires de la députation, revenant rétroactivement sur « la coupure de 20% sagement décidée par le 'bon gouvernement' précédent pour tous les salariés de l'État». Cette correction exclusive à la Chambre systématisera les hausses salariales des députés. Belle convention collective! On n'a plus à en parler... Ça s'ajustera automatiquement! La députation péquiste minoritaire, dirigée par Guy Chevret APPUYERA le gouvernement Bourassa. Sur cet aveu d'hommerie, ma carte de membre, ma chemise sentant la sueur du bureau de conté de Jacques Parizeau sont déchirées... Depuis, désillusionné, j'ai la légèreté mentale d'un ex-conscrit.

Le PQ vit ses dernières années. Il disparaîtra, le peuple devenant de plus en plus conscient, qu'avec son jusqu'auboutisme, le PQ nuit à la bonne gérance parlementaire. Le Parti Québécois co-fondé par l'honorable René Lévesque aura mélangé, trop longtemps, les genres: administration publique et véhicule identitaire.

Union nationale? Bon débarra! ADQ? PQ? Bons débarras souhaités. Par contre, je m'ennuierai toujours d'un journal comme «
Le Jour »...

« Le Canada anglais doit comprendre de façon très claire que, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est, aujourd'hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement. » (Discours de Robert Bourassa prononcé le 22 juin 1990 à l'Assemblée nationale suite à l'échec de l'Accord du lac Meech.)

À suivre, Ricochet B.

J'ai voté par anticipation - - Présomption B (partie 1 de 2)

Une première pour moi, j'ai voté par anticipation des résultats...
(Avis au lecteur. En lien avec les articles précédents: PA et RA.)
Présomption B (PB)-- Une caractéristique de la Nation Québécoise présente, contemporaine, est qu'elle n'a pas besoin d'un parti avoué
« indépendantiste » pour entretenir et pour arriver à un objectif autonomiste.

Ricochet B (RB)– Pour bien cheminer sur la voie de l'indépendance, la Nation Québécoise a besoin d'un groupe de pressionsocial non rivé à un parti politique.

PB -- Les radicelles du désir de liberté politique des Québécois sont anciennes et leur développement va au-delà de la géographie physique du territoire provincial.

L'identité nationale canadienne à l'époque de la Nouvelle-France, manifestait une conscience propre. La colonie n'était pas la France. Elle s'étendait du Golfe du St-Laurent à la Louisiane. Même qu'elle empêchait l'expansion des 13 colonies américaines! Les chicanes, les traités, les tractations des maîtres européens, l'abandon par le roi français trempèrent nos ancêtres, souffre-douleur de politiques importées, d'un caractère distinct! Déjà! L'envahisseur le reconnaissait en gérant différemment le Bas et le Haut-Canada... L'assimilation à la culture anglaise était la trame supportant ses décisions.

Le Mouvement patriote du XIXe siècle nous fait encore de beaux sujets de films prenants! Les racines existent encore dans une ramification de notre anthropologie sociale et culturelle... Au premier plan, notre langue, puis nos coutumes, nos pratiques, nos croyances, nos mythes, nos institutions, etc. C'est d'abord des colons écossais du Haut-Canada (Patriots) en maudit contre le gouvernement colonial britannique qui sautent une coche et, suite logique, les Rébellions '37-38' des patriotes du Bas-Canada qui marquèrent la volonté d'être libre sur le plan politique.

Au siècle suivant, s'opposant aux 'va-en-guerre', le caractère distinct des 'de-souche' se manifeste par « Que cette Chambre est d'avis que la province de Québec serait disposée à accepter la rupture du pacte fédératif de 1867 si, dans les autres provinces, on croit qu'elle est un obstacle à l'union, au progrès et au développement du Canada. ». Essentiellement, c'est « La Motion Francœur » du 17 janvier 1918. Portrait de l'auteur (Joseph-Napoléon Francoeur, avocat) et texte, sont à la vue de tous les visiteurs de l'Assemblée Nationale. Proposition jamais votée mais portée haut par les souverainistes comme un geste prodromique.

Pourquoi retient-on les noms des Henri Bourassa, Lionel Groulx, François-Albert Angers, Fernand Dumont, André Laurendeau, Maurice Richard, etc?

1955, ce 17 mars... « Richard le persécuté ! » et « Insulte à la race canadienne-française ! »

1957. Le 25 janvier, Raymond Barbeau fonde L'Alliance laurentienne qui publia la revue Laurentie. André D'Allemagne en était. À ce stade de l'évolution autonomiste des Québécois, le zygote souverainiste demandait une mère porteuse... Voici de que l'Histoire-utérine portera durant les '9' années à venir.

>>>>> (Le billet ci-haut, 8:58h, suit cet article-fleuve.)

jeudi, décembre 04, 2008

Hommes de génie

Avez-vous vu, hier soir, l'Honorable Stéphane Dion, C.P.? L'homme aux trois partis? Triumvirat ou Trinité. Avez-vous eu le sentiment que l'Honorable faisait rejaillir l'honneur d'être Canadien sur tous les Canadiens et Canadiennes comme actuellement le fait l'Honorable Jean Charest sûr, sur tous les Québécois et tout's tout's les Québécoises?

Ça m'a donné l'idée lire le site de l'Honorable Dion, C.P.. Serait-ce mieux cadré que son 'YouTube' d'hier soir en écho à celui de notre Prime Minister? Je vous en lis l'intro...


Le 2 décembre 2006, lors du plus palpitant congrès d’investiture de l’histoire du Parti libéral, Stéphane Dion a été élu 11e chef du Parti libéral du Canada au quatrième tour. - La stratégie à trois volets de M. Dion, qui comprend la prospérité, la...

Quoi? ...plus palpitant congrès d’investiture de l’histoire du Parti libéral !@#¤*/\! J'en ai assez. Et vous?

Par distraction, j'ouvre le dictionnaire des synonymes, le hasard me donnant à lire sur mot « palpitant »: captivant, émouvant, fascinant, intéressant, passionnant, poignant, saisissant, angoissant, pantelant, frémissant, tremblant.

J'ajouterais "saignant".

Il y a, à peine quarante ans rappelez-vous, le chef libéral, PET pour le nommer, quittait le Parlement au pas de course voulant distancer ses fans qui le talonnaient... On a même rapporté que celles qui parvenaient à le toucher, ne se lavaient plus les mains...

Très Cher Monsieur Dion, après ce temps d'antenne, Napoléon Bonaparte aurait dit de vous, de Monsieur Harper « Les hommes
de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle. ».

mercredi, décembre 03, 2008

Avent >> Adventus >> Avènement

Ce presque dialogue sur blogue entre le signataire Florian et moi me rappelle une vielle histoire de près de cent ans. Suis-je à vivre avec ce correspondant le paradoxe des jumeaux de Langevin, lui dans le rôle du jumeau-voyageur... Cher Florian, c'est le voeu, que je t'exprime en cet 'adventus'!

Adventus de qui? Du jumeau-voyageur, pardi!

Écoute Raoul Jobin et Les Disciples de Massenet pour un voyage antérieur!

mardi, décembre 02, 2008

L'esprit de la corvée pour contrer la débâcle et rebâtir le Québec

Les corvées au rang St-Alexandre
Dans mon enfance, les corvées étaient coutume. Chaque saison apportait ses corvées : à l’automne le cochon à tuer, le lin à brayer, les tomates à mettre en conserve; en hiver le bois de chauffage à couper pour l’année, au printemps les sucres, les semailles, à l’été les foins et les récoltes.

Il y avait aussi les grandes corvées, les spéciales. La grange d’un de nos voisins prit feu en plein hiver. Avec des pompes de fortune les habitants du voisinage et même des paroisses environnantes se relayaient pour actionner cette pompe. Je garde l’image et même les tons de voix de ces hommes qui, tard dans la nuit avec fanal luttaient contre le monstre sans pouvoir le vaincre. Comme tout naturellement, sans compensation, la corvée a hébergé vaches et cochons sans logis pour le reste de l’hiver. Et au printemps une autre corvée qui a duré plus d’une semaine a rebâti les bâtiments. Sans grands discours, une corvée efficace tant de la droite que de la gauche.

Les corvées ont érigé des églises, monté les places publiques. Et mieux encore, elles ont cimenté. les ethnies, les villages, les groupes de pression, les corps de métier .

À plus d’une reprise les corvées ont sauvé l’humanité des pires catastrophes. Elles ont été la dynamique de toutes les civilisations précédentes.
De nos jours, l’esprit de la corvée survit aujourd’hui à Noël sous la forme de la guignolée, et dernièrement sous l’archet des artistes dans la multiplicité des « thons » télé ou radio qui s’efforcent de panser les plaies humaines.

La révolution industrielle, une toute autre dynamique
Dans les faits, les corvées ont été mises au rancart par la révolution industrielle qui les a remplacées par une toute autre dynamique, celle d’une compétition sans précédent, d’une lutte sans merci, d’un « au plus fort la poche » qui actionne une grande part des rouages humains et sociaux.

On ne fait plus rien gratuitement, pour l’autre parce qu’il est dans le besoin ou tout simplement par solidarité humaine. Chacun peut gagner le gros lot s’il est reconnu. Et on entre dans une lutte féroce qui doit proclamer un gagnant. La politique, un service public? . Service mon œil! La politique, un sport commandé par le même engrenage. Il faut gagner sinon on sera banni. Un lynchage sans âme. Dion malgré un sursis arraché le sait trop.

Sous l’impulsion de cette nouvelle dynamique l’humanité a fait des progrès extraordinaires. Le capitalisme, puissant moteur créé par la révolution industrielle a produit un développement sans précédent sur toutes les dimensions de la grille humaine, c’est indéniable

La qualité de la vie humaine, il faut le reconnaître, a fait pendant les 19e et 20 siècles un prodigieux bond en avant. Mais à quel coût? Des millions de morts avant terme, deux guerres mondiales, un ravalement de l’idéal humain, une dégénérescence des valeurs minées par l’appât du gain, une corruption de la fraternité par la domination du pouvoir.
Et aujourd’hui cette dynamique est à bout de souffle, rien ne va plus.


Rien ne va plus
.L’économie de consommation s’ankylose d’obésité. Les biens péniblement amassés volent comme papier au vent. Le capitalisme souffre d’autophagie et s’emballe. C’est la panique. Les catastrophes politiques, économiques, écologiques et sociales voilent nos horizons. Tôt ou tard le Québec sera pris dans cette tourmente. Il nous faut faire de nouveaux jeux.

Nos politiciens sur la scène
Pour contrer ces catastrophes, et rebâtir ce pays qui se défait avant même d’avoir vu le jour il faudrait commander une double corvée. Celle qui a maintes fois lutté contre les catastrophes et celle qui a rebâti la grange.de mon voisin du rang St-Alexandre.

Au lieu de cela que font nos politiciens? Lancés dans la mêlée comme des guerriers sans armure, ils gesticulent et tâchent de rallier des troupes en affichant des médailles qu’ils auraient gagnées autrefois dans des luttes vaporeuses ou pis encore ils s’efforcent de discréditer les partenaires engagés dans le même combat. Ce qui compte ce n’est pas la réduction des méfaits de la catastrophe ou la pertinence des assises posées mais la place qu’on se gagnera à coup de coudes pour présider à la débâcle ou à la coupe du ruban d’inauguration d’une ère nouvelle.
La catastrophe c’est l’occasion d’accroître son pouvoir sans se soucier du pays qui demande à naître.

Se ressourcer à l’esprit de la corvée

Au lieu de la campagne électorale c’est une retraite fermée qu’il aurait fallu organiser pour tous les corvéables du Québec. Et ils auraient été nombreux à participer car à la base l’esprit de la corvée couve chaud et pétillant au cœur de la population comme tisons sous la cendre.

Au lieu de cacher les menaces incriminantes qui se profilent à nos horizons on les aurait mieux vues et on serait sûrement mieux disposés à y faire face.

Les actions de reconstruction jailliraient comme de source.
Il y a tellement de gens qui sont préoccupés du bien public, sensibles aux besoins réels, habiles à mettre en action des stratégies efficaces.

Au lieu de les engager de force dans des partis creux et vides d’espérance à tourner des stratégies fermées, ces gens du nouveau pays pourraient former des équipes mobiles efficaces dans la tâche de rebâtir un milieu de vie équitable et durable.

La grange rebâtie de notre voisin par la corvée était plus belle, plus solide et mieux aménagée que toutes les granges environnantes.

On en était fier car pour chacun c’était un peu sa grange. On est arrivé à ce consensus sans référendum, par la magie de la corvée.

Peut-être n’est-il pas trop tard car la présente campagne électorale comme la fédérale qui l’a précédée risque fort de n’avoir pas plus d’effets que ceux des coups d’épée dans l’eau.

Tout sera à reprendre. L’esprit de la corvée peut encore faire toute la différence.

Florian Jutras

J'ai voté par anticipation -- Ricochet A.

(Avis au lecteur: ce billet suit le précédent, dixit La Palice.)

RA – Les 'de-souche', tel un gros chien sympa sortant de l'eau, se sont secoués pour retrouver leur identité propre, élaguant ce qui ne leur collait pas à la peau. L'ouest de Montréal a vécu une migration surprise. Beaucoup d'anglophones s'inventaient une peur 'bleue'. Le prix de leurs grosses maisons étaient en chute libres. Mes amis Louise et Pierre sont riverains sennevillois depuis... Précédant la réaction pusillanime anglaise, les femmes avaient repris possession de leur corps longtemps laissé entre les mains des prêcheurs du dimanche. Les utérus n'obéissant plus aux dictas, l'individualisme primant, la survie de la Nation canadienne française brassa des énergies jusque là, insoupçonnées Une pluie de législation dans divers secteurs (éducation, langue, immigration, travail, etc) concrétisait la réorientation sociale.

Jacques Henripin, Marc Termote, Statistique Canada, Institut de la statistique Québec y sont allés de leurs démonstrations démographiques, démolinguistiques criant l'urgence de demander de l'aide extérieur pour survivre en tant que Nation! Le territoire s'est ouvert aux immigrants, de préférence sympathisants francophones. L'amour du prochain pas tout à fait comme lui même s'exerce toujours parce que la Nation demande encore plus d'appui. L'immigrant est devenu une bouée de sauvetage...

L'immigrant, une fois au pays, « il faut faire avec »! Pour la grande majorité de ces gens, le soutien de l'État est indispensable. La sociale démocratie vient généreusement répondre à divers de leurs besoins. L'État-providence aura toujours leur appui tout comme pour les défavorisés sociaux du groupe des 'de-souche'. Ce tissu social favorise la création, la vie d'un parti politique 'de gauche'. Je le souhaite!

Malheureusement, la scène provinciale est occupée par deux partis très semblables, le libéral et le péquiste, si on exclus l'article #1 du programme péquiste. Cet article étant devenu la mention 'échec' dans son curriculum, la réalité devrait rattraper les vrais politiciens mal étiquetés... Quant à l'ADQ, elle justifiera encore quelques temps des transfuges et disparaîtra avec autant de bruit que produit une neige fondante à Rimouski.

Sans jouer au futurologue, j'estime que la Nation Québécoise présente, contemporaine, n'a pas une mentalité de rejets sociaux comme l'expriment les mouvements de droite, ni de base idéologique pour incuber une réaction sectaire. Toutefois, cette Nation entretient une intelligence gauchisante positive. La justice sociale, les droits de l'homme, le respect de l'individu, la liberté 'immunodépressive', l'ouverture confiante sur l'avenir structurent de plus en plus la trame supportant le caractère québécois différent du ROC.

Dans la présente élection, j'ai voté pour le parti de monsieur Charest-blanc-bonnet parce qu'il est très très semblable, selon mes mirettes, à celui de madame Marois-bonnet-blanc.

À la prochaine élection, je souhaite rencontrer une difficulté dans le choix espérant que la Nation Québécoise présente, contemporaine, enfantera, d'ici là, un démiurge, figure de proue d'un parti pris prolétaire de dimensions nationales.

À suivre,
Présomption B. Ricochet B.


J'ai voté par anticipation

Une première pour moi, j'ai voté par anticipation des résultats...

Présomption A (PA) -- Une caractéristique de la Nation Québécoise présente, contemporaine, est qu'elle n'a pas besoin d'un parti « à droite » pour vivre démocratiquement.

Ricochet A (RA) – Pour être bien représentée, pour s'administrer, pour bien se gérer, la Nation Québécoise présente, contemporaine nécessite un parti de 'centre' et un parti de 'gauche'.

Présomption B (PB) -- Une caractéristique de la Nation Québécoise présente, contemporaine, est qu'elle n'a pas besoin d'un parti avoué « indépendantiste » pour arriver à cet objectif autonomiste.

Ricochet B (RB) – Pour bien cheminer sur la voie de l'indépendance, la Nation Québécoise a besoin d'un groupe de pression social non rivé à un parti politique.

Suit, le credo d'un sans foi qui vient tout juste de voter pour le parti libéral de la Nation Québécoise. Le sans-cœur a ses raisons (*).

PA -- D'élections fédérales en élections fédérales, la Nation Québécoise rejette majoritairement la droite provenant essentiellement de l'Ouest du pays.

1935 - 1948 William Lyon Mackenzie King (libéral)
1948 - 1957 Louis Stephen Saint-Laurent (libéral)
1957 - 1963 John George Diefenbaker (Parti conservateur)
1963 - 1968 Lester Bowles Pearson (libéral)
1968 - 1979 Pierre Elliott Trudeau (libéral)
1979 - 1980 Charles Joseph Clark (conservateur)
1980 - 1984 Pierre Elliott Trudeau (libéral)
1984 -------- John Napier Turner (libéral)
1984 - 1993 Martin Brian Mulroney (consevateur)
1993 -------- A. Kim Campbell (conservateur)
1993 - 2003 Jean Chrétien (libéral)
2003 - 2006 Paul Martin (libéral)
2006 -------- Stephen Harper (conservateur en sursis...)

Durant les deux dernières générations, les centraux 'démocrates' ont dirigés durant 77% du temps, volonté exprimée dans les urnes du Québec et de l'Ontario...

La Révolution tranquille a classé dans les livres d'Histoire les positions de droite du duplessisme mais a conservé, vivants, ses élans d'autonomie, son fier drapeau. Le syndicalisme a pris amplement sa revanche sur les coups de bâtons de 'Maurice et sa police'. Le clergé catholique a été forcé politiquement, durant les 'soixantes' d'abandonner, à regret, le pouvoir temporel. Le bon peuple aura conservé des leçons des bons curés et il aura consacré comme valeur, l'amour du prochain pas tout à fait comme lui même.

(*) Citation extraite des Pensées de Pascal : « Le sans-cœur a ses raisons que Pauline ne connaît point ».

À suivre,
Ricochet A. Présomption B. Ricochet B.

lundi, décembre 01, 2008

Joies d'outre-mer

Tout en dégustant son "barboton stéphanois" (cuisine régionale, on s'en doute!) mijoté ce dimanche matin, le seul français que je connaisse à Firminy, m'envoie un clin d'oeil de 'connecté', d'esprit 'très hexagonal'!

Puisqu'il est écrit « il n'est pas bon que l'homme rit seul », je vous le reproduis tout de go!




Ça m'a rappelé certaines réalisations d'Infoman...

vendredi, novembre 28, 2008

« Viens voir les comédiens »

Les élections provinciales ne me laissent pas de glace. Mentalement, elles m'occupent. Le jeu des acteurs me rend triste. Monsieur Charest a choisi le mois de novembre historiquement gris sous notre climat. Celui de 2008 ne ment pas. Il me semble être l'inspiration principale du « livret » appris par les histrions de chaque parti.

Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, sans qu'on lui soumette un projet de société! Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, d'être sans espérance! Qu'il est difficile pour un peuple, devant l'urne, urne vide, vide de volonté, urne de petits papiers, urne pour confetti.

Nous sommes conviés, ce 8 décembre; j'espère que le paysage s'enneigera pour qu'à l'extérieur des pôles, nous puissions dire « regarde comme c'est beau! ».

Ce 8 décembre... « Viens voir les comédiens » chante le grand Charles! Je réécoute ce succès pour mieux entendre les mots... Comme je trouve ce péan bien circonstancié dans bien des expressions... Écoutez-le, pour voir!


Vous vous souvenez de Monsieur « Je me souviens »?

À l'occasion du 10e anniversaire de la mort de monsieur "Attendez, que je me souvienne.", FABIEN BÉCHARD, Premier vice-président du Parti québécois écrivait: >> René Lévesque: le bâtisseur - - Le Devoir, du samedi 1er novembre 1997.

Se souvenir de René Lévesque, c'est prendre le temps de reparcourir l'histoire du peuple québécois depuis...
(...)
Jusqu'en 1960, le Québec avait pris du retard. Nous vivions dans une société cléricale, peu scolarisée, antisyndicale où patronage et politique faisaient bon ménage. Il faut donc considérer René Lévesque comme étant celui qui permit aux Québécois de prendre conscience de leur existence comme peuple et des capacités d'assurer leur développement. Bâtisseur d'une fierté oubliée, il a su canaliser nos forces et trouver les moyens de propulser le Québec dans la modernité. Durant les vingt-cinq années qui jalonnent sa vie politique, René Lévesque fera des gestes politiques motivés par la conviction profonde que les Québécois doivent maîtriser leur destin dans un souci d'égalité et d'équité. Il trouvera en l'Etat québécois l'outil privilégié pour atteindre ces objectifs.


Fabien Béchard circonscrit l'apport de René Lévesque avec ces éléments « historiques ». Des outils économiques *** Des outils linguistiques *** Des outils sociaux *** La protection du territoire québécois *** Des outils démocratiques...

Les outils démocratiques de R. Lévesque ont fait du chemin. Tous les Canadiens en ont profité; la démocratie canadienne est devenue un modèle mondial du fait qu'Ottawa a adopté une loi sur le financement des partis politiques à l'image de l'expérience populaire de notre Assemblée Nationale.

(...)
Le financement populaire ayant fait ses preuves au Parti québécois, le gouvernement de René Lévesque adopte la Loi sur le financement des partis politiques. Cette loi toujours en vigueur met un terme à la domination du pouvoir de l'argent sur celui du citoyen. Désormais, tous les partis sont obligés de produire des rapports financiers, et le financement populaire, plafonné à 3000$ par électeur, enjoint les partis à dévoiler l'origine des dons qui excèdent 200$. Ce financement unique au monde fera dire à René Lévesque dans ses mémoires: «De toutes les réformes que nous avons pu mener à bien, voilà celle dont je serai toujours le plus fier. Celle également qu'on ne laisserait ternir que pour en avoir un jour à s'en mordre les doigts.»


La présente magouille du parti du déshonorable ministre Harper veut annuler le financement public des partis politiques (Faire mal aux Libéraux! Punir les Bloquistes! Embêter les NPDistes! Et s'identifier comme cynique opportuniste!) et éventuellement revenir à l'inavouable influence de l'argent des quémandeurs de privilèges et plomber le vote démocratique. N'y aurait-il pas quelque chose de plus urgent pour occuper les décideurs du pays dans le climat économique qui questionne tous les gens conscients?

¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Texte rassembleur:
Hommage à René Lévesque
Entre Karl Rove et Koutousov tout droit sorti du scalpel de Vincent Marissal La Presse.

lundi, novembre 24, 2008

La souveraineté pour prendre le virage du temps

La souveraineté d’un nouveau Québec pour prendre le virage du temps.
Un entremets au débat des chefs.


Une nouvelle ère
· Tout bouge tout autour. :Le changement c’est la permanence de notre temps. Les institutions basculent. L’absolu se noie dans la temporalité. Le mur de Berlin est tombé. La Perestroïka a étouffé le communisme et relancé en ces lieux l’aventure du capitalisme sauvage. Les piliers de l’économie américaine, le pétrole et l’auto s’effritent. Au Québec la natalité n’assure plus le salut de la nation. On doit recourir à l’immigration pour survivre. Il y a distorsion de notre identité. Ce que nous vivons et ce que nous avons été. Le miroir de notre avenir est trouble.
·
· L’ère de l’informatique, bien en place laisse deviner des mutations de société aussi sinon plus radicales que celles dont a accouché au début du 19e la révolution industrielle. Alors et suite à cette impulsion la démocratie a remplacé la monarchie, l’économie des fonds de terre a été supplantée par celle du capital et du travail, la classe ouvrière nouvellement née a fait des pieds-de-nez à la noblesse, l’artisan a dû se recycler en usine, l’excroissance des villes a noyé les châteaux dans les brumes du Moyen-Âge, l’état a défroqué de l’Église, les démarcations entre le bien et le mal ne relèvent plus du droit divin mais du consensus populaire signifié par les sondages etc…
·
· Sous l’impulsion de l’informatique et des nanotechnologies des changements non moins radicaux sont en cours et bouleversent moults acquis. Comme les animaux malades de la peste, tous n’en meurent pas mais tous en sont marqués.

Changer le cap de la souveraineté
· La souveraineté du Québec dans ce contexte résonne de tonalités fort différentes. Ses caps sont à redéfinir. Préoccupée de sauvegarder son patrimoine la souveraineté, le chanoine Lionel Groulx en tête, s’est braquée sur le passé. La foi, la langue et la forte natalité lui ont permis de sauver ses meubles.
· Puis la relance s’est faite au présent par René Lévesque qui nous a rendus fiers de notre identité et maîtres de nos ressources. La souveraineté ou son projet devait dans le présent nous poster aux commandes de notre économie. Pour l’essentiel ce fut chose faite avec ou sans la laisse de la confédération canadienne. Dans le contexte d’un capitalisme pour un temps encore sauvage, bien des noms québécois figurent au palmarès de la haute finance, de l’industrie, de l’économie et de tous les secteurs d’activité. Et nous sommes fiers de ces réalisations.

Le « nous » québécois a aussi beaucoup changé. On s’abreuve moins à la sève de la souche et beaucoup de rejetons poussent en dehors d’elle. Donner à la souveraineté la mission de revitaliser la souche c’est la reléguer aux tablettes du folklore alors qu’elle aurait tant à faire aux différents carrefours de notre devenir. C’est décidément sur l’avenir qu’il faut braquer la souveraineté. Elle peut-être un puissant levier pour nous aider à prendre le virage des temps nouveaux.

La souveraineté pour prendre le virage
La crise financière que nous connaissons révèle l’impuissance du capitalisme sauvage à assurer la prospérité et surtout le partage équitable des richesses. On ne peut plus se contenter de colmater les brèches. Sarkosy l’a dit haut et fort. On voit l’urgence de prendre les virages appropriés avant que tout ne se détraque. Cependant les nations trop engoncées dans les charnières de la révolution industrielle en sont absolument incapables.

En Irak comme en Afghanistan Bush et la politique américaine suivent les patterns établis au siècle dernier, une guerre de chars et de blindés aussi lourds et gauches que les armures des chevaliers du M.A. Malgré de fortes résistances du Québec, le Canada suit fidèlement les sillons rétrogrades tracés par Oncle Sam.

Le renouveau du monde, l’apprivoisement de la mondialisation ne viendra sûrement pas des capitalistes qui sont trop occupés à protéger leurs privilèges pour entendre les cris des défavorisés qui meurent de faim ou pour porter attention aux menaces qui pèsent lourdement sur notre futur collectif.

La survie viendra de là où on ne l’attend pas. Qui l’eut dit il y à peine deux ans que la classe moyenne américaine se donnerait un leader noir pour modifier de fond en comble la politique américaine, son économie et ses rêves les plus tenaces?

Les virages à prendre : investir à fond dans les nouvelles technologies moins dépendantes des énergies fossiles, développer des modes de gérance qui tablent sur la compétence et les consensus plus que sur les rivalités et l’opposition des partis politiques, faire de l’éducation pour tous le fer de lance qui mobilise les bonnes volontés de toute race et de toute origine à la conquête de nos demain imminents, riches et menaçants, bâtir une économie durable, renouveler avant d’être à l’extrémité nos sources d’énergie et d’approvisionnement, impliquer les régions et les groupes de citoyens de base dans la définition des objectifs et la mise en place des moyens de les atteindre, œuvrer dans et avec la diversité dans l’accueil et le respect des différentes cultures etc. ..
Le Québec formé d’une population fort diversifiée, qui a déjà développé des expertises intéressantes en toutes sortes de domaines est en bonne position pour effectuer ce virage.

Et la souveraineté est probablement un outil indispensable pour enclencher ces renouveaux. Les dernières expériences d’essai de compromission et de collaboration avec le reste du Canada révèlent tant de différences et d incompatibilité que persister à faire route dans la perspective de la confédération c’est non seulement renier son identité c’est surtout s’handicaper d’un lourd boulet qui risque de compromettre notre survie.


Alors la souveraineté n’est pas seulement légitime, naturelle, appropriée à notre identité, elle devient un « must » pour réaliser ce que nous voulons comme nation. On ne peut la mettre sous le boisseau parce que le referendum risque de heurter les épidermes sensibles. Il ne faut pas l’attendre non plus pour réaliser notre pays.

Bâtir un nouveau pays
Alors le parti qui s’est donné comme mission de réaliser la souveraineté doit d’abord et sur tous les horizons travailler à réaliser le pays. Prétexter que la confédération canadienne nous empêche de bâtir notre pays, un nouveau pays pour une nouvelle ère de l’humanité c’est couvrir notre inertie d’une très lamentable excuse. C’est un nouveau pays qu’il nous faut bâtir avec une nouvelle donne, de nouvelles gens et de nouvelles visées. La mise au rancart du référendum n’est pas pour les souverainistes une période d’attente mais l’urgence d’une intense activité pour relever le défi pressant qui se dresse devant nous.

Réaliser le pays ce n’est pas soumettre les différents groupes qui le composent à un groupe majoritaire à ses lois et à sa culture. Réaliser le pays c’est, dans le respect de la diversité des groupes, des ethnies, des régions, des origines, des cultures et des traditions de chacun, unifier les diversités, les centrer vers la poursuite d’objectifs communs. C’est un projet neuf de société qu’il faut d’abord à ce pays. Ce projet c’est une nouvelle nation, un nouveau peuple qui doit le mettre sur les rails. Ce pays commande de nouvelles attitudes, de nouvelles façons de faire, de nouvelles politiques, la mise en place de nouvelles énergies l’émergence de nouvelles valeurs. Une nation de ceintures fléchées ne saurait relever ce défi, prendre ce virage.

Pour relever ce défi on n’a pas à faire « tabula rasa » de toute notre histoire et de nos traditions. On n’a pas à réinventer les boutons à quatre trous. L’humus québécois germe avec profusion d’initiatives, d’audaces, d’inventions, de sens pratique qui font qu’on est entré de plein pied dans le 21ième siècle.

Ce qu’il nous faut c’est un ralliement, une cohésion à cette diversité, un Messie, un Obama qui sache nous donner confiance et fierté comme a su le faire un René Lévesque dans les années 70 mais cette fois non plus dans la maitrise de notre présent mais dans la conquête de notre futur.

Devant l’impératif du futur : Un gouvernement, narcissique et un PQ déboussolé

Et pendant que les signes avant-coureurs des temps nouveaux sollicitent partout notre attention, pendant que les alertes sonnent à tout moment, sur les menaces qui assombrissent le ciel de nos acquis, que font nos gouvernements, comment réagissent nos politiciens?

Au lieu de mettre sur pied un projet mobilisateur et favoriser la participation de tous on déclenche des élections parce que c’est le bon temps de profiter de la crise pour affermir son pouvoir. On croit ou on laisse croire naïvement que l’image des trois mains sur le volant caractérise le mieux les malaises de notre présente situation. Mais, on vous l’a dit et répété M. Charest, on est en crise. C’est le dynamisme de la corvée qu’il faut insuffler à ce peuple, non l’inertie ou le débat stérile des juridictions et surtout pas les vantardises soufflées de ses réalisations du passé. .

Et pris de court tant par la crise que par le déclenchement inopiné de la campagne électorale, aucun parti n’a de projet à proposer. On se critique, on se crêpe le chignon, on fait des petites guerres plus risibles et moins efficaces que la guerre des boutons, c’est celle des promesses. On étale sur la place publique le spectacle éculé et ridicule de la période des questions à l’Assemblée nationale. Ces pratiques m’insultent, discréditent la politique et les politiciens par ailleurs engagés et courageux et démobilisent beaucoup de bras qui souhaiteraient œuvrer à la construction de la nouvelle nation. Une campagne électorale dont la principale prouesse est d’enfarger l’autre! On mérite mieux que ça de nos élus!

Dois-je voter sur une dizaine de places de plus ou de moins en garderie, ou sur qui est jugé coupable des ratés du système de santé ou sur la promesse de bulletins chiffrés ou la disparition des commissions scolaires? Pourtant le feu est aux poutres.

Et le PQ? Pris de court il ne s’est pas encore remis de la dernière débâcle. Il semble encore faire passer la prise du pouvoir avant son article un la mise en œuvre du chantier de la souveraineté. Surtout il n’a pas encore su donner à la souveraineté une réelle plateforme, un projet de société qui mette résolument le cap sur le futur.

Et Madame Marois? Elle s’en tire somme toute élégamment. Ses propositions sont bien étayées et portent l’étiquette de la mesure du bon sens. Mais rien d’englobant, rien qui rallie, qui fasse rêver, qui mobilise. Le pays ne se profile même pas en arrière-fond des scènes électorales occupées par le PQ.. La souveraineté, un petit drapeau que l’on brandit ou que l’on cache selon l’humeur des computs de votes.

Et on a aussi l’impression que le mirage de la première femme du Québec Première Ministre voile la souveraineté. On réédite ainsi l’erreur des gouvernements péquistes qui pensaient ou disaient qu’un bon gouvernement donnerait des ailes à la souveraineté la réaliseraient comme automatiquement.

Un Messie pour le Nouveau Québec
Que sera le Québec de demain? Quel visée déploie-t-on face à la guerre, face aux armements, face à notre insertion dans la communauté des nations, face à l’environnement, face au développement de nos ressources naturelles… En éducation quels objectifs au-delà des bulletins chiffrés devrait-on poursuivre? Préconise-t-on des soins de santé à une ou à deux vitesses? Pourquoi? Etc.

Au lieu de laisser l’image d’un Québec débordant de ressources, déjà engagé dans le virage et prêt à le compléter on accroit l’impression d’un panier de crabe où tout n’est que rivalité et discorde. Au lieu d’engager la solidarité et de la motiver on la décourage en faisant des lieux publics des arènes de boxe où les victoires se comptent en knock-out au ras du tapis.

Pourtant dans le pays voisin qu’on juge souvent si rétrograde on a réussi une percée aux dimensions internationales, aurore de paix, profonds et audacieux virages qui mobilisent une bonne partie de la nation américaine.

Faut-il encore attendre un Messie, notre Obama pour relancer le Québec dans la foulée d’un René Lévesque faire rêver une ère nouvelle ?
Peut-être conviendrait-il de lui paver la voie en tournant déjà nos regards vers l’avenir et en projetant nos ambitions, nos forces et nos rêves plutôt que nos jérémiades sur les carences du passé!

Une souveraineté nerf du pays futur? OUI
Une souveraineté d’affichage au tableau des nations? Pourquoi faire? On a un pays à rebâtir.

Florian Jutras