DECLARATION D'AMOUR
Même les Anglais ? Yes, Sir! Même les Anglais.
Mêmes nos "ennemis" aiment la France.
Voici un sympathique témoignage d'un sujet de la fière Albion et de son coup de foudre pour la France. Comme je le comprends. Il a découvert "the French touch" loin des "maudits français", comme de certains snobs Québécois. Cela existe aussi, j'en ai connus. Comme quoi il ne faut rien juger de rien par ses exceptions mais par son dénominateur commun. Ha, oui?
Je suis très fier car c'est la première fois que je réussis à faire passer un article de périodique en pdf par Adobe. Cela a été comme du beurre. Bravo moi! Sans aide.
Je laisse la plume à Leo (tiens, comme mon Papa!)
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Ces Provençaux qui m'ont fait aimer la France.
Il y a trois ans, après quelque dix étés merveilleux passés dans le sud de la France, ma femme et moi avons décidé d'acheter une maison dans une petite bourgade près d'Avignon. Depuis, nous consacrons un temps fou et des sommes exorbitantes à faire la navette entre notre domicile, en Angleterre, et la Provence, apportant ainsi notre écot tantôt aux bénéfices déjà énormes de la compagnie à bas coût Ryanair, tantôt à la réduction de l'endettement abyssal
d'Eurotunnel. Après cet achat immobilier, mon épouse, américaine et francophile convaincue, tomba immédiatement amoureuse de la vie française*,
notamment parce qu'elle est peintre et qu'elle adore la lumière et les paysages
provençaux. De mon côté, en bon protestant irlandais tendance eurosceptique, je restai bien plus circonspect. Et puis, après quelque temps en Provence, tous mes a priori sur les Français ont volé en éclats. Loin de leur réputation de froideur, les habitants du cru se sont montrés incroyablement accueillants. Malgré notre "maîtrise" effroyable de la langue, nous avons été traités avec courtoisie et bienveillance à peine avions-nous franchi le seuil de notre
nouvelle maison. En quelques jours, des voisins avec qui nous pouvions à peine communiquer nous invitaient, qui à prendre l'apéritif, qui à dîner. Nous comprîmes bientôt qu'il était impossible d'aller dans une boutique, un restaurant ou sur un marché sans repartir avec un petit cadeau, que ce soit un melon offert par le marchand de primeurs ou un verre de liqueur au bistro. Parfois, la générosité que l'on nous témoigne semble presque tenir du prodige, comme si nous avions fait un voyage dans le temps et atterri avant l'apparition
de l'agressivité urbaine. Un jour, je marmonnai à ma vendeuse de fruits et légumes quelques mots sur mes difficultés à me faire livrer des meubles achetés
chez un brocanteur à plus de 60 kilomètres de là. En moins de temps qu'il n'en
fallait pour (me) le dire, elle avait déjà loué une camionnette, était partie avec son mari et son fils récupérer les achats et avait livré le tout chez moi. Et tout ce petit monde n'a jamais voulu accepter plus qu'une bière pour rétribution. Nous n'avons trouvé en Provence que de charmantes attentions, du serveur qui glisse un petit biscuit supplémentaire avec le café crème* du matin au marchand
de journaux toujours ravi de pouvoir pratiquer son anglais avec nous.
Contrairement à ce qui se passe en Angleterre, les gens sont ici largement apaisés par le climat, la culture, la cuisine, et surtout par le tempérament de ces Français injustement calomniés. C'est un Britannique converti à la francophilie qui vous le dit:
"Vive la France, et les Français.*"
Leo McKlnstry
TheDaily Telegraph (extraits), Londres
* En français dans le texte.
COURRIER INTERNATIONAL n° 837, p.14 DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2006
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Was it not pretty nice?
Réjean
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